III.2. La phéophytine :
La phéophytine est le produit de dégradation de la
chlorophylle.
Tableau XXI : Variations saisonnières de la
concentration de l'eau en phéophytine au
niveau des stations étudiées
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phéophytine (mg/m3)
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stations
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hiver (06)
|
printemps (06)
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été (06)
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HL12
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2,28
|
8,86
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6,23
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HL78
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3,31
|
10,03
|
4,12
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O.Soltanne à 1km
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8,39
|
7,15
|
5,68
|
emb.Soltane
|
7,17
|
0,64
|
6,23
|
SP
|
8,2
|
9,39
|
4,56
|
S2S3
|
8,35
|
8,86
|
6,25
|
Em.S.Soliman
|
4,57
|
0,95
|
6,25
|
En hiver la teneur la plus élevée en
phéophytine est enregistrée dans l'oued Soltane (8,39
mg/m3). La teneur la plus faible est enregistrée par contre
au niveau de HL12 (2,28 mg/m3).
Au printemps la teneur la plus élevée est
signalée au niveau de HL78 (10,03 mg/m3) et l'embouchure de
l'oued Soltane présente la plus faible valeur (0,64
mg/m3).
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L'été est caractérisé par des
teneurs presque constantes de phéophytine comprises entre 4,12 et 6,25
mg/m3 (Tableau XXI).
Fig. 32- Fluctuations saisonnières de la
phéophytine (en mg/m3) dans les stations
étudiées
A l'exception de l'oued Soltane, on remarque que les teneurs
en phéophytine sont inversement proportionnelles à celles de la
chlorophylle a (Fig. 32). En effet, au niveau de l'embouchure de l'oued Soltane
et de sebkha de Soliman les teneurs sont élevées en hiver avant
de subir une chute avec l'arrivée du printemps et une augmentation en
été. Cette évolution est complètement
opposée à celle de la chlorophylle a. Ceci revient au fait qu'au
printemps, période de floraison du phytoplancton, la production primaire
est à son paroxysme grâce au développement du phytoplancton
qui va consommer les phosphores minéraux nécessaires à sa
croissance. Une fois ces réserves épuisées, la
concentration en phytoplancton diminue puisque le phosphore semble être
le facteur limitant avec l'arrivée de l'été
(température élevée). Le taux de mortalité du
phytoplancton atteint son maximum avec sa biodégradation par les
bactéries qui produisent la phéophytine dans la colonne d'eau.
La teneur élevée en hiver semble être le
produit de dégradation du phytoplancton provenant d'une seconde
période de floraison en automne (Ben Charrada, 1997).
Dans les alvéoles, la teneur en phéophytine
augmente surtout au printemps. Il semble que ces teneurs ne soient pas en
relation directe avec le cycle du phytoplancton. Cette
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augmentation au printemps est probablement due à la
dégradation de la matière organique (posidonies, macroalgues)
fortement accumulée dans les alvéoles.
Au niveau de L'oued Soltane, la phéophytine diminue
progressivement depuis l'hiver jusqu'à l'été ; ceci est
peut être en relation indirecte avec les rejets de l'oued.
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