1.2. Bases de la production
agricole
Avec une superficie de 1 267 000 Km², le Niger est un
pays les plus vastes d'Afrique. Seulement 1% du territoire (extrême
sud-ouest) reçoit plus 600 mm de pluie par an, tandis que 89% du
territoire, localisé dans la partie nord, reçoit moins de 350 mm
de pluie par an.
Le relief nigérien est peu contrasté. Les sols
sont sablonneux ou argilo-sablonneux, pauvres en éléments
nutritifs et en matière organique. Les sols cultivables sont à
80% dunaires et 15 à 20% sont des sols hydromorphes moyennement
argileux. Le réseau hydrographique qui est issu des deux importants
bassins, à savoir le bassin du fleuve Niger et celui du Lac Tchad,
draine annuellement 24 à 30 milliards de m3 d'eau dont
seulement 1% est exploité.
La plus grande partie des écoulements provient du
fleuve Niger (90%) et de ses affluents de la rive droite (Gorouol, Dargol,
Sirba, Goroubi, Diamangou, Tapoa et la Mékrou) ; les affluents de la
rive gauche étant à écoulement intermittent (Dallol Bosso,
Dallol Fogha et Dallol Maouri). Pour le bassin du Lac Tchad, les ressources en
eaux sont le Lac Tchad et la Komadougou Yobé. Au sein de ces deux
bassins, il existe d'importantes mares et retenues (1 084 mares sont
dénombrées dont 22,7% ont un régime permanent). Les
écoulements souterrains renouvelables représentent un volume
annuel de quelques 2,5 milliards de m3dont moins de 20%
exploité actuellement. A ce potentiel, il convient d'ajouter
l'énorme réserve d'environ 2 000 milliards de m3 d'eau
souterraine non renouvelable, dont une partie infime est exploitée par
les sociétés minières et l'agriculture oasienne.
Du sud au nord du pays, la végétation est
composée des forêts sèches claires, des savanes
arborées à arbustives, des steppes arbustives à herbeuses.
En fonction des conditions locales, plusieurs types de formations
forestières s'identifient : les formations forestières des
plateaux, les formations forestières des plaines sableuses, les
forêts de bas-fonds inondables, les peuplements à Hyphaene
thebaica, (palmiers Doum), les peuplements à Borassus aethiopum
(Rônier), les forêts issues des plantes envahissantes et les
écosystèmes aquatiques et semi-aquatiques.
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A partir des grands ensembles bioclimatiques et suite aux
interventions humaines, se sont formés des agroécosystèmes
dans les paysages agraires : Parcs à Acacia albida, Doumeraies, Parcs
à Parinarimacrophylla, Parcs à Butyrospermum parkii
(karité) et à Prosopis africana.
Certains écosystèmes forestiers, en raison de
leurs particularités écologiques, sont dotés de statuts
particuliers. Il s'agit des aires protégées (parcs,
réserves, sanctuaires) sur 8,41 millions d'hectares, soit 6,6% du
territoire national, des forêts classées sur 600 000 ha, des sites
Ramsar sur 4 317 869 ha, des marchés ruraux de bois sur environ 900 000
ha, des concessions cynégétiques sur 435 000 ha et des enclaves
pastorales sur 25 000 ha d'aires communautaires enregistrées (FAO,
2012).
D'un point de vue agro-écologique (fig.1), le Niger se
compose au moins de neuf systèmes agraires distincts (pastoral au nord,
de transition au centre avec culture ou dunes, plaines de l'Est, plateaux de
l'Ouest, systèmes des vallées, des oasis, des aménagements
hydro agricoles et des zones périurbaines), caractérisés
par des spécificités propres en termes de contraintes et de
potentialités.
Figure Zonage agro écologique du
Niger
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