3.2.3.La perte des emplois
et l'abandon scolaire
L'une des conséquences sociales majeures de la crise
économique dans l'arrondissement de Dschang fut la perte des emplois, et
donc la mise au chômage d'une portion non moins importante de la
population. Le graphique 16 montre la situation des enquêtés selon
leur ancien emploi.
Source : Enquête de terrain, janvier
2013
Figure 16: Répartition de la population
enquêtée selon l'ancien emploi.
Il ressort de ce graphique, que 20% de la
population enquêtée était soit des commerçants, soit
des employés. Les derniers, c'est-à-dire les employés,
expliquent avoir perdu leur emploi sous le coup de la crise économique
qui a secoué l'arrondissement. 15% était des
élèves et étudiants. Ceux-ci se sont retrouvés sans
perspectives d'emploi ou à cours de financement pour leurs
études. Ils ont par conséquent trouvé comme seule
perspective le maraîchage et plus précisément la culture de
la tomate.
3.2.4. La reconversion des
agriculteurs
Avec la crise économique qui a profondément
ébranlé l'arrondissement de Dschang en général et
de manière plus spécifique son paysage socio-économique,
l'une des conséquences fut la reconversion des anciens
caféiculteurs de la région vers l'activité vivrière
et surtout maraîchère. Cette mutation socio-économique
liée à la crise a affecté une bonne partie de la
population de l'arrondissement. La figure 17 montre en effet qu'en fonction des
groupements enquêtés, la population-cible était
majoritairement confinée dans la culture du café soit
54,09%. Cependant, on constate tout aussi bien et à
justetitre qu'une portion importante de la population enquêtée
exerçait dans le vivrier. Ceci témoigne en effet des affres de la
crise sur leur quotidien.De fait, l'une des seules issues pour y faire face fut
le changement brusque de spécialisation agricole.
Source : Enquête de terrain, janvier
2013
Figure 17: Répartition par groupement des
enquêtés en fonction de leur ancienne
spéculation
De plus, la majorité de la population
enquêtée, soit un pourcentage de 76,47%,a
affirmé n'avoir pas débuté l'agriculture par la culture de
la tomate. Justifiant ainsi leur choix de la culture de la tomate par les
effets de la crise et surtout sa rentabilité financière
aujourd'hui très prépondérante. La figure 18
présente la répartition de la population enquêtée
suivant la variable« première spéculation
pratiquée ».
Source : Enquête de terrain, Janvier
2013
Figure 18: Répartition de l'échantillon
sur la variable: "première spéculation
pratiquée"
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