II.3. Approche économétrique
II.3.1. Spécialisation du modèle
économétrique
L'économétrie est définie comme
l'application des méthodes statistiques et mathématiques à
l'analyse des données économétriques, dans le but de
fournir un contenu empirique aux théories économiques, de les
vérifier ou de les réfuter. L'analyse des déterminants sur
lesquels, on pourrait agir pour réduire la dégradation des
ressources environnementales dans notre étude, devrait se faire par une
analyse de régression multiple avec pour variable expliquée les
ressources végétales qui sont des données
quantitatives.
II.3.2 .Le modèle de base
Les impacts sur l'environnement de l'activité humaine
sont très difficiles à évaluer et peuvent être
expliqué par plusieurs éléments. Supposons dans notre cas
que le nombre de ressources végétales(Rv) est expliqué par
les variables suivantes :
La pluviométrie(Pi), le nombre
d'automobiles(Autt) ; nombre d'infrastructures de
transports(InfTt) ; et l'activité
industrielle(Indt). Ainsi on a le modèle
économétrique théorique suivant :Rvt = E
(Pt, Autt, InfTt, Indt)
1
La spécialisation économétrique se fera
par la forme double Log et donne la forme suivante :
LogRvt = á0 +
á1LogPi + á2LogAutt +
á3LogInfTt +
á4LogIndt + åt
2
Avec : Rvt= le nombre de ressources
végétales à la période t ; Pi = la
pluviométrie en millimètre ; Autt = le nombre
d'automobile à la période t ; InfTt = le nombre
d'infrastructure de transport ; Indt = l'activité
industrielle à la période t ;
á0,á1,á2,á3,á4
= les paramètres à estimer ; åt = les
erreurs de spécification du modèle et de mesures des
variables.
II.3.3. Présentation et discutions sur les
résultats théoriques de l'analyse des déterminants des
ressources végétales
Après spécification du modèle
économétrique, il sera question de l'analyse maintenant.
II.3.3.1.La méthode d'estimation
Pour la présente étude, la méthode des
Moindres Carrés Ordinaires (MCO) serrait appropriée. Elle
consiste à rechercher les valeurs des paramètres qui minimisent
la somme des carrés des résidus. Le résidu est
l'écart entre la valeur observée de la variable
indépendante et la valeur prédite par la régression.
II.3.3.2 Les résultats théoriques du
modèle
Ø Les variables du modèle
On distingue deux types de variables dans un modèle
économétrique : les variables dépendantes et les
variables indépendantes. Dans le présent modèle la
variable dépendante est le nombre de ressources végétales
et les variables indépendantes sont la pluviométrie, le nombre
de moyens de transport, le nombre d'infrastructure de transport et
l'activité industrielle.
Ø Présentation théorique des
résultats
Le modèle s'insère dans le modèle
linéaire général basé sur six hypothèses qui
sont :H1 = Le modèle est correctement
spécifié ;H2 = La moyenne des erreurs est
nulle ; H3 = La variable des erreurs est constante ;
H4 = Il y a absence d'auto -corrélation des erreurs ;
H5 = Il n'y a pas de relation linéaire entre les variables
explicatives ; H6 = Ily a indépendance entre les erreurs
et les variables explicatives. L'estimation des paramètres devra nous
donner les signes suivants après l'application de la méthode
MCO :
Tableau3 : Résultats de
l'estimation
Variables explicatives
|
Coefficients des variables
|
Signes théoriques attendus
|
Pi
|
á1
|
+
|
Autot
|
á2
|
-
|
InfTt
|
á3
|
-
|
Indt
|
á4
|
-
|
Source : construction
personnelle
II.3.3.3 Signification statistiques des coefficients
individuels
La pluviométrie peut agir positivement sur les
ressources végétales. En effet une bonne pluviométrie rend
le sol fertile pour un meilleur accroissement des végétaux. La
relation est due au fait que durant ces dernières années, on a
enregistré de fortes pluies dues aux changements climatiques.
Le nombre d'automobile joue négativement sur les
végétaux. Le nombre élevé d'automobile accroit le
niveau d'émission de CO2 qui est un GES qui influence
négativement l'environnement. Le coefficient á2 serra
plus élevé queá4en valeur absolue, car le
Burkina Faso est très peu développé en industrie. Ce qui
confirme H2.
Le nombre d'infrastructure de transport agit
négativement sur les végétaux. Cette relation
négative vient du fait que le réseau routier se soit
énormément agrandi. Et cela entraine la disparition des
végétaux car la construction des infrastructures de transport
nécessite de grands aménagements. Ainsi H1 est
vérifiée.
Les activités industrielles agissent
négativement sur l'environnement car la construction des industries
demande de gros aménagements et en plus, les industries émettent
des GES. Cependant le secteur industriel est peu développé par
rapport à celui du transport. Le coefficient á4est
moins significatif que á2, ce qui vérifie toujours
H2.
Ces résultats obtenus montrent que le secteur des
transports n'est pas le seul à jouer négativement sur
l'environnement.
Conclusion : Au terme de ce
chapitre, nous constatons nettement que les activités humaines
notamment les transports, ont des conséquences désastreuses aussi
bien sur l'homme que sur les animaux, les végétaux et
l'environnement dans son ensemble. Vue la nécessité d'une prise
de conscience, qu'en est-il des mesures prises par le gouvernement national et
international pour assurer un environnement sain ?
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