0.2. PROBLEMATIQUE
Dans une économie, la croissance joue un rôle
capital sur le niveau de vie de la population. Elle est un
phénomène qui est recherché par et pour tous les pays
cherchant à appréhender le changement économique. Cette
situation n'est pas un fait de hasard.
En effet, la macroéconomie étant l'étude
des grands agrégats issus de la comptabilité nationale, elle suit
l'évolution de la production, de la consommation, de l'investissement,
etc. ; elle étudie également celle des indices
agrégés(le taux d'intérêt, le taux de change, les
prix et les salaires)2. Pour ce faire, la macroéconomie
utilise des outils comptables tels que le tableau d'entrées-sorties, le
tableau économique d'ensemble et le tableau des opérations
financières.
Pour fonctionner, toute société a besoin d'avoir
des ressources susceptibles de couvrir les besoins collectifs. La question de
la collecte de l'usage, de la répartition et du contrôle de ces
ressources se présente comme une donnée universelle malgré
quelques variantes dues notamment aux
2 G. DUCHENE, P. LENAIN et A. STEINHER,
Macroéconomie, éd. Pearson, Paris, 2006, p. 56
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valeurs culturelles ou à la santé
économique de ces sociétés ou encore à la
particularité de leur évolution historique3.
C'est ainsi que la diversité des ressources incite les
pouvoirs publics (décideurs), d'adopter des stratégies
appropriées et efficaces afin de lui permettre non seulement d'analyser
les conséquences de différentes politiques sur l'ensemble de
l'économie dans le cadre de l'amélioration du bien-être
social mais également d'orienter les efforts d'investissement vers les
secteurs qui sont les plus porteurs d'irradiation sur les autres secteurs de l'
économie afin de la développer rapidement à un coût
réduit.
Pour parvenir à cette analyse, Wassily Leontief a
proposé les modèles input-output reposant sur les principes de
l'analyse multisectorielle. Ces modèles sont fréquemment
utilisés dans les économies en développement et dans les
« petites économies » en raison principalement de la
simplicité des hypothèses sur lesquelles ils reposent.
? la première est l'homogénéité ou
similitude des produits, ? la seconde, c'est la constance des coefficients
techniques.
Deux types de modèles input-output sont à
distinguer : le modèle input-output ouvert dans lequel le secteur
exogène n'a aucun lien technologique avec tous les secteurs productifs;
le modèle input-output fermé où ce secteur exogène
est rendu endogène.
Eu égard à ce qui précède,
l'économie de la République Démocratique du Congo
mérite une analyse profonde par rapport à l'interrelation
sectorielle qui est une des stratégies pour arriver à booster
ladite économie de l'avant. Il sied de signaler que notre analyse repose
sur le fait que chacun de ces secteurs est composé d'une ou plusieurs
firmes produisant un produit similaire et chaque secteur achète/vend une
partie de sa production brute à lui-même et à d'autres
secteurs de manière qu'ils puissent satisfaire leurs besoins en
matières intermédiaires ou consommation intermédiaire.
3 MOVA SAKANYI, La science des finances
publiques, SAFARI, KIN, 2000, P14.
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Enfin, notre travail tourne autour des préoccupations
ci-après :
V' Quels sont les secteurs dans lesquels les capitaux
peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être
réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur
l'économie de la RDC en 2005 ?
V' Sur quel élément, l'Etat congolais
devrait prendre des décisions de prévision ou de planification
dans l'amélioration du social du peuple congolais pour l'année
2006 ?
V' Est-ce que l'économie congolaise est
intégrée ?
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