Chapitre 2 : cadre conceptuel de l'étude
Ce travail de recherche n'aurait pas eu lieu sans les
explications et la définition des termes importants, il est donc
structuré autour de trois concepts principaux qui sont : transport
maritime, tourisme balnéaire et risques environnementaux.
2.1. Définition des concepts
Le transport maritime est l'un des moyens de transport les
plus utilisés, utilisés et dynamique dans les
sociétés humaines. Comme l'entend avec la consonance «
maritime », ce moyen de transport vieux comme l'humanité est donc
exclusivement pratiqué sur des mers et océans du littoral comme
au large. Depuis que les premiers hommes sur terre ont eu l'idée
ingénieuse de chercher un moyen possible pour traverser des grandes
étendues des mers et d'océans, le dynamisme du transport maritime
a évolué, s'est développé et s'est
perfectionné au cours du temps grâce aux progrès techniques
et à l'intelligence humaine. Donc, ce moyen de transport participe aussi
au changement du cours de l'histoire de l'humanité.
André LOUCHET, géographe à
l'université de Paris IV à la Sorbonne et professeur de
l'école naval, définit la révolution du transport maritime
comme « étant la mutation brutale de modes de transports par mer
qui s'est générée à partir du milieu du
XXe siècle et qui a affecté tous les domaines
liés à la navigation elle-même, une révolution
technologique financière, commerciale, mais également
géographique, cette époque voyant une refonte totale des
itinéraires de trafic et un remodelage des ports et des seuils ».
C'est un regard plutôt contextuel que géographique sur le
transport maritime qui révolutionna le mode de vie humain depuis
l'avènement de la machine à vapeur au 18e
siècle jusqu'à la pratique des transports portuaires multimodaux
en passant par l'invention des conteneurs dans les années 56.
Avant l'usage des véhicules, du train et de l'avion, le
transport maritime fut l'une des premières activités
pratiquées par l'homme dans l'optique de l'exploitation, de la maitrise
de la nature, en particulier la mer qui couvre 75% de la terre. Au cours de son
évolution et sa révolution, l'inventivité humaine
transforme ces activités de navigation maritime en une véritable
industrie ou secteur économique de la société humaine qui
se diversifie au point qu'aujourd'hui ce secteur de transport maritime
représente 80 % du commerce international (OMI).
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La navigation maritime est désormais plus qu'un simple
secteur économique des pays ouverts sur les mers, il est aussi l'une des
organisations internationales avec l'OMI (organisation internationale de
transport maritime) et ses droits et sanctions. Colonne vertébrale de la
mondialisation, le transport maritime reflet le dynamisme de certaines grandes
façades maritimes mondiales. Leurs puissances économiques
respectives et son essor spectaculaire permet de garantir dans la plupart des
pays, la création de plusieurs activités économiques elles
aussi liées au littoral comme la pêche industrielle ou encore le
développement du tourisme balnéaire.
Tourisme balnéaire
Il est né en Occident plus particulièrement sur
les côtes européennes de l'Atlantique, après la
période de la révolution industrielle. Le tourisme
balnéaire ou du littoral est une forme de tourisme exclusivement
pratiquée sur les littoraux. Depuis XVIIIe siècle, le
tourisme du littoral est le résultat de la performance, de la
diversification et de la modernisation de l'industrie touristique de la
société de consommation occidentale. Autrement dit, il fut le
reflet le plus apparente d'un changement de mode de vie et de moeurs. C'est
l'une des activités économiques marquées par le rythme de
saisonnalité qui dépend généralement d'un
hémisphère à l'autre même s'il demeure pratiquement
une activité estivale.
Dérivé du mot anglais tour, tourism, le fait de
faire un tour, déplacement d'un point à l'autre d'un individu
humain à des fins de loisir. Le tourisme devient avec le temps une
activité de la vie courante, étymologiquement désignant
action de voyager, de visiter un site pour son plaisir. Il se définit
aussi comme un ensemble des activités, des techniques mises en oeuvre
pour les voyages et les séjours d'agrément. Tourisme de montagne,
culturel, religieux, urbain ou encore sexuel, la diversification des
activités touristiques avec la multiplication des besoins de l'homme qui
a débouché aussi sur la pratique de loisirs expressément
liés à la mer et au littoral.
On parle du tourisme de mer, littoral ou classiquement
appelé « balnéaire ». (Larousse, 2012)Du latin
balnearius, de balneum, ce qui signifie bain ou bain en air
en français, autrement dit ce qui est se rapporte aux
bains de mer.
L'objectif est aussi qualifié comme un ancien synonyme
du terme `thermal' aujourd'hui couramment employé dans ce domaine
(Larousse, 2012, Reverso, 2013)
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Au cours de son histoire, le tourisme balnéaire devient
comme un nouveau style ou mode de vie en Europe durant les périodes de
trente glorieuses notamment au début des années 60. Les
périodes où cette nouvelle activité en vogue avaient
atteint son paroxysme. Des stations balnéaires fleurissent sur les
côtes Ouest-européennes et les littoraux
méditerranéens prennent les relais de ceux de l'Océan
Atlantique et de la Manche. Selon l'organisation mondiale du tourisme, le
tourisme balnéaire est un secteur touristique le plus rentable et le
plus développé dans le monde. Il représente
désormais un tiers des activités touristiques pratiquées.
Les architectures balnéaires telles que les hôtels, des plages, la
mer, des navires de croisière ou des personnels de travail
qualifiés sont des véritables infrastructures pour le
fonctionnement de cette branche d'activité touristique.
En principe, les activités principales dans une station
balnéaire sont: le tourisme, les bains de mer, le thermalisme, la
balnéothérapie, la thalassothérapie. En effet, comme dans
toutes les autres activités touristiques, le dépaysement, le
goût de la liberté face à la nature (mers, climats,
animaux), le loisir et même de désir sont les rigueurs et la
philosophie du séjour touristique au bord de la mer.
L'activité du tourisme balnéaire n'est pas
à la portée de tout le monde, depuis sa création
jusqu'à aujourd'hui. Elle est théoriquement pratiquée par
des personnes riches ou appartenant à une caste dominante de la
société par conséquent, il est donc loin d'être le
secteur économique le plus égalitaire et comme toute autre
branche économique avec son développement excessif. De surcroit,
il participe désormais à la dégradation de la nature en
provoquant des risques environnementaux par le biais du rejet de la
pollution.
Pour définir la terminologie des risques
environnementaux, tout d'abord, il nous convient de savoir, c'est que ce un
risque avant le classifié en type et en catégorie.
Le risque, dans sa définition la plus simple, est une
exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation
ou une activité autrement dit c'est la propriété ou
capacité intrinsèque d'une substance chimique, d'un
équipement, d'une méthode de travail, etc., susceptible de causer
un dommage pour la santé l'environnement.
En géographie le risque est définit comme la
fréquence des accidents et des catastrophes provoquant la perte de vie
humaine, animale et des dommages matériels graves a fait prendre
conscience de la notion de risque et de la définition
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de zones à risques naturels et technologique. Selon les
géographes Pierre GEORGE et Fernand VERGER, on distingue
généralement les risques naturels impliquant la
possibilité d'évènements catastrophiques d'origines
naturels (inondations, avalanches, séismes, sècheresses,
prolifération d'insectes nuisibles et d'accidents dans les
établissements industriels (risque industriel et technologique) tel que
l'émanation du gaz, explosion de plate-forme pétrolier
d'offshore, marée noirs, radioactivité. Sur le plan
géographique, on est conduit à définir des zones à
risques, des sites dangereux, des approches à protéger
(Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE, Fernand VERGER, PUF,
2003). Pour autre autres géographes, Michel LUSSAULT et Jacques LEVY, le
risque est une notion dont la signification est le plus souvent difficile
à cerné, pour eux, le risque prend un sens comme un curseur en
position intermédiaire entre l'insécurité totale et la
sécurité totale, ils ajoutent, le risque est une composante de la
modernité et de l'importance de la réflexivité à
tous les niveaux qui la caractérise, c'est aussi une attention
nécessaire à l'avenir y compris à long terme.
(Dictionnaire de la géographie, Jacques LEVY, Michelle LUSSAULT, BELIN,
2006).
En principe, il est aberrent de parler « du risque »
en soit sans que l'expression du danger soit liée ou associée
donc, les concepts risque et danger sont souvent indissociable. Le danger est
la caractéristique d'une chose comme d'outil, de machine, de produit, la
situation, une activité qui peut affecter négativement
l'intégrité sanitaire, sécuritaire d'un individu ou d'une
chose (installation, organisation, environnement...). Le danger est
indépendant de la probabilité de survenue de
l'événement, alors que le risque tient compte de cette
probabilité. Dans le contexte de notre étude de recherche et au
détriment du risque climatique, le risque industriel donc le risque
lié à l'homme parait le type de risque intéressé
par notre étude, mais avant cela, nous allons terminer cette phase de
définition de concept du risque par le concept de ou des risque (s)
environnemental (aux).
Les risques environnementaux désignent la
possibilité de survenance d'incidents ou accidents
générés par l'activité d'une entreprise pouvant
avoir des répercussions nuisibles et significatives sur l'environnement.
Le risque environnemental est évalué en tenant compte de la
probabilité d'occurrence d'un événement (aléa) et
du niveau de danger (dictionnaire de l'environnement et du développement
durable, 2010). Autrement, c'est la possibilité qu'un
événement survient et dont les conséquences
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seraient susceptibles d'affecter les personnes, les actifs de
l'entreprise ou du projet (les objectifs, programmes, temps et moyens).
En principe, les risques industriels et dans la moindre mesure
technologique générée par un projet de
développement impactent l'environnement (eau, aire, site, sol, bruit),
un constat théorique qui rentre dans la complexité de la
définition exacte du risque environnemental. Avec l'industrialisation,
l'urbanisation, l'exploitation de ressources, l'homme moderne participe
pleinement aux déséquilibres des environnements marins. Les
risques environnementaux marins constituent la seule hantise des promoteurs des
grands projets pour investir et industrialiser les littoraux comme pour aussi
des habitants qui y vivent, ils sont souvent accusés de commettre des
dégâts.
Yann ARTHUR BERTRAND, grand reporteur animalier et
documentaliste disait à ce propos « aujourd'hui, plus de 50% de la
population mondiale vivent à moins de 100km des côtes. Cette
attirance particulièrement est aussi la cause d'une grande pression sur
les milieux naturels » (vivre avec la mer, PLANÉTE OCÉAN,
2014). Cependant, avant de s'intéresser et de parler en détail de
cet emprunt et ses effets plus tardivement dans la seconde partie de notre
travail, il est important que nous sachions ce que c'est un risque
environnemental marin et le rôle que joue « la pollution » dans
sa définition.
Le risque environnemental marin lié à l'action
anthropique est le résultat d'une action humaine maladroite,
irresponsable et incivile volontaire ou involontaire, faite sur les milieux
marins et ses ressources et qui se caractérise souvent par des
pollutions de diverses origines sur les différentes zones marines
(littoral et large) dont les conséquences sont
généralement conséquents, mais aussi identiques. La
destruction d'habitat, les surexploitations suivies de la raréfaction
des ressources halieutiques sont désormais les résultats
apparents d'un tel risque anthropique. Parmi les composants de ce risque, la
pollution est le plus connu de tous pour sa capacité d'évaluation
scientifique et pour ses conséquences parfois visibles sur des zones
marines affectées. Quel que soit les degrés d'impact, l'origine
et la composition chimique des produits nuisibles, la mer et les milieux
globalement sont confrontés à deux types de risques de pollution,
qui sont la pollution marine et la pollution maritime selon les experts et les
scientifiques.
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Avant d'aborder directement de la pollution marine qui demeure
l'un des notions clés de notre projet de recherche, on a opté
pour une définition au sens géographique de concept de la
pollution.
La pollution est l'un des dommages les plus apportés
à l'environnement et à la sécurité des populations
animales et végétales. Elle est consécutive à la
diffusion des déchets et de produits toxiques par divers processus de
traitement industriel ou agricole dans l'atmosphère, les eaux courantes
et la mer. Le bruit est aussi considéré comme une pollution
transférée par des organismes ayant absorbé des pollutions
non dégradables : pollution mercurielle par certains navires en mer
(Dictionnaire de la géographie, Pierre GEORGE et Fernand VERGER, PUF,
2003)
Pollution marine
Selon les interlocuteurs et l'objet visé, l'une ou l'autre
expression est employée. Marines s'attache plutôt au
milieu, à l'élément (marin ou océanique), ou encore
à l'ensemble constitué par les eaux de la mer et les
éléments vivants et énergies qui s'y trouvent. Le terme
« marin »associé à la pollution désigne
donc la pollution affectant le milieu marin. L'adjectif maritime s'attache,
quant à lui, davantage à une activité, un usage, une
intervention humaine, artificielle, à des fins précises.
L'expression pollution marine traduit donc une approche biocentrée
tandis que pollution maritime une approche anthropocentrée avec une
origine humaine, directe ou indirecte, de la pollution en question, (Christian
BUCHET, Le voyou de la mer, 2008)
Pollution maritime
La première image qui vient à l'esprit quand on
parle de pollution maritime est souvent celle d'une marée noire. Or, si
la perte d'hydrocarbures en mer constitue toujours une menace réelle,
elle n'est pas la seule. Vu la diversité des marchandises
transportées par voie maritime dans le monde, tout type de produit est
susceptible d'être déversé dans le milieu marin, du plus
inoffensif au produit chimique le plus dangereux. La convention de
Montégo Bay 1 définit la pollution du
milieu marin, comme une introduction directe ou indirecte, par l'homme, de
substances ou d'énergie dans le milieu marin, y compris les estuaires et
qui peut avoir des effets nuisibles tels que :
- dommages aux ressources biologiques et à la faune et la
flore marine
- risques pour la santé de l'homme
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- entrave aux activités maritimes, y compris la
pêche et les autres utilisations légitimes de la mer
- altération de la qualité de l'eau de mer du point
de vue de son utilisation
- dégradation des valeurs d'agrément
Dans le monde aujourd'hui, les hydrocarbures, les
déchets des plastiques, épaves abandonnées,
piétinement des coraux, bruit, pêche illégale et sauvage en
sont les principales actions malsaines de l'homme qui génèrent
directement les déséquilibres des écosystèmes
marins dans le monde.
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