6.2. CRITIQUE DES RÉSULTATS
Au terme de ce travail, il convient d'avoirun regard
rétrospectif sur le travail qui a été
élaboré afin de préciser les manquements de ce dernier.
Cette critique des résultats repose sur l'approche et les outils
méthodologiques mobilisés ainsi que la collecte, le traitement et
l'analyse des données qui ont eu un impact certain sur les
résultats que nous avons obtenus. Cette partie débouchera sur la
formulation de recommandations destinées aux paysans et aux
décideurs.
6.2.1. Limites
méthodologiques
6.2.1.1.
L'échantillonnage
L'échantillonnage a été au cours de notre
recherche, une difficulté de taille. Notre sujet de recherche qui
était orienté vers une spéculation de l'activité
maraîchère, à savoir la culture de la tomate, s'est
heurtée au fait que la tomate était cultivée un peu
partout et le plus souvent en polyculture, avec d'autres spéculations.
La détermination de l'effectif total des jardiniers pratiquant
uniquement la tomate a été difficile. Cependant, nous avons
obtenus auprès de la délégation départementale de
l'agriculture et du développement rural de la Menoua un effectif total
des cultivateurs de tomates au cours de deux cycles de culture de
l'année 2012. A partir de cette donnée, nous avons
effectué un échantillonnage à hauteur de 10% de la
population totale. De même, pour effectuer la répartition des
questionnaires par groupement, nous nous sommes appuyés sur les chiffres
des postes agricoles qui étaient non exhaustifs et dont la
fiabilité n'était pas totalement garantie.
6.2.1.2. La collecte des
données
Le processus de collecte de données sur le terrain
s'est heurté à plusieurs obstacles. Tout d'abord le
caractère non exhaustif des données des postes agricoles et de la
DAADER concernant les actifs dans la filière et les productions.
Certains postes agricoles ne fonctionnaient plus, à l'exemple de celui
de Fialah Foto, ou n'ouvraient presque jamais leurs portes.Cette situation a
été à l'origine de certains manquements dans notre
recherche en ce qui concerne particulièrement la quantification des
productions et le nombre exact des producteurs.
De plus, l'administration des questionnaires ne s'est
appuyée sur aucun pas d'échantillonnage précis du fait de
notre connaissance moyenne de la zone d'étude, de la non
exhaustivité des données sur les producteurs, mais surtout de la
faiblesse de nos moyens financiers et de l'hostilité des
enquêtés. Nous avons procédé à une
répartition des questionnaires en fonction des villages-témoins
que nous avons identifiés lors de notre pré-enquête et nous
avons ensuite procédé à l'administration des
questionnaires aux jardiniers que nous avons rencontrés. En effet, les
rendez-vous avec les jardiniers n'étaient pas évidents. Il
fallait se lever très tôt pour les retrouver dans les
exploitations ou tard dans la soirée. Dans ces conditions, nous n'avons
pas pu élaborer un pas d'échantillonnage précis.
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