Manque de prospection du continent
Alors que la croissance allant de 5 à 7 % en Afrique
devrait pouvoir attirer, les dirigeants n'offrent pas toujours la transparence
et la visibilité dont le continent a besoin pour être bien vu par
les investisseurs. Il y a un manque de marketing.
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7 Le LET est un laboratoire de recherche. Il est
spécialisé en économie des transports et en
aménagement du territoire. Il est rattaché à
l'Université Lyon 2 et à l'Ecole Nationale des Travaux Publics de
a France.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Environnement politique
Ici, il s'agit de l'instabilité politique. Les
investisseurs qui viennent en Afrique veulent avoir un retour sur
investissement sur un délai d'un an à cause de
l'instabilité politique. De nos jours, rares sont les pays Africains
jouissant d'un environnement politique stable. Alors que les IT
nécessitent de longues périodes pour leur planification, leur
construction, et leur entretien avant de songer au retour sur
investissement.
Rareté des sources de Financement.
Selon une étude menée par la Banque Africaine
de Développement en 2014, le besoin annuel en infrastructures en Afrique
est estimé à 93 milliards de dollars, soit 15% du PIB africain
pourtant, on ne parvient à rassembler que la moitié de ce montant
par an soit un montant 45 milliards de dollars. Ce qui est déjà
un grand pas mais reste insuffisant. Aussi, les rendements des projets d'IT
sont stables et modérés pour des taux allant de 6 à 15
%.Alors que les investisseurs ont une attractivité pour de projets
à retour sur investissement rapides.
Sources :(« Financement de projets
d'infrastructures en Afrique, Arnaud Dornel, Mars 2014 - Développer les
infrastructures en Afrique Centrale, Conférence Régionale,
Cameroun, le 10 Mars 2014 - Dornel_FRE.pdf », s. d.)
Manque de leadership Dirigeants
Africains
On peut parler du manque de solidarité et de
collaboration des Chefs d'Etat en place pour se mettre ensemble et rechercher
des partenariats solides étrangers pour leur convaincre de
l'intérêt des investissements. Chaque Etat veut évoluer
seul alors que les IT sont de grands projets qui nécessitent dans la
plupart des cas l'action commune. Par exemple, les performances des corridors
de la Communauté Economique et Monétaire de Etats de l'Afrique
Centrale (CEMAC) souffrent d'un problème de leadership entre les pays
membres.
Au niveau des Budgets
De nos jours, on dénombre juste quelques pays qui
accordent une partie considérable de leur budget aux infrastructures de
transport. Il n'y a vraiment qu'au Nord, à l'Est et au Sud de l'Afrique
que l'accent est un peu mis sur les IT. Le taux de décaissement de
projets d'IT dans les pays de l'Ouest et du Centre reste très faible
.Les lenteurs administratives et les contrôles sont lourds et
décourageants pour les investisseurs. Cependant, le
Sénégal essaye déjà de sortir la tête de
l'eau avec une stratégie nationale qui consacre 22% du budget global
à l'infrastructure à l'horizon 2017.
Au niveau technique
A ce niveau, nous faisons référence au manque
de technologie nécessaire pour la construction des infrastructures
durables. Il n'y a pas une carte ou un document totalement fiable qui explique
réellement les besoins en IT dans chaque pays et région.
L'innovation n'est pas au rendez-vous. C'est à peine que l'on
évoque les systèmes de transports
intelligents8.L'heure est encore aux écartements
métriques9 malgré tous ses inconvénients comme
décrit Pourtier
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8 Un système de transport
intelligent est l'ensemble constitué des outils utilisant les nouvelles
technologies d'information, de communication et de régulation
appliquées à l'exploitation des réseaux ferroviaires.
9 Une voie métrique est une voie qui
possède un écartement de rail de 1000 m.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
(Pourtier, 2007) et pourtant la tendance du moment parle des
écartements 1.8. Les routes sont construites avec du mauvais
matériel et des mauvaises techniques, alors que « Qui fait mal,
fait deux fois ».Aussi, s'agissant du stock de matériel
roulant, certaines personnes estiment que le Cameroun en possède en
quantité suffisante, mais que le problème réside au niveau
de l'incapacité de gestion. C'est dans cette logique que s'inscrit
(Mefiro, 2012).Ici l'auteur décrit le manque de volonté des
pouvoirs en place en ce qui concerne la mise en place de véritables
techniciens. Dans la même lancée, on peut parler du fait que les
IT en Afriques francophone sont généralement construites avec des
normes Françaises alors qu'on n'a pas le même climat.