WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les littoraux djiboutiens entre enjeux économiques et risques environnementaux (le golfe de Tadjourah)

( Télécharger le fichier original )
par DJILANI YOUSSOUF ALI DJILANI YOUSSOUF ALI
Université du Havre - M2 Géographie 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2. Analyse théorique des termes : transport maritime et tourisme balnéaire entre interaction et concurrence

La mutation profonde de la conjoncture économique que connait le pays depuis une dizaine d'années provoque des changements des conditions de vie de la population, mais elle est aussi à l'origine de conflits sectoriels dans l'économie nationale.

Le littoral golfe de Tadjourah qui accueille 80 % des activités économiques industrielles du pays, le transport maritime et le tourisme balnéaire en sont les deux secteurs économiques les plus représentatifs et créateurs d'emploi. Avec 16000 emplois en CDI et ses ports à vocation régionale, le transport maritime caracole à la première place en matière de la création d'emplois derrière l'éducation nationale et la santé (Ministère de l'emploi et de finance). Du Ghoubet à Obock en passant par Doraleh environs plus 2 000 navires de toute taille voguent sur les eaux riches et tumultueuses du golfe de Tadjourah. La bonne santé de l'économie portuaire, en particulier celle du transport maritime, se manifeste par la création et la diversification des emplois dans les autres secteurs de l'économie.

Dans le golfe de Tadjourah, le tourisme balnéaire jadis inconnu dans le pays est un exemple illustratif d'un secteur économique qui se crée et qui se développe petit à petit peu à l'ombre du transport maritime. Sur cinq stations balnéaires que compte le pays, le quatre sont situées sur les littoraux du golfe de Tadjourah ; de Denkalelo au fond du Ghoubet à Ambado en passant par la plage d'Arta et les sables blancs l'activité se développe lentement.

27

Aucun de ces sites balnéaires ne peut se développer sans le transport maritime qui demeure officiellement pour l'instant la seule locomotion pour les accéder (la Nation. dj, 2013).

Classiquement développé grâce à l'essor de la navigation maritime à Djibouti comme ailleurs, le tourisme balnéaire semble être étroitement lié le plus souvent à ce moyen de transport. Les navires de croisière qui sont aujourd'hui à l'image du développement et de la modernisation de cette industrie touristique, une sorte de moyen de transport dédié spécialement aux passagers de loisir.

Dans le golfe de Tadjourah, Les ports djiboutiens servent régulièrement un point de passe obligé pour certains navires de croisière en partance pour les Mascareignes (îles de l'Océan Indien) et La Réunion. Des paquebots accostent et mouillent tous les quatre mois sur le quai de l'ancien port de Djibouti, une aubaine pour le secteur touristique et ses cadres. Les touristes majoritairement européens sont orientés vers d'autres petits sites balnéaires du pays ou vers les grands hôtels de la ville (Présidence de Djibouti, 2012).

D'une manière ou d'une autre, le transport maritime demeure la boule d'oxygène pour l'essor du tourisme littoral. Dans cette même logique d'interaction sectorielle et en contrepartie, le tourisme balnéaire participe lui aussi indirectement au développement intense des activités portuaires dans ce petit golfe dans la mesure où l'essor du transport maritime n'est pas seulement lié aux constructions des nouveaux ports et au boom du trafic conteneurisé, mais aussi à la mobilité des hommes et au trafic des passagers quels que soient leurs profils (voyageur simple ou touristes) entre les deux rives du golfe et les interactions reflètent la dynamique d'une économie maritime à Djibouti,(ONTD, 2013).

Même si le secteur est en état embryonnaire, il se développe au gré des saisons et les futurs projets du développement d'infrastructures semblent grignoter la majeure partie du littoral traditionnellement dominée par des complexes portuaires.

La négociation engagée de l'ONTD avec l'autorité nationale de l'aviation civile pour le transport aérien de touriste vers les stations balnéaires confirme que le secteur du tourisme balnéaire coopère et s'investisse pour son développement. La mise en place d'un nouvel équipement qui s'est soldée par la création d'un terminal de croisière à proximité de l'ancien port démontre systématiquement que le transport

28

maritime rentre aussi en concurrence voire en conflit d'usage avec le tourisme balnéaire.

Entre complémentarité et concurrence déloyale, deux grandes branches de l'économie maritime du pays entretiennent une relation plus ou moins ambivalente, Ils participent néanmoins à la transition socio-économique du pays avec des conséquences environnementales parfois désastreuses que seul l'État a la capacité de gérer en instaurer une prévention grâce à sa politique environnementale.1

1 Convention de Mgo bay, est une convention internationale sur le droit de la mer qui a été signée à Montego Bay en Jamaïque le 10 décembre 1982, il y a 30 ans.. Elle définit les espaces maritimes, les droits et les devoirs des Etats dans ces espaces, notamment ceux de la navigation et de l'exploitation des ressources. La convention définit également les obligations en matière de protection du milieu marin. Elle a permis de crée le tribunal international de la mer dont le siège est à Hambourg.

29

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius