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Les littoraux djiboutiens entre enjeux économiques et risques environnementaux (le golfe de Tadjourah)

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par DJILANI YOUSSOUF ALI DJILANI YOUSSOUF ALI
Université du Havre - M2 Géographie 2015
  

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3.2. Répercussion des activités balnéaires sur l'écosystème marine du golfe

En matière de fréquentation touristique, le littoral du golfe de Tadjourah n'a encore rien envié avec ceux des grands foyers mondial aires du touristique de masse comme la Méditerranée et le bassin du Caraïbe ou encore l'Asie du sud-est. Les activités de tourisme balnéaire sont dorénavant à le stade de l'émergence sur ces rivages.

Malgré un très faible niveau de fréquentation et l'absence cruelle des infrastructures, ce nouveau secteur participe participent aussi aux déséquilibres et à la dégradation î? cet, effet, les travaux d'aménagement du littoral à fin touristique (construction, réhabilitation, destructions du site) accentuent la pression et impactent gravement le milieu marins. Plages, estrans, dunes et lagunes sont selon notre étude que nous avons menée dans le sud du golfe les premières portions du littoral confrontés à la pression des activités industrielles.

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Aux les Moucha et à la plage d'Arta, le démaigrissement de la plage, l'accélération de l'érosion ou encore le recul de l'estran sont les fruits de l'aménagement du littoral sauvagement opérer ( voir annexe 1).

L'avènement du tourisme de mer sur le littoral, accentue l'insalubrité et le manque d'hygiène sur les rivages du golfe déjà pollué par l'urbanisation des villes côtières et l'industrialisation portuaire. Le phénomène se caractérise par le rejet des déchets (liquide, solide) sur les plages, estrans comme sur la haute mer.

Notre enquêtes que nous avons réalisée lors de deux sorties (île Moucha, Plage d'Arta), ont pu constater qu'un site sur cinq dispose de moyens efficaces pour l'élimination du déchet ménagère dans leurs sites, 2/3 site sont dépourvus de latrine moderne et brûlent les déchets en plein air, deux plages sur quatre n'avaient pas à leur disposition de petits « ramasseurs de déchets » (voir annexe 1).

En effet, les niveaux de fréquentation sont très variables et faibles et les types d'aménagements privilégiés lors de la construction des sites ne déterminent pas nécessairement les degrés d'impact sur les espaces côtiers du golfe. Cependant, l'absence d'usine de recyclage des déchets et la défaillance du système de gestion des déchets facilitent le rejet sauvage, la diffusion de la pollution et l'épandage des déchets sauvages dans la nature notamment sur les plages et d'autres espaces côtiers (Figure H).

Selon les patriciens, les plastiques composent plus de 80 % des déchets maritimes et océaniques. Leur persistance pose des problèmes majeurs pour les espèces marins (schémas 9). Théoriquement, les espèces côtières comme ceux du golfe de Tadjourah sont les principaux foyers de production et de diffusion des déchets aquatiques. Ces derniers comprennent tous solides ménagers, industriel, naturel qui se retrouve dans l'environnement maritime et côtier immédiat de la plus part des stations. Ils peuvent de natures être très variés allant des déchets flottants en surface ou dans la colonne d'eau jusqu'aux déchets déposés dans les fonds, en passant par ceux qui sont délibérément échoués sur les plages. Comme nous avons pu remarquer sur tous les estrans et plages du golfe de Tadjourah durant notre sortie.

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Les déchets plastiques issus des hôtels, des navires sont rejetés banalement par les (les touristes, des hôtels ou autres) sur les milieux marins et côtiers sont les principaux types de pollutions induits par les activités balnéaires et touristiques les longs du golfe notamment dans sa partie sud et centrale.

Tableau n°9: Les types de déchets rejetés dans le golfe de Tadjourah

Déchets solides

Déchets
liquides

Autres

Sachets en plastique

Eau de lessive

Huile de
vidange

Chaussures

Eau de
vaisselle

Essence

Pneus

Eau de bain

Pétrole

Vieux filets

Eau de cuisine

Gaz oïl

Boîtes de conserves

Déjections
animales

 

Ustensiles métalliques

Déjections
humaines

 

Produits d'emballage (papiers, cartons)

 
 

Vêtements usés

 
 

Restes d'aliments

 
 

Détritus des produits de pêche (coquilles de mollusque, carapaces de crustacées, écailles et viscères de

poissons)

 
 

Charbon de bois

 
 

Feuilles sèches ou vertes

 
 

Branchages

 
 

Fragment de bois provenant des pirogues ou des
ruines d'habitation

 
 

Cadavres d'animaux

 
 

Piles usées

 
 
 

Source : Djilani YOUSSOUF ALI, Djibouti, Avril 2016.

La présence de ces macrodechets est non seulement désagréables pour des raisons esthétiques et valeureuses de site concerné, mais aussi néfaste pour la nature environnante. Dans certains sites comme celui de la plage d'Arta ou à sable blanc, la fumée noire et asphyxiante dégagée par les cuves des déchets brûlés risque de dégrader inexorablement la qualité de l'air autour du site.

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Ils pourraient y avoir des graves conséquences sur le niveau de fréquentation du site, ainsi sur la santé humaine, mais également sur la notoriété du site en général.

Autre effet négatif de ces derniers, ce que les déchets plastiques rejetés en mer constituent un handicap sur certaines activités comme la pêche ou la navigation. Ils bloquent les hélices de bateaux, un souci généralement entendu parler par les pécheurs dans du golfe de Tadjourah.

Figure H : un tortu et les bouteilles sur une même plage

Source : Photo amateur à la plage de la saline-le-bain, île de la réunion, 2014

En mer, ces déchets biodégradables se fragmentent en minuscule particule et se mélangent aux sédiments, par conséquent, ils peuvent être absorbés par les planctons et autres espèces benthiques. En somme, ces déchets rejetés par l'homme engloutirent par les espèces, restent une menace potentielle directe pour les chaînes trophiques de ce biotope marin fragile. Ainsi, des prélèvements d'échantillonnages faits par une équipe biologiste de la CERD avaient déjà révélés et confirmés la présence des fragments de nylon de filet, de polyester dans les viscères de planctons, des poissons des coraux.

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Actuellement, nous concluons qu'à part quelque poisson de corail et le tortu de luth aucunes autres espèces ne semblent être menacées des déchets de plastique pour l'instant dans le golfe de Tadourah (voir annexe 3).

Schémas n°9 : de l'impact des déchets sur les écosystèmes marins au cours de sa dégradation

Source : Djilani YOUSSOUF ALI, IFREMER, 2006

Le sport nautique, la plongée sous-marine (île Moucha, plage d'Arta), pêche et promenades en mer à sable blanc sont souvent les types d'activités et des divertissements pratiqués par les touristes sur les rivages du golfe. Ils constituent selon, nos études, les principales sources de dérangement potentiel pour des espèces marines. À titre d'exemple l'organisation du festival du requin-baleine organisé par l'ONTD constitue une menace du premier pour ce spécimen fragile et inoffensif. Les requins-baleines pourraient un jour cesser de fréquenter et de se reproduire dans les eaux nourricières du golfe de Tadjourah.

Le sport nautique et la plongée sous-marine sont régulièrement pratiqués autour des îles coralliennes de Mouche et de Maskali. Ils se manifestent par les piétinements de touristes, de pêcheurs et de plongeurs sur les récifs coralliens déjà fragilisés par les impacts du réchauffement climatique (acidification de l'eau, blanchissement).

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Une photographie d'un requin-baleine dont le dos est impacté par un hélix d'un boutre que nous avons pu procurer auprès de l'association DECAN, nous a réellement permis de lever le doute sur le conséquence direct de ce festival sur cette espèce de poisson marin. Un phénomène tant redouté sur tous les rivages djiboutiens qui a déjà probablement engendré un certain désagrément (mort accidentel, dépeuplement de la zone chez ce grand mammifère marin devenu la mascotte de la publicité à l'ONTD (annexe 3, Figure I).

Figure I: un requin-baleine blessé par un hélice du moteur

Source : UICN, île de la Réunion, 2009

Aux sables blancs et à la plage d'Arta, la promenade de touriste, le bruit (humain, moteur) et la lumière nocturne provenant des baraques et des hôtels riverains gênent la tranquillité de ce mastodonte (aire de de nourriture, de la reproduction).

Ainsi, autres espèces animales marins telles que les oiseaux, les petits crustacés (coquillage) et les tortues de luth ne sont guère à l'abri de ce voisinage gênant de l'homme. Les mangroves, quant à elles sont quasiment tous détruites sur les Iles Moucha et Maskali, envahies par les projets d'infrastructures hôtelières et touristiques.

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Quand tenus des grands projets des infrastructures touristiques en cours de construction et la perspective radieuse du secteur en développement, l'avenir de la morphologie du paysage et de l'écosystème côtier et marin du golfe semblent être préoccupante.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus