Impacts des transports sur l'environnement( Télécharger le fichier original )par Emmanuel KABRE Université de Koudougou - Maitrise Economie Agricole et de l'Evironnement 2011 |
II.2. IMPACT GLOBAL DES TRANSPORTS SUR L'ENVIRONNEMENTIci la vision est centrée sur l'impact des transports aussi bien au niveau local qu'international. Un pays peut faire subir un autre les conséquences de ses actes impropres sur l'environnement. II.2.1 Les changements climatiquesII.2.1.1 Définition du climat Le climat peut être vu d'une part comme l'ensemble des paramètres caractérisant l'état de l'atmosphère en un point précis de la planète pendant une période déterminée et d'autre part l'ensemble des conditions météorologiques à long terme d'une région donnée. Le climat a donc deux composantes qui sont : La température et les précipitations. II.2.1.2 Définition du changement climatique Il est la transformation observable dans le temps qu'elle soit causée par l'activité humaine ou par la variabilité naturelle du climat (selon le rapport de GIEG). II.2.1.3 Effet de serre Les gaz à effet de serre (GES) présents dans l'atmosphère contrôlent en grande partie la température sur la Terre. Comme la vitre d'une serre, ils bloquent le rayonnement solaire réfléchi par la surface terrestre et retiennent ainsi la chaleur. Sans cet effet de serre, la température moyenne sur la Terre serait d'environ -18 °C et la vie telle que nous la connaissons serait impossible. La vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O) et l'ozone (O3) sont les principaux GES naturellement présents dans l'atmosphère. Depuis le début de l'ère préindustrielle, vers 1750, l'effet de serre s'est amplifié, car les activités humaines ont engendré une hausse sans précédente des quantités de GES émis dans l'atmosphère. En un temps extrêmement court à l'échelle de la Terre, les concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère ont par exemple augmenté de 35 %, celles de méthane, de 148 % et celles d'oxyde nitreux, de 18 %. L'atmosphère contient également désormais plusieurs GES générés exclusivement par l'activité humaine, comme les hydrocarbures halogénés dont font partie les chlorofluorocarbones (les CFC) dont l'usage est interdit aujourd'hui. Tous les GES n'ont pas le même impact sur le réchauffement climatique. Pour simplifier, on exprime toujours les quantités de GES émises dans l'atmosphère en « tonnes équivalent CO2», soit un potentiel de réchauffement planétaire (PRP) équivalant à 1. Ainsi, une tonne de méthane ou gaz naturel a un impact 21 fois plus élevé que son équivalent CO2. Le tableau5 (cf. Annexe) présente le PRP sur un horizon de 100 ans. Le PRP est une fonction de la capacité de la substance à absorber la radiation ainsi que de sa durée de vie dans l'atmosphère, en comparaison avec le dioxyde de carbone3(*) (CO2). Les transports est le secteur qui contribue significativement dans l'émission des GES, notamment le CO2 avec 30% des émissions contre 14% pour les industries de transformation et construction, 42,1% pour l'énergie et 13,6 pour les autres secteurs. Cela est attesté par les conclusions du travail de l'agence international de l'énergie, à travers ce diagrammeen secteurs circulaires éclatés : Graphique1 : La part du transport en % des émissions de carburant.
Source :Agence internationale de l'énergie(2005) II.2.1.4 Le réchauffement planétaire dû aux émissions des GES Depuis la fin du 19e siècle, le climat de la Terre s'est modifié. La température moyenne mondiale a augmenté de 0,7 °C, ce qui représente l'un des réchauffements les plus rapides que notre planète ait jamais connus. On sait maintenant que la majeure partie de cette hausse de la température est due aux activités humaines. D'après le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2007, la température moyenne à la surface de la Terre pourrait encore augmenter de 2 à 4,5°C d'ici 2100. Ce réchauffement est majeur si on le compare aux changements climatiques qui ont déjà affecté l'histoire de la Terre. Par exemple, il y a 18 000 ans, alors qu'une couche de glace atteignant jusqu'à trois kilomètres d'épaisseur recouvrait une grande partie de l'hémisphère Nord, il ne faisait en moyenne sur la Terre que 5 °C de moins qu'aujourd'hui. En 2003, la température moyenne sur la Terre s'est établie à 14,46 °C. C'est la troisième année la plus chaude recensé depuis plus d'un siècle après 1998 et 2002. La dernière décennie est la plus chaude jamais enregistrée par les météorologues du fait de l'accroissement de l'utilisation des carburants par les moyens de transports et donc d'émission de dioxyde de carbone. Graphique2 : Evolution de la température planétaire Source : OMM, 01/2011 Ce graphique montre l'évolution de la température moyenne à la surface du globe, d'après trois jeux mondiaux de données : celui du Centre national de données climatologiques (NCDC) de la NOAA, celui du Goddard Institute for SpaceStudies (GISS) de la NASA et le jeu de données combiné (HadCRUT3) du Centre Hadley du Met Office et de la Section de recherche sur le climat de l'Université d'East Anglia (Royaume-Uni). En ordonnée, se trouvent les écarts de températures en °C par rapport aux normales calculées pour la période 1961-1990.Entre 1850 et 1950 l'écart de température de la planète est passée de -0.8 à -0.2, soit une variation de 75%. De 1950 à 2000 l'écart est passé de -0.2 à 0.4, soit une variation de 30%. * 3 Il est impossible de définir une durée de vie unique pour le CO2 en raison des différentes vitesses d'adoption des procédés d'élimination. |
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