Analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en république démocratique du Congo de 2000 à 2013.( Télécharger le fichier original )par Martin Arnold Balabeba Université Pédagogique Nationale/UPN - Licence en économie monétaire 2014 |
2.4.3. Effet de la richesse29(*)Collé aux monétaristes, ce mécanisme repose sur « l'effet d'encaisse réelle ». Pour ces derniers, toute nouvelle offre de monnaie par le système bancaire s'ajoute à la capacité d'achat des agents et, par conséquent, augmente leur dépense d'investissements en premier lieu, puis de la consommation. Pour les monétaristes, le taux d'intérêt ne joue pas, c'est plutôt l'effet d'avoir les encaisses supplémentaires aux encaisses réelles désirées qui incite les agents économiques à se débarrasser du surplus de la monnaie en accélérant l'achat des titres (investissement) et des biens de consommation durables. Cette accélération entraine le changement du revenu et, par ricochet, de l'autre variable pro-cyclique, l'emploi. Par ailleurs, pour les mêmes monétaristes, la hausse des prix découle de l'accélération de la demande sur les marchés des biens et services, ramène rapidement le taux d'intérêt réel à son niveau initial. Ce qui anéantit l'effet attendu de la monnaie sur le revenu. Et donc, l'effet favorable de la politique monétaire sur le revenu et l'emploi n'est qu'apparent et momentané. En revanche, la variation du revenu global et de l'emploi dépend d'autres variables dont les facteurs de production et l'état de la technique. De ce fait, la croissance de la demande agrégée associée à celle de la monnaie supérieure au taux de croissance potentiel de l'économie ne peut qu'être un facteur d'inflation, étant donné l'existence du taux de chômage naturel qui émane du comportement des agents sur le marché du travail. * 29 Mukundi Nyembo E., Op.cit.p.41. |
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