La méditation de la pleine conscience : outil pédagogique et soutien aux apprentissage ?( Télécharger le fichier original )par Ronan LE JONCOUR Université De Provence UFR de Psychologie - Master Recherche 2 2011 |
Les buts de l'outil PédagogiqueOutil à Potentiel Cognitif (OPC) Corps / Esprit Outil Cognitif (OPC) inséré dans certains usagesMPC Contexte Humain Contexte matériel Compétences Cognitives Sociales Métacognitives Affectives Lors de nos recherches préliminaires nous avons trouvé une approche intéressante dans un ouvrage5(*). Nous pensons que le modèle exposé pourrait s'adapter aux circonstances de nos recherches. Nous avons adapté le modèle exposé par les auteurs à notre questionnement. Il se schématise ainsi : La Méditation de Pleine Conscience serait-elle un outil permettant d'opérer une transformation de façon à apporter des résultats dans le développement des compétences d'un individu ? La méditation de Pleine Consciencea) Qu'est-ce que la Pleine Conscience, du point de vue de la tradition ?Il existe une multitude de définitions ou de tentatives d'approche concernant la conscience et ce qu'elle est ou pourrait être, alors concernant La Pleine Conscience nous dirons que le champ et encore plus vaste. Toutefois, les différents domaines que sont la Philosophie, la Psychologie, la Biologie (au travers des neurosciences) mais aussi la Spiritualité ont chacun une approche et leur modèle. Il est fascinant de voir combien chacun essaie de la cerner au plus prêt mais aussi au plus large. Aussi, plutôt que de faire, ici, la liste de ce que chacun en dit avec ses limites et ses différences pour se distinguer de ses voisins, nous commencerons par revenir à la racine du terme dont cette technique est attachée depuis plusieurs millénaires, c'est à dire au terme indien. Le concept de pleine conscience provient du mot Pali Samma Sati : o Sammâ : correctement - sam : préfixe indiquant la complétude, o Sati : attention, fait d'être clairement conscient, vigilant, appliqué. Bien qu'il soit davantage associé au bouddhisme, sa nature phénoménologique est présente dans la plupart des grandes traditions spirituelles, de même que dans plusieurs écoles de pensées philosophiques et psychologiques en occident. b) Et du point de vue moderne ?Dans la littérature scientifique, il est généralement défini comme un état de conscience accessible lorsqu'une personne porte délibérément son attention sur son expérience (interne et externe), telle qu'elle se déploie dans l'instant présent, sans jugement (KABAT-ZINN, 2003). La définition de Jon KABAT-ZINNse veut simple et abordable par le plus grand nombre sans toutefois exclure toute forme de réflexion ou de débat "Philosophico-Psycho-Biolo-Spiritualiste". Voici sa définition complète : « C'est la qualité de conscience qui émerge lorsqu'on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. C'est l'attention portée à l'expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c'est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis). » Les caractéristiques d'un tel état de conscience sont définies selon les critères suivants : · Une attention soutenue à l'expérience présente - "Mindfulness" vs "mindlesness", · Une attitude d'ouverture, de curiosité et d'acceptation à l'égard de l'expérience : L'esprit du débutant. En fin, cette pratique, telle que Jon KABAT-ZINN l'a développée et selon un protocole qui lui est propre, est assimilée à la troisième vague des TCC (Thérapie Cognitive et Comportementale - COTTRAUX et al. 2007). Le protocole est fortement emprunté aux techniques appelées Samatha et Vipasana qui sont les deux techniques de base utilisées dans la méditation. Plus concrètement, il s'agit de focaliser son attention sur sa respiration, ou un endroit du corps, ou un mouvement, ou tout autre stimulus, et de ramener son esprit à cette focalisation chaque fois que l'attention s'en éloigne. Plus précisément, cela peut se pratiquer de façon formelle et informelle. Ø La pratique formelle consiste à s'asseoir pour pratiquer. Il s'agit vraiment de prendre le temps, 45 minutes par exemple, pour effectuer différents exercices. Ø La pratique informelle consistant elle à focaliser son attention, moment après moment, sur ce qui se passe à un moment donné de la journée. Quand on fait la vaisselle, par exemple. * 5Depover C,KarsentiT,KomisV, Les technologies : Pour développer des compétences ? - Presses de l'Université du Québec - 2007 |
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