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La priorisation des investissements dans les infrastructures de transports en Afrique

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par Diane Rux Tessa
Université Libre de Bruxelles - Master Spécialisé en Gestion des Transports 2015
  

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1.2. Les problèmes de l'investissement en Infrastructure de Transport

En Afrique, les problèmes liés à l'investissement peuvent être analysés de plusieurs manières et à plusieurs niveaux.

1.2.1. Aux niveaux des dirigeants Africains et de l'environnement politique et Technique

Manque de prospection du continent

Alors que la croissance allant de 5 à 7 % en Afrique devrait pouvoir attirer, les dirigeants n'offrent pas toujours la transparence et la visibilité dont le continent a besoin pour être bien vu par les investisseurs. Il y a un manque de marketing.

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7 Le LET est un laboratoire de recherche. Il est spécialisé en économie des transports et en aménagement du territoire. Il est rattaché à l'Université Lyon 2 et à l'Ecole Nationale des Travaux Publics de a France.

Rédigé par Diane Rux TESSA

Environnement politique

Ici, il s'agit de l'instabilité politique. Les investisseurs qui viennent en Afrique veulent avoir un retour sur investissement sur un délai d'un an à cause de l'instabilité politique. De nos jours, rares sont les pays Africains jouissant d'un environnement politique stable. Alors que les IT nécessitent de longues périodes pour leur planification, leur construction, et leur entretien avant de songer au retour sur investissement.

Rareté des sources de Financement.

Selon une étude menée par la Banque Africaine de Développement en 2014, le besoin annuel en infrastructures en Afrique est estimé à 93 milliards de dollars, soit 15% du PIB africain pourtant, on ne parvient à rassembler que la moitié de ce montant par an soit un montant 45 milliards de dollars. Ce qui est déjà un grand pas mais reste insuffisant. Aussi, les rendements des projets d'IT sont stables et modérés pour des taux allant de 6 à 15 %.Alors que les investisseurs ont une attractivité pour de projets à retour sur investissement rapides.

Sources :(« Financement de projets d'infrastructures en Afrique, Arnaud Dornel, Mars 2014 - Développer les infrastructures en Afrique Centrale, Conférence Régionale, Cameroun, le 10 Mars 2014 - Dornel_FRE.pdf », s. d.)

Manque de leadership Dirigeants Africains

On peut parler du manque de solidarité et de collaboration des Chefs d'Etat en place pour se mettre ensemble et rechercher des partenariats solides étrangers pour leur convaincre de l'intérêt des investissements. Chaque Etat veut évoluer seul alors que les IT sont de grands projets qui nécessitent dans la plupart des cas l'action commune. Par exemple, les performances des corridors de la Communauté Economique et Monétaire de Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) souffrent d'un problème de leadership entre les pays membres.

Au niveau des Budgets

De nos jours, on dénombre juste quelques pays qui accordent une partie considérable de leur budget aux infrastructures de transport. Il n'y a vraiment qu'au Nord, à l'Est et au Sud de l'Afrique que l'accent est un peu mis sur les IT. Le taux de décaissement de projets d'IT dans les pays de l'Ouest et du Centre reste très faible .Les lenteurs administratives et les contrôles sont lourds et décourageants pour les investisseurs. Cependant, le Sénégal essaye déjà de sortir la tête de l'eau avec une stratégie nationale qui consacre 22% du budget global à l'infrastructure à l'horizon 2017.

Au niveau technique

A ce niveau, nous faisons référence au manque de technologie nécessaire pour la construction des infrastructures durables. Il n'y a pas une carte ou un document totalement fiable qui explique réellement les besoins en IT dans chaque pays et région. L'innovation n'est pas au rendez-vous. C'est à peine que l'on évoque les systèmes de transports intelligents8.L'heure est encore aux écartements métriques9 malgré tous ses inconvénients comme décrit Pourtier

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8 Un système de transport intelligent est l'ensemble constitué des outils utilisant les nouvelles technologies d'information, de communication et de régulation appliquées à l'exploitation des réseaux ferroviaires.

9 Une voie métrique est une voie qui possède un écartement de rail de 1000 m.

Rédigé par Diane Rux TESSA

(Pourtier, 2007) et pourtant la tendance du moment parle des écartements 1.8. Les routes sont construites avec du mauvais matériel et des mauvaises techniques, alors que « Qui fait mal, fait deux fois ».Aussi, s'agissant du stock de matériel roulant, certaines personnes estiment que le Cameroun en possède en quantité suffisante, mais que le problème réside au niveau de l'incapacité de gestion. C'est dans cette logique que s'inscrit (Mefiro, 2012).Ici l'auteur décrit le manque de volonté des pouvoirs en place en ce qui concerne la mise en place de véritables techniciens. Dans la même lancée, on peut parler du fait que les IT en Afriques francophone sont généralement construites avec des normes Françaises alors qu'on n'a pas le même climat.

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