La méditation de la pleine conscience : outil pédagogique et soutien aux apprentissage ?( Télécharger le fichier original )par Ronan LE JONCOUR Université De Provence UFR de Psychologie - Master Recherche 2 2011 |
6. EXERCICE DE PLEINE CONSCIENCE : DÉCOUVRIR ET SENTIR SON MRPCet exercice, simple, permet de toucher, au propre comme au figuré, ce que représente le mouvement au niveau du MRP (Mouvement Respiratoire Primaire). Il permet de mettre en évidence que le souffle est le premier élément vital dont l'être humain se nourris. Par conséquent il peut être, à tous moments, une ressource à laquelle il peut se connecter afin d'y retrouver une stabilité dans les moments nécessaires : déstabilisation pendant et après une confrontation, recherches d'une plus grande stabilité pour une plus grande créativité. 6.1. Histoire de ballonCela se passe au début des années 70. Quelques jeunes futures ostéopathe viennent de travailler une matinée de dimanche avec Francis PEYRALADE13(*) qui, pour finir la matinée en beauté, propose une expérience amusante : il gonfla ballons de baudruche et demande alternativement à chacun de nous de le tenir entre les mains et d'attendre de sentir quelque chose. Nous ressentons tous une alternance d'expansion-rétraction qui nous étonne et nous fait rire. Le plus étonnant est que nous interprétons cela comme quelque illusion de la perception, sans imaginer un seul instant que cette perception puisse avoir un sens autre que magique. À notre décharge, précisons que nous sommes au tout début de notre apprentissage de l'ostéopathie crânienne : notre seule référence écrite est le livre de MAGOUN, traduit par nos enseignants. Dans ce livre et rapidement évoqué une impulsion rythmique limitée au crâne (IRC) dont la source et le système nerveux central, mais rien n'est proposé pour l'expérimenter. Notre attention est strictement centrée sur le mouvement de flexion-extension que nous avons du reste beaucoup de mal à percevoir. Notre palpation est tellement incertaine et nos professeurs tellement attentifs à ne pas nous laisser dériver dans des délires perceptifs que l'orthodoxie et de rigueur. 6.2. Les bases de l'exerciceComme dans la méditation, cet exercice pratique fait appel à plusieurs paramètres. En premier lieu, il nécessite de porter l'attention sur le corps et par conséquent déguisé nos propres perceptions mais aussi celle du ballon de baudruche tenue entre les mains devant soi. En second lieu, il est fait appel à l'intention. En effet après avoir expérimenté que l'impulsion rythmique tissulaire variait selon le placement de l'attention, il a semblé logique de rechercher s'il était possible de l'influencer volontairement. Chaque sujet expérimentant cet exercice peut se rendre compte, alors, qu'il en est capable par une induction consciente permettant de modifier, au moins provisoirement, certains paramètres de l'impulsion rythmique. Au travers de cet exercice, il est donné accès à tout participant, du débutant aux plus chevronnés, de percevoir globalement le mouvement respiratoire primaire et secondaire. Les mouvements primaires et secondaires représentent pour l'un la flexion chronique radio sacrée, pour l'autre l'extension chronique radio sacrée. Il s'agit d'un exercice permettant de percevoir le mouvement du corps dans cette expansion-rétractations qui est une force motrice qui permet le transfert des substances à la fois à travers, à l'extérieur et à l'intérieur de la cellule. Ce phénomène se produit au niveau microscopique et macroscopique de l'organisme. * 13Francis PEYRALADE, est d'un des pionniers discrets de l'ostéopathie qui, en 1964,6 pour la première fois venir en France un groupe de trois ostéopathes américains pour enseigner le concept de crâniens à des ostéopathes non américain et non médecins. |
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