II.1.2 Les nuisances sonores
La nuisance sonore est le quotidien des grandes villes comme
Ouagadougou, Bobo-Dioulasso où il y'a une grande mobilité des
hommes. En effet les nuisances acoustiques sont commencement bruit et comme
tel, ce sont les nuisances les plus rependues au monde. Le bruit est la
première source de plaintes et de conflits entre voisins, entre usagers.
Une grande partie de la population urbaine mondiale est confrontée
à des nuisances sonores, en particulier les riverains des routes, des
voies ferrées, des aéroports, des ports et certaines usines ou
zones d'activités industrielles ou commerciales. Les impacts sanitaires
de l'exposition au bruit sont divers. Ils comprennent l'impact sur l'audition,
les effets dits "extra auditifs" (effets sur le sommeil, sur la sphère
végétative, sur le système endocrinien, sur le
système immunitaire, sur la santé mentale), les effets subjectifs
(gêne due au bruit, effets du bruit sur les attitudes et les
comportements, effets sur les performances, effets sur l'intelligibilité
de la parole).
II.1.3. Les accidents de route
L'une des conséquences la plus visible des transports
sur la vie et la santé humaine est l'accident de route. Au Burkina Faso,
la capitale Ouagadougou ne cesse d'enregistrer les accidents quotidiennement.
Cela est dû à un accroissement des moyens de transports, des
usagers des routes, mais aussi et surtout aunon-respect du code de la route.
Tableau1 : Les accidents de la circulation
constatés par la gendarmerie
Année
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Nombre d'accidents
|
957
|
770
|
918
|
1063
|
1069
|
1094
|
1139
|
Nombre de morts
|
241
|
209
|
259
|
325
|
360
|
333
|
327
|
Nombre de blessés
|
1510
|
1025
|
1567
|
1752
|
1894
|
1805
|
1750
|
Source : DGTM/MT
Ce tableau montre clairement que le nombre d'accidents a
considérablement augmenté au fil des années soit 19.18 %
entre 2001 et 2007.Cette évolution est dans le même sens que celle
des moyens de transports qui est de79.89 % pendant la même
période.
II.1.4. Les transports sources d'exclusion
sociale
L'exclusion sociale semble être négligée
ou ignorée à matière de transport. Pourtant elle est de
plus en plus visible. Le transport est une source indispensable de
participation sociale, surtout dans nos sociétés actuelles en
expansion où la prédominance est l'automobile. Du coup les
personnes démunies, incapables de se procurer un moyen de
déplacement sont mises à l'écart dans la vie de la
société.
II.1.5. Les effets sur l'environnement naturel
Il est question ici de la régression et la
dégradation des sols, l'eau, la pollution atmosphérique et la
biodiversité.
II.1.5.1.Régression et dégradation des
sols
La régression et la dégradation des sols
s'appréhendent comme la perte en qualité ou le changement des
propriétés des sols. Les problèmes liés aux sols
sont souvent d'ordre local et peuvent être divisés en 2
catégories :
Ø Les problèmes liés à
l'érosion
L'érosion est un phénomène naturel qui
ronge le sol. L'homme à travers ses activités comme le transport
provoque également cette érosion. Et à ce moment elle
s'avère très désastreuse. La construction des
infrastructures de transports notamment les routes, les aéroports,
s'accompagne régulièrement à des déracinements des
arbres, alors que les racines contribuent à la stabilisation du sol et
empêchent ainsi l'érosion. Ce qui a pour conséquence les
glissements de terrain, la désertification, l'aridification ou les
menaces pour la biodiversité.
Ø Les problèmes de changement des
qualités des sols
Le problème de changement des qualités des sols
concerne la salinisation due à la pollution directe du sol qui a une
origine industrielle ou individuelle aux bords des routes. Les sols alors
concernés peuvent devenir infertiles et hostiles à certaines
espèces végétales et animales.
II.1.5.2.L'eau
La gestion de l'eau en tant que ressource naturelle est une
question préoccupante pour de nombreux États. Le rapport de
l'OCDE qualifie ce problème comme nécessitant une attention
urgente. Le réchauffement de la planète dû aux
activités humaines dont les transports y participent à hauteur de
30%, a une forte incidence sur les ressources en eau. Des régions comme
l'Afrique subsaharienne pourraient connaitre un assèchement dramatique
en eau. Ainsi selon les prévisions de l'OCDE, en 2030, en l'absence de
mesures efficaces pour préserver les ressources en eau potable, il
pourrait y avoir 3,9 milliards de personnes concernées par les stress
hydriques.
II.1.5.3.La pollution de l'air
La pollution atmosphérique est une pollution d'origine
diffuse qui peut avoir des effets globaux ou locaux. La
« pollution de l'air » renvoie généralement
à l'introduction directe ou indirecte dans l'air ambiant par l'homme de
toute substance susceptible d'avoir des effets nocifs sur l'environnement dans
son ensemble. Les carburants utilisés pour lamobilité des moyens
de transports ont pour output des gaz qui contribuent activement à
rendre l'air impropre pour l'homme et pour l'environnement. Au titre de ces gaz
il y a : le CO2, l'oxyde d'azote et le monoxyde de carbone.
A l'aide du « calculateur de CO2
d'émission de l'aviation » français, une
évaluation des émissions de CO2 pour un aller-retour
en vol entre l'aéroportde Ouagadougou et l'aéroport Charles de
Gaulle donne les résultats suivants :
Tableau2 : Résultats du calculateur de
CO2
Départ : Ouagadougou Arrivé :
Paris Charles Gaulle
|
Distance
|
Émission de CO2 /passager
|
Consommation de kérosène/passager
|
8184km
|
810kg CO2/passager
|
322l soit 3,9l/100km
|
Source : construction personnelle
à l'aide du calculateur de CO2 français
Ces chiffres semblent à être insignifiants
à vue d'oeil. Mais il faut noter que le cumule et surtout avec
l'accroissement du trafic aérien mettent en évidence l'influence
négative de ces émissions sur l'atmosphère.
En outre le transport du Burkina est caractérisé
par une prédominance du transport routier, et Ouagadougou la capitale
est abondée de véhicules de 2 à 4 roues. En effet une
voiture moyenne de petite cylindrée dégage 160g CO2/km
et un 4x4 neuf émet 190g CO2/km. Alors qu'en moyenne on
enregistre une croissance de 10 % des automobiles par an, et la plupart de
ces véhicules sont vieux. Cela est beaucoup plus critique dans la mesure
où le commerce des véhicules dits « France au
revoir » est en plein essor. Ainsi 90% des véhicules
burkinabé sont vieux et selon le CCVA, 60% des voitures en circulation
ne respectent pas les normes de pollution. Il est clair qu'avec des vieux
véhicules le volume d'émission de CO2 et des gaz
nocifs à l'atmosphère sera plus élevé.
Les effets de la pollution peuvent se structurer en :
- effets directs sur la flore, la faune ou les hommes surtout
en matière de gaz toxique. En effet les particules en suspension, les
gaz issus de la combustion ont des impacts dangereux sur les organismes
vivants ;
-obscurité du ciel, réduisant ainsi la
photosynthèse et influençant l'intensité des
précipitations et des températures ;
-modification de la composition de l'air qui entraine une
accumulation des polluants dans l'air, ce qui peut provoquer des pluies
acides.
I1.1.5 .4. La biodiversité
Les infrastructures de transports ainsi que les moyens de
transports ont une incidence forte sur la biodiversité. Autrement dit
sur la vie et l'avenir des espèces vivantes animales et
végétales. En effet le taux d'extinction actuel des
espèces est de cent mille fois supérieur au taux moyen naturel
observé dans l'histoire de l'évolution de la planète.
Selon l'UICN en 2001 une espèce d'oiseau sur huit ; un
mammifère sur quatre ; un amphibien sur trois et 70% des plantes
sont en péril. Cela vient du fait que l'influence de l'homme a
considérablement augmenté depuis 1500. La construction des
routes, des autoroutes et des aéroports dégrade
considérablement le paysage et la biodiversité. Il s'agit
notamment :
-des coupures dans les paysages et les zones
construites ;
-de la traversée de zones naturelles
protégées ;
-de la destruction de la flore sur le tracé de la
route.
|