1. 2. 3. Troisième génération
Cette période s'étend du début des
années 2000 à nos jours. Les travaux actuels prônent une
approche globale (MORDUCH et al. 2007), une méthodologie combinant les
aspects économiques et sociaux dans l'évaluation des impacts.
La pérennité des institutions (performance
économique) n'est pas considérée comme incompatible avec
l'impact social sur les clients. Aussi, les deux aspects sont
considérés dans la mesure de la performance des IMF.
Cette période est marquée notamment par des
améliorations méthodologiques, des modèles de plus en plus
rigoureux sont élaborés avec les nouvelles techniques
statistiques et économétriques.
L'implication de plus en plus grande des IMF dans ces
études s'explique par leur volonté d'améliorer les
services aux clients.
Dans une logique de pérennisation, la
compréhension des besoins des clients préoccupe de plus en plus
les acteurs. Il est également à noter que ces études sont
marquées par une controverse concernant les effets de la
microfinance.
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Une juxtaposition des effets positifs et négatifs est
visible dans de nombreuses études. C'est le cas de Rahman 1999 sur la
Banque GRAMEEN dans les villages de Bengladesh ; il montre comment la
contrainte du remboursement des crédits peut augmenter la pression
sociale sur les catégories les plus en marge, celle des femmes en
l'occurrence11.
Les études d'impacts sont aujourd'hui
confrontées à un défi: proposer un modèle
référentiel d'évaluation pouvant s'appliquer dans
différentes situations. Pour y arriver, les chercheurs et praticiens
doivent trouver des moyens d'amélioration des études actuelles,
en trouvant des techniques d'estimation mieux appropriées.
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