Relation Affective et
Émotions :
Nous avons choisi de baser l'étude en adoptant une
approche centrée sur la personne. Par conséquent, ce qui nous a
semblé le plus judicieux est une approche systémique ou approche
par relation circulaire, et par conséquent selon une dynamique
d'échange du sujet avec son milieu (voir le schéma
ci-après).
Tout comportement s'insère dans le contexte d'autre
comportement qui le précède et qui le suivent. Il
synthétise nécessairement et à chaque instant :
attentes, désirs, stratégies, anticipations, valeurs,
émotions, impressions et pressions, conscient et inconscient.
Figure 1 : Circularité de la relation Je /
Tu ou Sujet / Objet.
Légendes :
Pensées = cognitif, images mentales,
dialogue interne, valeurs affichées, projets, besoins identifiés
par la personne.
Émotions = ressentis, impressions, sensations,
état physique, besoins ressentis, tel qu'identifiés et
nommés par la personne.
Comportement = ce qui est visible, audible,
constatable, enregistrable par une caméra et/ou un
magnétophone : les faits.
Les pensées et émotions ne sont pas accessibles
directement par le vis-à-vis, mais déduites de ce qu'il
perçoit, sent ou ressent. Pour chacun, les liens entre les trois
pôles (Cognition / Émotion / Conation) sont fort et
« évident » alors qu'ils sont différents
d'une personne à une autre.
a) Notion d'antériorité : production de
notre d'esprit
Pour respecter les sens de notre travail, approche
centrée sur la personne, nous allons étudier le point de
départ, l'esprit.
Avant même de nous retrouver dans une situation
stressante due à un événement extérieur, c'est
à dire confronté à un événement
extérieur à nous même, nous allons nous pencher sur
l'étude de la personne en tant que sujet autonome et créateur de
ses émotions.
Comme nous l'avons vu précédemment, le
comportement est supporté par un état d'esprit qui
synthétise à tout moment l'état interne dans lequel nous
nous trouvons.
Les émotions de base naissent de l'état d'esprit
tendu dans lequel nous nous trouvons,une tension qui oscille en permanence
entre peur et espoir.
La tension elle-même ayant pour origine le fait que nous
cherchions à saisir et retenir quelque chose. Et cette chose est
elle-même produite par le flot incessant de pensées qui traverse
notre esprit, cette pré-occupation permanente qui fait la distinction
entre l'homme et l'animal, notre cortex.
En quoi peur et espoir pourrait être source de
déséquilibre ?
La PEUR de voir se reproduire une situation qui remonte
à nous comme un souvenir, cette peur à pour effet de contraindre
notre esprit ce qui a pour conséquence de réduire et de limiter
ses capacités de réflexions, son champ d'action. Les
conséquences secondaires peuvent être l'apparition de
frustrations, de sentiments négatifs, voir de colère.
L'ESPOIR, de voir se réaliser un rêve, un projet,
cet espoir à pour effet de « projeter » notre esprit
à l'extérieur ayant pour conséquence, là aussi, de
réduire et de limiter ses capacités de réflexions, son
champ d'action. L'idée intense de déjà y être et de
retenir la chose a pour conséquence de nous empêcher de
réfléchir aux étapes de sa réalisation. Les
conséquences secondaires peuvent être du même ordre que
précédemment.
Dans le point suivant nous verrons comment
GOLEMAN a classifié la compétence à
observer ce type de phénomènes.
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