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à‰valuation de la mise en Å“uvre de la consultation prénatale recentrée. Cas de l'hôpital régional de l'estuaire à  Melen.

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par Nadège Marina NGUIDANG OBIANG EPSE NGUEMA MBA
Institut National de Formation dà¢â‚¬â„¢Action Sanitaire et Sociale/Gabon - Master en Santé Publique 2010
  

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6.2. L'évaluation des prestataires et du programme de la CPN 

En matière de consultation prénatale, l'OMS opte que les soins prénatals focalisés soient assurés par des sages-femmes ou agents de santé possédant les compétences voulues en obstétriques dans un établissement décentralisé. Lorsqu'un problème obstétrical dépasse le niveau de compétence des prestataires ou que l'équipement n'est pas adéquat, les prestataires de soins prénatals ont l'obligation de se référer à un niveau supérieur pour une meilleure prise en charge.

6.2.1. Evaluation des compétences des prestataires:

Les effectifs en personnel du service de la CPN sont insuffisants. En effet, sur les 6 gynécologues et 21 sages-femmes ( Tableau 1) que compte l'HREM, seulement 6 agents dont un gynécologue, un généraliste et 4 SF interviennent dans le service de la CPN ( Tableau 8). Les médecins n'étant pas souvent disponibles, les soins prénatals sont donc régulièrement gérés par les sages-femmes. Toute chose qui a un impact sur le volume de travail et le rendement des prestataires.

L'absence d'une évaluation peut affecter la qualité de la CPNR. Au cours de notre entretien avec les prestataires, il ressort qu'une des sages-femmes parmi les 4 intervenants dans le service de la CPN, n'a pas été formée à la CPNR. Pour, les autres la formation remonte à deux ans. Or, le manque de supervision deux ans après, ne garantit pas la conservation des compétences du personnel formé.

Pendant la CPN focalisée, les prestataires compétents doivent être capables de dépister précocement et de prendre en charge les complications pouvant affecter la santé de la mère mais aussi d'accompagner la cliente tout au long de la grossesse. Les résultats de nos enquêtes indiquent que les gestantes ont été examinées dans la majorité des cas soit 91% ( Figure 3), contrairement à Hôpital Régional de Ségou au Mali 60%32(*). Les 9% de gestantes non examinées sont généralement les jeunes primipares (environ 15 ans). Ces dernières ne supportent pas le toucher vaginal. Cette situation peut s'expliquer par le fait qu'elles ne soient pas suffisamment préparées à subir cet acte.

De manière systématique, le bilan prénatal a été demandé dans 89% ( Figure 4) des cas chez les gestantes à la recherche d'une infection quelconque qui sera traitée en fonction du résultat d'examen. C'est à ce titre que l'anémie (10% des cas) et le paludisme (3%) ont été décelés chez les gestantes présentant une pâleur conjonctivale et la fièvre avec frissons. Ces pathologies ont été méthodiquement prises en charge. De ce fait, les 11% des gestantes, n'ayant pas eu la prescription du bilan prénatal, ont consulté avant 12 SA. A cet âge, l'issue de la grossesse est ignorée. C'est pourquoi les bons d'examens ne sont pas délivrés à ces gestantes pour leur éviter de dépenser inutilement. En comparaison avec le Mali, les examens complémentaires se limitaient à l'Albumine/sucre33(*).

Selon l'OMS, trois échographies sont demandées aux gestantes en fonction du terme de la grossesse. La première échographie (obstétricale) se fait au premier trimestre (0-12SA) pour dater la grossesse, la deuxième (20-22SA) au deuxième trimestre pour la morphologie foetale et la dernière au troisième trimestre (30-32SA) pour la biométrie foetale. Lors de nos recherches, 16% des gestantes n'ont pas eu la prescription d'échographie ( Tableau 11).

Les soins anténatals offrent l'occasion aux prestataires compétents de dépister les risques et complications majeurs chez les gestantes pour la PEC et l'orientation vers un niveau supérieur.

Sur 100 gestantes observées au moment de notre étude, 23% ont été déclarées à risque contre 77% qui ne possédaient pas de facteurs de risques ( Tableau 12). Sur les 23 gestantes dépistées à risque, 7 d'entre elles ( Tableau 15) ont été orientées vers un spécialiste (gynécologue) et vers le centre de traitement ambulatoire (CTA) pour une meilleure prise en charge. Ces chiffres avoisinent ceux observés lors d'une étude réalisée par Diallo Aïssatou Souleymane Maïga en 2008 sur « l'évaluation de la qualité de la CPN dans la Commune I au Mali» où le nombre de gestantes à risque dépistés étaient à 23,5%. Aussi, selon l'étude de Diarra Mohamed au Mali34(*), 104 grossesses sur un échantillon de 200 gestantes étaient dépistées à risque dont 80 gestantes avaient des antécédents de césarienne. Pour Daouda Camara, malheureusement la découverte des facteurs de risque médicaux et obstétricaux n'était suffisamment pas prise en compte par les prestataires.

Malgré ces aptitudes positives, l'inter action personnel/gestantes (communication interpersonnelle) est de moins bonne qualité. Car certains aspects n'étaient pas clairement expliqués aux gestantes en matière de CPNR. En effet, sur 100 gestantes rencontrées en CPN, 79% ( Tableau 20) déclaraient n'avoir jamais entendu parler de la CPNR. Toute chose qui confirme que l'IEC sur différentes thématiques n'est pas pratiquée comme prévu dans l'organisation des activités de la SMI. Au mali l'IEC se fait essentiellement sur les MST/SIDA et l'écoulement vaginal35(*).

L'affluence des gestantes, peut être perçue comme un facteur alourdissant les soins prénatals. Cela épuise les prestataires de telle sorte qu'ils peuvent manquer de temps pour offrir du Counseling, la préparation à l'accouchement. Ce qui entrave la capacité du service de la CPN à gérer la qualité des soins prénatals. Malgré ces manquements, les gestantes arrivent tant bien que mal à trouver leur compte du moment où leur degré de satisfaction face aux prestations offertes par les sages-femmes est de 80% dans notre étude ( Figure 12).

* 32 MOHAMED Diarra, 2008, Op cit.

* 33 CAMARA Daouda, 2008, Op cit

* 34 MOHAMED Diarra, 2008, Op cit

* 35 CAMARA Daouda, 2008, Op cit

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry