Conclusion partielle
Berceau de l'humanité et l'un des grands foyers de
peuplement en Afrique, la Corne de l'Afrique est depuis trois décennies
l'une des régions en pleine métamorphose tant sur le plan
socio-économique que politique et culturel. Depuis les années
1980, l'IGAD, une organisation sous-régionale est à l'image du
rapprochement et de la coopération politique et économique de
cette sous-région africaine.
Le développement durable, lutte contre le terroriste,
la paix, le renforcement de la coopération économique et
monétaire sont les principaux axes de travail et les menus de
discussions entre des chefs de l'États et de gouvernements à
Djibouti (siège de l'organisation). Les volets économiques plus
particulièrement, ceux l'économie maritime (transport maritime et
tourisme du littoral) auxquels s'attache notre travail de recherche, se
développent et demeurent le levier de la croissance au Kenya et à
Djibouti.
Le port de Mombassa sur l'Océan Indien et celui de
Djibouti sur la rive méridionale de la Mer Rouge forment respectivement
les principaux débouchés maritimes de toute l'Afrique orientale.
Depuis quelques années, le tourisme balnéaire se développe
sur les littoraux semi-tropicaux et nourrit l'économie locale et
nationale de ces pays. Au sein cette organisation sous-régionale, la
prise de conscience à l'égard du respect et de la protection de
l'environnement ne date d'aujourd'hui et continue à être l'un des
sujets de préoccupation régionale. Entre la partie occidentale de
l'Océan Indien au large de la Corne de l'Afrique et affluent
méridional de la Mer Rouge, le golfe de Tadjourah, plonge dans
l'arrière-pays djiboutien. Rive des aventuriers aguerries et espace
longtemps méprisé par anciens nomades de pays de brave
(Djibouti), la baie de Tadjourah demeure aujourd'hui la façade maritime
la plus urbanisée, et économiquement dynamique du pays. Il doit
son dynamisme essentiellement grâce à sa proximité
immédiate avec détroit de Bal-Eel Mandeb. Grace aux ports
modernes essentiellement installés sur les rives de cette minuscule baie
et leurs trafics décuplés en cinq ans, le secteur du transport
maritime demeure le pilier de l'économie nationale.
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Dans cette effervescence que se développe petit
à peu le tourisme balnéaire, un nouveau secteur du tourisme en
émergence. Il est caractérisé par la présence des
modestes stations sur le rivage et des chantiers en construction pour
développer ces nouvelles activités. Aujourd'hui, le littoral et
font marins de ce petit golfe visible paisible sont loin d'être à
l'abri de l'impact de tous ces activités économiques (trafic
pétrolier, déchet sauvage des hôtels). Ces activités
essentiellement maritimes sont à la fois dévoratrices de
l'espace, destructrices et nuisibles pour l'écosystème marin du
golfe de Tadjourah
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