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Crise economique et émergence de l'activité maraichère: cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang

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par Georges Ghislain Fofack Mujia
École normale supérieure de Yaoundé  - DIPES II en Géographie  2016
  

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6.1.3. Vérifications de l'hypothèse trois : développement et vulgarisation de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang : deux fondements, plusieurs acteurs aux stratégies et approches multiples

Il était question pour cette hypothèse d'identifier les différents acteurs et leurs stratégies respectives dans le développement et la vulgarisation de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang.

Il en ressort que deux fondements justifient le développement de cette spéculation dans l'arrondissement : d'abord le souci d'amélioration des conditions de vie des paysans qui avaient subis de plein fouet les affres de la crise et ses conséquences dans les ménages ; ensuite, la politique de relance des activités vivrières et maraîchères au Cameroun qui s'est déroulée en plusieurs phases.

Concernant le paysage des acteurs qui a impulsé le développement de la culture de la tomate dans l'arrondissement, nous sommes parvenus à la conclusion selon laquelle plusieurs acteurs à l'instar des pouvoirs publics, des partenaires au développement, de la micro-finance et des paysans, ont mis en place des stratégies variées dont les conséquences sur la production et la productivité de l'arrondissement sont palpables(augmentation de la production, augmentation des actifs dans la filière, etc.). La figure41 présente les courbes d'évolution de la production de la tomate dans l'arrondissement de Dschang et du nombre d'exploitants entre 2008 et 2012. Il en ressort que la tendance à l'évolution de la production et du nombre d'actifs est quasi-généralisée dans l'arrondissement, confirmant l'hypothèse selon laquelle la symbiose des interactions des différents acteurs a eu une incidence positive sur la production, la productivité et l'intérêt pour la culture de la tomate.

Source : DDADER Dschang, 2012

Figure 41: Évolution de la production de tomate et du nombre d'exploitants

Tableau 17: Production moyenne annuelle et évolution des parcelles

15

15

17

14

31

30

2

32

12

12

12

12

71

31

102

0-50paniers

50-100 paniers

100-150 paniers

150-200 paniers

+ 200 paniers

Production par

Saison

Total

Oui

Non

Augmentation des parcelles depuis 5 à 10 ans

Total

Source : Enquête de terrain, janvier 2013

De même, l'observation du tableau 13 nous permet de voir que, globalement, depuis 5 années la production moyenne des jardiniers est à la hausse. Cette hausse de la production est effectivement congruente avec l'augmentation de la taille des parcelles (Tableau 14). 69,60% des jardiniers, confirme l'augmentation de leur parcelle de culture depuis 5 ans. Justifiant de ce fait cette augmentation des parcelles par l'augmentation de la demande et surtout la rentabilité financière de cette spéculation. Ce résultat permet donc d'affirmer que la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang est en pleine expansion et que la production, au fil des années, continue de croître ainsi que les superficies à elles allouées et le nombre d'exploitants.

6.1.4. Vérification de l'hypothèse quatre : une vulgarisation de la culture de la tomate entachée d'une multitude conséquences socio-économiques

Il était question dans cette hypothèse de mettre en relief les retombées socio-économiques du développement et de la vulgarisation de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang. On constate au terme de cette étudeque la majorité de la population enquêtée affirme « trouver leur compte » dans cette activité. Ceci se traduit par l'augmentation graduelle de leur production au fil des années. (Tableau 13)

A côté de l'amélioration des conditions de vies des pratiquants de la culture de la tomate, on note également le développement du salariat agricole dans les grands jardins de tomate. Ces emplois saisonniers émanant de l'économie de la tomate, offrent à une bonne partie de la population active de l'arrondissement, une opportunité d'emploi, susceptible de garantir et d'assurer leur bien-être socio-économique.

6.1.5. Vérification de l'hypothèse cinq : la culture de la tomate, une activité économique durable.

Il était question dans cette hypothèse d'apprécier la durabilité du développement de la culture de la tomate en termes de génération des revenus et d'amélioration des conditions de vie des pratiquants. Il en ressort clairement au regard des retombées socio économiques observées chez les jardiniers en termes d'amélioration du quotidien, que cette activité qui a émergé au lendemain de la crise, apparaît comme une activité durable sur le long terme. Ceci à cause du fait qu'elle contribue depuis plus de deux décennies à l'amélioration de la situation sociale et économique des jardiniers de l'arrondissement. Qui plus est, cette activité au contraire des exigences internationales auxquelles faisait face la culture du café, répond à un besoin ponctuel de génération des revenus au niveau des paysans et à l'échelle internationale par le biais du commerce transfrontalier. De plus cette activité n'est pas sujette aux multiples influences extérieures comme l'était la culture du café. Ce qui garantit sur le long terme l'épanouissement socio-économique des pratiquants de cette activité.

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