SECTION III : L'HYPOTHESE DU CYCLE DE VIE DE MODIGLIANI
Dans les années 1950, Franco Modigliani va se
référer aux conclusions du modèle de Fisher de la
consommation pour tenter de résoudre l'énigme de la consommation
et expliquer la contradiction entre la théorie keynésienne et
les faits observés. Comme nous l'avons vu, le modèle de Fisher
suppose que la consommation d'une période dépend des revenus de
toutes les périodes. L'hypothèse que va poser Modigliani est que
le revenu est cyclique, qu'il est variable le long de la vie et que les
ménages vont transférer une partie de leurs revenus des
années « grasses » vers la consommation des années
« maigres ». L'objectif de ces transferts de revenus est d'avoir une
structure de consommation relativement stable durant toute la vie.
La principale raison à l'origine des fluctuations des
revenus est l'existence d'une période d'activité où les
revenus sont relativement élevés, et d'une période
d'inactivité (la retraite) où les revenus sont relativement
faibles, voir nuls. Le rôle de l'épargne, dans ce cas, est de
répondre au désir des ménages de ne pas voir leur
consommation baisser substantiellement durant la période de retraite ou
de jeunesse. Cette incitation à épargner va avoir des
implications sur la fonction de consommation.
Pour illustrer la contribution de Modigliani, nous supposons
un ménage qui dispose d'une richesse initiale égale à Wo.
Ce ménage s'attend à vivre encore n années dont e
années d'activité et (n - e) années de retraite. Il
perçoit, durant la période d'activité, un revenu annuel
constant égal à Y. Il ne lègue rien à ses
héritiers.
SECTION IV - L'HYPOTHESE DU REVENU PERMANENT DE M.
FRIEDMAN
Comme Modigliani et d'autres auteurs, Friedman va fonder son
hypothèse sur celle de Fisher et va élaborer un plan de
consommation qui dépasse de loin la période courante. Il va
avancer les notions de revenu permanent et de consommation permanente. La
théorie du choix inter temporel montre que la richesse et le taux
d'intérêt sont des variables explicatives de la consommation. Et
comme les revenus futurs ne sont pas observables directement mais
anticipés, la richesse elle-même est une notion qui sera, selon
l'approche du revenu permanent, anticipée.
A) LA NOTION DE REVENU PERMANENT
Le revenu permanent est défini comme « la somme
qu'un consommateur peut consommer en maintenant constante la valeur de son
capital ». Vu sous l'angle des avoirs d'un ménage, le revenu
permanent sera considéré comme le reflet des revenus annuels
stables sur une longue période dont la valeur présente
actualisée est égale à la richesse de ce ménage.
Quand un ménage épargne, il ajoute à sa richesse et
accroît donc son revenu permanent. C'est pourquoi, nous pouvons dire que
ce concept est intimement lié au concept de richesse (W).
L'hypothèse de base est que les revenus courants
subissent, d'année en année, des chocs temporaires
aléatoires. Le revenu courant est donc formé par deux
composantes : une composante permanente et une composante transitoire.
Le revenu permanent est la composante du revenu que les
ménages s'attendent à conserver l'avenir. Il représente
donc la partie stable du revenu. Le revenu transitoire est la composante du
revenu dont les agents ne prévoient pas le maintien à l'avenir.
Il représente la différence à court terme entre le revenu
courant et le revenu permanent à long terme. Si le revenu permanent est
le revenu moyen, le revenu transitoire apparaît comme l'écart
aléatoire par rapport à cette moyenne. Cet écart peut
être positif ou négatif selon que le revenu courant est
supérieur ou inférieur au revenu permanent. Ce dernier est une
notion continuellement ajustée dans le temps en fonction de
l'évolution des revenus courants des ménages. Il peut être
estimé à partir d'un processus d'anticipations adaptatives
où le revenu permanent d'une période serait égal au revenu
permanent de la période précédente qui sera ajusté
à la hausse ou à la baisse selon que le revenu transitoire est
positif ou négatif.
B) LA CONSOMMATION
L'idée de base de la théorie du revenu permanent
est que les ménages orientent leur consommation permanente en fonction
de la partie permanente de leur revenu et adoptent un autre comportement face
à leur revenu transitoire. Quand les revenus courants augmentent ou
baissent temporairement, les ménages ne bouleversent pas
complètement leurs habitudes de consommation. S'il s'agit d'une baisse
temporaire, ils puisent dans leur épargne accumulée pour
financer leurs dépenses normales de consommation ; s'il s'agit d'une
augmentation temporaire, ils consacrent à l'épargne une
proportion plus élevée de leur revenu que d'habitude.
L'idée maîtresse derrière la théorie du revenu
permanent est que la consommation courante est une proportion du revenu
disponible courant, mais cette proportion est plus importante pour la partie
du revenu qui est permanente et plus faible pour celle qui est transitoire.
Les ménages épargnent une plus grande proportion de leur revenu
transitoire que celle relative à leur revenu permanent. Si leurs
revenus transitoires deviennent négatifs, ils puisent dans leurs
épargnes pour maintenir leurs niveaux de vie. L'une des
conséquences de la distinction entre le revenu permanent et le revenu
transitoire est la variation de la PMC et de la PmC à court terme par
rapport à leurs valeurs de long terme au cours du cycle
économique. En effet, en période d'expansion économique,
les ménages réalisent des revenus transitoires positifs et
importants, ce qui les incite à l'épargne ; leur richesse va donc
augmenter. Ils ont un comportement inverse en cas de récession et de
revenus transitoires négatifs.
I.2. REVUE EMPIRIQUE
Ce volet présente les résultats empiriques de
certaines études réalisées sur le comportement
(consommation) du client dans l'achat des biens et services.
MAPENDANO NYAMBWE J.P (2008 - 2009) a
mené une étude sur la problématique du choix des
consommateurs face aux marques de téléphone portable
à Goma. L'objectif était de permettre aux vendeurs de
téléphones portables de comprendre le comportement des
consommateurs enfin de proposer des produits en conséquence, mais aussi
permettre aux consommateurs de connaitre les autres marques présente
sur le marché et ainsi élargir leur pouvoir de choix.
FRANCO MODOGLIANI en 1950, va se
référer aux conclusions du modèle de Fisher de la
consommation pour tenter de résoudre l'énigme de la consommation
et expliquer la contradiction entre la théorie keynésienne et
les faits observés. L'hypothèse que va poser Modigliani est que
le revenu est cyclique, qu'il est variable le long de la vie et que les
ménages vont transférer une partie de leurs revenus des
années « grasses » vers la consommation des années
« maigres ». L'objectif de ces transferts de revenus est d'avoir une
structure de consommation relativement stable durant toute la vie.
IRVING FISHER en 1930 avance une
théorie sur le choix inter temporel dans le but de donner un fondement
microéconomique à la fonction de consommation
macroéconomique. S'inspira de la théorie néoclassique,
cette théorie suppose des agents rationnels qui agissent dans un
environnement de concurrence parfaite. Ces agents raisonnent en terme et adopte
un comportement calculateur de maximisation de la fonction objectif sous
contrainte. L'hypothèse de base de Fisher est que la finalité de
la consommation des ménages et la maximisation de l'utilité.
LILIEN & KOTLER (1983), parle du
modèle de comportement du consommateur et ils disent que c'est un
modèle est «la spécification d'un ensemble de variables et
de leur interrelation, destinée à représenter un
système ou un processus réel en intégralité ou en
partie ». La recherche des principales variables qui déterminent
les comportements des consommateurs s'est traduite par l'élaboration
progressive de nombreux modèles de comportements de consommateurs.
LANCASTER (1966a, 1966b) a
développé une approche de la consommation, par analogie à
la théorie de la production, qui a complété
substantiellement la théorie standard. Selon cette approche,
l'utilité du consommateur ne provient pas directement des biens
consommés eux-mêmes, mais est issue d'une technologie de
production domestique intégrant comme inputs une combinaison (un
vecteur) d'attributs (également appelés caractéristiques).
De nombreux travaux se sont appuyés sur l'approche de Lancaster pour
chercher à mesurer le consentement à payer pour les
différents attributs de consommation des biens, en particulier lorsque
la qualité n'est pas directement valorisée par le marché
(Coestier et Marette, 2004). Dans le cas des biens alimentaires en Afrique de
l'Ouest, Jabbar (1998), sur le marché des chèvres et des moutons
au Nigéria, et Dalton (2004) sur la consommation de riz en Afrique de
l'Ouest, utilisent des régressions hédoniques pour
révéler les attributs des produits qui déterminent les
préférences des consommateurs. Sanogo et Masters (2002)
évaluent la demande pour la certification des aliments infantiles au
Mali au moyen de méthodes relevant de l'économie
expérimentale.
|