Les adblockers sont-ils une chance ou un danger pour la publicité en ligne ?( Télécharger le fichier original )par Sylvain Chadenas ESCEM - Master 2 Marketing Etudes et Web 2016 |
3. LE MARKETING À L'HEURE DU WEB 2.0Les individus consomment et apprennent de façon totalement différente depuis plusieurs années, ce qui oblige les équipes marketing à s'adapter pour survivre (Brian Halligan &Dharmesh Shah). En effet, l'évolution rapide des technologies liées au web 2.0 afait en sorte qu'aujourd'hui, « le comportement des consommateurs implique bien plus de technologies comparé à 10 années en arrière » (Scott Schroeder11(*)). L'entreprise a donc évolué au rythme où la technologie, et notamment, la révolution numérique, lui a donné de nouveaux champs de progrès (Mermet, 2009). Mayol traduit ce revirement de la stratégie marketing par le concept de marketing 2.0. Voyons quelles sont ses implications. LA PRISE DE POUVOIR DU CONSOMMATEURComme nous l'avons vu précédemment, le consommateur aujourd'hui veut savoir la vérité sur les produits qu'on lui propose. Avec l'émergence du web 2.0, il est un acteur de l'entreprise et peut être ambassadeur d'une marque. Il peut également fonder des communautés sur Internet et détruire l'image d'une marque avec la force des réseaux sociaux. Le rapport de force entre entreprises et consommateurs s'est donc rééquilibré en faveur des derniers (Mermet, 2009) : le consommateur a le pouvoir. Le marketing 2.0, c'est finalement considérer l'acheteur potentiel comme individu et non comme consommateur. L'individu n'est plus une cible mais un relai potentiel de communication. Il veut être associé à la création des produits (crowdfunding...). LA FIN DE L'INFORMATION VERTICALELe marketing 2.0 implique la fin de l'information verticale sur les médias traditionnels (presse, TV, radio...). Ainsi, faire connaître une marque ou des produits via de la publicité traditionnelle que le consommateur « subit » ne suffit plus. Le consommateur 2.0 se méfie énormément des marques et des offres commerciales, Ainsi, 76% des consommateurs pensent que les entreprises ne disent pas la vérité. « Les consommateurs sont devenus des expérimentateurs » (Mermet, 2009). Le web 2.0 leur permet de comparer, de consulter l'avis d'autres consommateurs, de vérifier les informations de manière très précise. 57% des internautes disent rechercher l'avis des autres consommateurs avant d'acheter, en consultant des blogs ou des forums de discussion (Mermet, 2009). En effet, un européen sur 5 a déjà changé d'avis sur un produit ou un service après avoir lu une critique sur un blog12(*), 62% des internautes sont prêts à acheter un produit ou un service s'ils lisent un commentaire positif déposé par un internaute. 35% des internautes français font davantage confiance aux blogs et aux forums dans la décision d'achat qu'aux sites web reconnus (31% de confiance), qu'à la presse (30%) ou à la pub TV (17%). Le consommateur veut donc être rassuré et demande de la transparence, il veut s'approprier une marque ou un produit en étant un véritable acteur. Les consommateurs sont donc moins fidèles et n'hésitent pas à faire jouer la concurrence. * 11 Scott Schroeder est le CEO de Cohorts * 12 Source : Ipsos |
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