Les PME apparaissent aujourd'hui comme des acteurs importants
de la croissance économique. Elles constituent un levier essentiel de
lutte contre la précarité, le chômage et le sous-emploi.
Cependant, leur vulnérabilité face aux chocs
internes et externes affecte considérablement leur croissance et limite
leur contribution à la formation du PIB. Cette
vulnérabilité touche également la création
d'emplois, en particulier pour les jeunes.
En effet, on s'accorde sur le fait que la vigueur de la
croissance économique contribue au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté.
Parallèlement, il est de plus en plus largement admis
que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la
qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa
répartition et de son caractère plus ou moins
durable5.
A l'heure de la mondialisation, les économies en
transition et en développement, et les entreprises qui y ont leur
siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles
cherchent à renforcer leurs capacités humaines et
institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les
possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des
échanges et de l'investissement.
11 SEBASTIEN Boyé, JEREMY Hajdenberg,
CHRISTINE Poursat, Le Guide de la
microfinance,éd. EYROLLES, 2006, p.19
12 BLONDEAU N., « La microfinance. Un outil
de développement durable ? », Etudes, 9, Tome 405, 2006, p.
188
BODY
13
Ces difficultés ont acquis un rang élevé
dans la hiérarchie des priorités du programme d'action pour le
développement à l'échelle mondiale et figurent en bonne
place dans les déclarations finales publiées à l'issue des
grandes réunions internationales qui se sont tenues ces dernières
années, dont la Déclaration de Doha et le Consensus de
Monterrey.
Certes les autorités publiques décident de
l'action à mener dans les domaines des échanges et de
l'investissement, mais ce sont bien les entreprises qui échangent et
investissent.
Dans les économies de marché, le secteur des
entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette des
activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux
services, et notamment au commerce, en passant par l'industrie
manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son
rayon d'action aux secteurs d'infrastructure et aux services sociaux. Au sein
du secteur privé, il existe différentes catégories
d'acteurs intervenant sur le marché : des travailleurs
indépendants, des micro-entreprises, des petites entreprises, des
entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des
sociétés multinationales13.
Les PME privées dont le nombre total excède en
règle générale 95 %, hors secteur
agricole, sont une source essentielle d'emplois et génèrent des
recettes considérables tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur dans les pays de l'OCDE comme dans les pays en transition et
en développement14. À l'évidence, une hausse de
la compétitivité des PME pourrait contribuer au
développement économique et social et à la
réduction de la pauvreté.
Ainsi, on remarque que les PME jouent un rôle
particulièrement important dans les pays en développement et en
transition. Elles constituent une source majeure d'emplois, de revenus et de
recettes à l'exportation.
Si elles ont à faire face aux mêmes
difficultés que les PME du reste du monde, les PME des pays en
développement pâtissent plus encore que les autres de la
piètre qualité des capacités humaines et institutionnelles
mises à leur disposition et tardent à recueillir tous les
bénéfices qu'elles sont en droit d'attendre de la
mondialisation.
13SANGARE M., Introduction à la micro
finance, éd. ESSACHES, 2008, p.10. 14 OCDE (2002), CEAP
(2000), FUNDES (2002).
BODY
14