III.3. Conclusion :
L'évolution saisonnière de la chlorophylle a et
la phéophytine au niveau des points de rejet (embouchure de la sebkha de
Soliman et de l'oued Soltane) montre que ces deux paramètres sont
inversement proportionnelles. En effet, l'augmentation printanière de la
chlorophylle a correspond à une diminution de la phéophytine.
La chlorophylle a est en relation directe avec la biomasse
totale phytoplanctonique (Ben Charrada, 1997). En effet, l'augmentation de la
concentration des eaux en chlorophylle a au printemps correspondrait à
la période de floraison du phytoplancton ; ceci est confirmé par
la diminution de la phéophytine, produit de dégradation de la
chlorophylle a, pendant cette saison. En été, la biomasse
chlorophyllienne va diminuer suite à une mortalité massive du
phytoplancton ; sa biodégradation va libérer la
phéophytine dans la colone d'eau.
L'étude des sels nutritifs, de la chlorophylle a et de
la phéophytine a montré qu'il y a une relation étroite
entre l'évolution saisonnière du phytoplancton et la chlorophylle
a d'une part et de la disponibilité des nutriments d'autre part. En
effet, l'augmentation de la chlorophylle a pendant le printemps correspond
à une diminution des nutriments (phosphore minéral et azote
minéral) dans le milieu. Toutefois, en été la teneur de
l'eau en chlorophylle a va diminuer et celle des sels nutritifs (surtout le
phosphore minéral) et la phéophytine va augmenter. Cette
évolution est due au fait que le phosphore inorganique constitue le
principal facteur limitant du phytoplancton. L'origine de la baisse de la
biomasse chlorophyllienne en été, serait probablement due
à l'épuisement des nutriments dans le milieu.
Au niveau des alvéoles, les fluctuations de la
chlorophylle a et de la phéophytine semblent être en relation avec
la dégradation de la matière organique d'origine
végétale (macroalgues et feuilles de posidonie).
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