I.6.5.6
Technologies de traitement et d'élimination des DBM.
Il y a plusieurs méthodes de traitement des
déchets dont :
ð brûlage à l'air libre
C'est la combustion des déchets solides à des
températures très basses (inférieures à
400°C). Il peut se faire dans un endroit ouvert ou dans un endroit
protégé. Mais il se caractérise également par une
combustion incomplète des déchets (moins de 70%), des
émissions toxiques (métaux lourds, dioxine, furanes) et des
risques d'incendies.
ð enfouissement
Cette méthode consiste à enterrer les
déchets sans brûlage. Il est recommandé que la fosse ait 3
à 5 m de profondeur et 2m de large. Une fois pleine, les derniers 50 cm
sont remplis de matériau compact avec une épaisseur de 30cm.
C'est une technique simple, facile, adaptée aux petites quantités
de déchets, et qui n'entraîne pas de pollution
atmosphérique (pas de combustion).C'est une méthode qui n'est pas
sûre. Elle est plus adaptée pour l'élimination des
déchets anatomiques c'est-à-dire les déchets de la
catégorie B1 (membres amputés, placenta, etc.). L'enfouissement
peut se faire sur le site de l'hôpital ou à la décharge
municipale(le plus fréquent).
ð incinération
Elle constitue l'une des principales méthodes de
traitement des déchets. Il existe deux types
d'incinération :
o l'incinération contrôlée à haute
température (plus de 1000°C) capable de traiter correctement tous
les types de déchets issus d'activités de soins. Elle utilise de
grandes installations modernes et est adaptée pour un réseau
centralisé car très coûteuse. Elle permet une combustion
complète des déchets et réduit les émissions
toxiques.
o l'incinération à température moyenne
(850-1000°C) : elle est mieux adaptée aux centres
médicaux et hospitaliers. Elle permet une réduction
considérable du volume des déchets (entre 75 à 90%), une
stérilisation complète des déchets contaminés, et
empêche la réutilisation des aiguilles. Cette méthode
demeure de nos jours la plus appropriée pour l'élimination des
déchets biomédicaux.
ð traitement des déchets liquide
Les eaux usées provenant des formations sanitaires, et
particulièrement les eaux de laboratoire, devraient faire l'objet d'une
épuration physicochimique, biologique et bactériologique
particulière. La désinfection chimique est certainement la
méthode la plus efficiente pour le traitement des eaux usées
infectieuses. Au niveau des hôpitaux, il est préférable,
compte tenu des importants volumes d'eaux, d'opter pour un traitement
physicochimique qui inclue un poste de
désinfection29.
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