WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en république démocratique du Congo de 2000 à  2013.

( Télécharger le fichier original )
par Martin Arnold Balabeba
Université Pédagogique Nationale/UPN  - Licence en économie monétaire  2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.5. Conditions d'efficacité de la politique monétaire

Toutefois, l'enchaînement schématisé ne sera effectif que si ce deux conditions principales sont réalisées :

· La hausse de l'offre de monnaie doit provoquer une baisse du taux d'intérêt : pour cela, l'économie doit se situer en dehors de la trappe à liquidité où la demande de monnaie absorbe tout le supplément de monnaie offerte.

· L'investissement doit être sensible (élastique) aux variations du taux d'intérêt : or, cette réactivité de l'investissement dépend également des calculs de l'efficacité marginale du capital.

Ainsi, pour Keynes, les autorités monétaires devront soutenir par une politique active d'expansion monétaire, la consommation et l'investissement (ou la demande globale) afin d'obtenir un revenu additionnel plus important.

Cependant, pour qu'une pareille politique ne débouche sur une instabilité monétaire (hausse des prix, perte des devises...), il importe que l'économie concernée dispose d'un potentiel productif oisif et des réserves de travail inutilisées.

Qui plus est, le multiplicateur ne joue pleinement que si l'économie n'est pas trop ouverte sur l'extérieur et si celle-ci est bien articulée pour éviter toute obstruction à la propagation des flux de revenu.

Dans la synthèse Keynésienne, l'action de la politique monétaire est limitée dans deux circonstances :

· La situation du plein emploi où se vérifie le modèle quantitatif traditionnel ;

· Le cas de la trappe à liquidité où tout accroissement de la masse monétaire est thésaurisé avec refus de placement.

En conséquence, Keynes va attribuer un rôle très précis à la politique monétaire. Sur le court terme, elle est un outil de régulation conjoncturelle, lors des phases passagères de ralentissement ou de surchauffe ponctuel de l'économie. Elle permet dans le premier cas, d'inverser la tendance par une politique expansive qui facilitera l'investissement, et dans le second, de stabiliser la demande par une politique restrictive.

Par contre si la crise économique est profonde, la politique monétaire sera inefficace, car elle se butera à la fois sur la trappe à la liquidité et sur l'inélasticité de l'investissement au taux d'intérêt. Dans ce cas, Keynes marque une préférence nette pour une action directe sur la demande via les dépenses publiques (c'est-à-dire pour la politique budgétaire).

2.6. Limites de la politique monétaire

La politique monétaire par essence, est l'instrument de la politique économique qui puisse mieux obtenir et maintenir la stabilité du niveau général des prix. Elle a la facilité étant donné les liens étroits entre ses variables et le niveau général des prix, de maîtriser les variables du taux d'inflation.

Toutefois, les profondes mutations qu'ont connues les systèmes financiers et face au processus croissant de la globalisation financière, l'action des banques centrales s'heurte à de multiples goulots d'étranglement. Ainsi, à l'absence d'une coordination entre elle et l'autre facette de la politique financière, de la politique budgétaire, de la politique monétaire peut paraître inefficace et son action limitée. Elle peut, par ailleurs, être limitée par l'insuffisance de la flexibilité des structures économiques et aussi par les anticipations des agents économiques.

Ainsi, outre les limites traditionnelles, liées à l'approche Keynésienne, à savoir, l'inélasticité de la demande globale et la trappe à liquidité, la réussite de toute politique monétaire, quelle que soit la stratégie adoptée, relève de la crédibilité de son concepteur, la banque centrale. Si cette dernière ne bénéficie pas de la confiance de l'opinion, des opérateurs économiques privés, toute action qu'elle entreprendrait pourrait être butée à la résistance due aux anticipations.

2.6.1. Trappe à liquidité de Keynes

Dans le schéma Keynésien, le mécanisme de transmission de la sphère monétaire vers le réel s'applique par le canal du taux d'intérêt ou l'effet du coût du capital. En guise de rappel, la variation de l'offre de monnaie, entraine en sens inverse, celle du taux d'intérêt. A son tour, les modifications du niveau du taux d'intérêt entrainent négativement celle de la demande globale, via les investissements.

Ce mécanisme peut s'arrêter à partir du moment où l'offre de monnaie varie, alors que le taux d'intérêt reste insensible. Pour Keynes, lorsque les autorités augmentent continuellement l'offre de monnaie pour stimuler l'économie, le taux d'intérêt baisse jusqu'à un seuil en deçà duquel il reste inchangé. A ce niveau de taux d'intérêt les encaisses de spéculation ne peuvent augmenter. C'est la « trappe à liquidité ». La trappe à liquidité énonce que si le taux d'intérêt est trop bas, la politique monétaire est inefficace.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein