2.2. Participation dans la
politique extérieure
La D.G.M participe intégralement dans politique
étrangère surtout que le gouvernement lui donne le plein pouvoir
de l'exécution de la politique de migration. Politique sur laquelle elle
est censée apporter ses avis et ses propositions au gouvernement.
D'abord, elle est présente dans les services de
chancellerie près des missions diplomatiques de la R.D.C à
l'étranger. C'est elle en tant que service de sécurité qui
renseigne le gouvernement sur tous les individus qui veulent entrer dans le
pays (surtout sur leurs intention, leur préoccupation...) lorsqu'ils
font une demande de visas.
Elle participe dans des commissions mixtes surtout sur les
questions de sécurité au niveau des frontières.
La collaboration avec l'INTERPOL dans la recherche des
criminels et malfaiteurs internationaux démontrer parfaitement une autre
manier de sa participation dans la politique dans la politique
internationale.
Elle collabore également avec le H.C.R (Haut
commissariat des nations Unies pour les réfugiés) dans la gestion
sur nos frontières du flux des réfugiés internationaux, Un
phénomène important qui exige une grande vigilance par ce service
pour éviter l'infiltration d'éléments étrangers.
2.2.1.L'Etat-major des renseignements
militaires
L'Etat-major des renseignements militaires en
abrégé E.M.R.M est un des grands services de la communauté
du renseignement congolais. Il est une unité des forces Armées de
la république démocratique du Congo et s'occupe
particulièrement des renseignements dans les domaines militaires ou
touchant le domaine de la défense nationale. Il sera question
d'évoquer dans ce point d'une petite historique de ce service, ses
attributions et ainsi sa mission, son organisation ou fonctionnement et enfin
sa participation dans la politique étrangère.
2.2.3.Historique
L'E.M.R.M. a connu plusieurs appellations selon le
régime en place. Après l'avènement du
général Mobutu aux commandes de pouvoir en 1965 que furent
réorganisées les Forces Armées et ses services de
renseignements. Pour la petite histoire, c'est à la date du 05
août 1888 que naquit la Force Publique, embryon de l'armée
actuelle. Cette dernière fut successivement appelée :
- La Force Publique (F.P) de 1888 à 1960 ;
- L'Armée Nationale Congolaise (A.N.C) de 1960 à
1971 ;
- Les Forces Armées Zaïroises (F.A.Z) de 1971
à 1997 ;
- Les Forces Armées Congolaise (F.A.C) de 1997 à
2004 ;
- Les Forces Armées de la R.D.C (F.A.R.D.C) de 2004
à ce jour.
Mandjumba relate que « d'abord instrument de la
puissance coloniale pour l'occupation du territoire et la répression des
Resistances populaires, l'Armée est devenue depuis l'Independence le
garant de la sécurité nationale, de l'intégrité du
territoire, de l'ordre et de la paix dans le pays ».
En 1953, les autorités belges procédèrent
à l'ouverture à Luluabourg (Kananga) de l'école pour la
formation des gradés d'élite de la force publique (F.P). En
septembre 1959, une école des adjudants de la F.P fut ouverte à
Luluabourg et au sein de celle-ci fut instituée une unité de la
gendarmerie. Dans la décennie 60, le pays alla connaitre des graves
mutineries de son armée entraînant .les rebellions et les
sécessions.
C'est ainsi que Mobutu va entreprendre des réformes
profondes sur cette armée. On créera l'O.R (Office de
Renseignement) au sein de cette armée qui remplira la fonction de
deuxième bureau. Il sera plus tard dénommé service de
renseignements militaires et d'Actions (SE.R.M.A.) ensuite viendra le S.A.R.M
(service d'action et de renseignements militaires) par l'O.L n°86-278 du
06/11/1986.
Le 17 Mai 1997, le président L.D. Kabila fera
naître sur les cendres du SARM une autre institution qui sera
dénommée le Service de Dépistage Militaire des
Activité Anti-partie (DMIAP). Avec la réunification des
armées (gouvernementales et ex-rebelles) en F.A.R.D.C, cet organisme
prendra le nom de l'E.M.R.M (Etat Major des Renseignements Militaires) en
2004. A ce service est confié des missions bien définies et des
attributions particulières.
2.2.4. Attributions
A la lecture du décret-loi n°002/2001 du 28
janvier 2001, il stipulé que l'E.M.R.M. est un service pour recueillir
les renseignements militaires, les analyser, les traiter et doit réagir
en conséquence. Il est chargé de sécuriser la population
nationale et étrangère des affres et bavures militaires. Il
s'attèle également à identifier les infiltrations par le
contrôle de routine des documents et des papiers d'identité. Il
détecte les fictifs et les étrangers irréguliers qu'ils
dénoncent auprès de la D.G.M.
Il contrôle et surveille les frontières du pays
.Et enfin se service mène les opérations militaires pour mater
les rebellions, lés mutineries et les foyers de tension où sont
impliqués des militaires. Prévenir tout danger, menaçant
l'intégrité territoriale, contrecarrer et réduire toute
action de l'ennemie potentielle et de ses alliés à
l'intérieur comme à l'extérieur.
2.2.5.Structure organisation et
fonctionnement
C'est le ministre de la défense nationale, de la
démobilisation et des anciens combattants qui assure la tutelle de cet
organisme. Pour ce qui est de cette structure, à la tête de
l'E.M.R.M se trouve un chef d'Etat-major qui a le rang d'Officier
Général. Tous les grades de la hiérarchie militaire y sont
présentes : du soldat de première classe jusqu'au
général. Donc de l'agent d'exécution en passant par
l'agent de maitrise, par le cadre subalterne jusqu'au cadre
supérieur.
L'E.M.R.M est structuré en quatre départements
qui sont ;- le département des opérations,-le
département intérieur ; - le département
extérieur et le département de la sécurité
militaire.
- Le département des Opérations :
Il assure le service des opérations, militaire s en cas
d'urgence et d'extrêmes nécessités.
- Le département intérieur :
Il reveuille toutes les informations en rapport avec la
situation militaire à l'intérieur du pays.il contrôle les
éléments en poste fixe et en mouvement. Il assure aussi la garde
rapprochée des autorités publiques.
- Le département extérieur.
Ce département recherche toutes les informations
à caractère militaire à l'etranger.il se charge de
l'espionnage et de contre espionnage dans les secteurs de l'armement,
dés effectfs.IL assure la formation et le social du soldat ou troupe en
général en dehors des frontières nationales.
- Le département de la sécurité
militaire :
- Il se charge de centraliser et d'étudier toutes les
informations recueillies par le département des opérations,
intérieur et extérieur. Apres avoir centralisé toutes les
informations, assure son traitement et sa diffusion.
- Au sein l'E.M.R.M, on retrouve les officier de police
judiciaire qui sont chargés d'instrumenter des dossiers à
coloration judiciaire.ils peuvent les déférer devant les cours et
tribunaux militaires, l'E.M.R.M fonctionne comme un service militaire.
Tous les agents de cet organisme sont des soldats de
F.A.R.D.C, ils jouissent de leur solde suivant le statut des militaires et
policiers de la R.D.C le ministère de la défense, de la
démobilisation et les Anciens combattants coordonne toutes les
activités policières et militaires de l'E.M.R.M. Il s'en rassure
de leur régularité et ensuite il les transmet au près des
instances judiciaires supérieures. L'E.M.R.M de part ses mission est
censé participer activement au processus de décision de la
politique extérieure.
2.2.6. Participation dans la politique
extérieure
L'E.M.R.M en tant qu'organisme de renseignement joue un
rôle capital, occupe une place prépondérante dans la prise
de décision sur la politique internationale déterminant la vie
de la nation. Lorsque l'autorité doit déclarer une guerre ou
faire participer l'armée dans une guerre avec une nation
étrangère, c'est l'E.M.R.M qui peut déterminer la
périodicité probable, l'armement à utiliser, l'effectif
des troupes à positionner au front, les stratégies et les
techniques de combat à entreprendre. C'est l'EM.R.M qui s'occupe du
choix des futurs étudiants officiers à envoyer à
l'étranger, des choix de pays, des écoles ou des lieux de stage.
Il est chargé de la surveillance de ces étudiants lors de leurs
formations pour éviter qu'ils soient manipulés par agence des
puissances étrangères.
L'EM.R.M mène les études fiables et
présente tous les éléments lors des signatures de
protocole d'accord sur les questions militaires, d'équipements
d'armement ou l'installation des industries des armements. Il participe
également aux réunions des commissions mixte.ses rapport et
conclusion sont forcément pris en considération. Il étudie
les finalités à atteindre, les objectifs à poursuivre,
etc. C'est un service qui occupe le noyau central sur le plan diplomatique il
joue un rôle de banque des données. Données qui sont
recueillies par les attachés militaires en poste dans les missions
diplomatiques ; ils sont coordonnateurs des activités de l'E.M.R.M
à l'étranger.
2.2.7.Historique
Depuis l'époque coloniale, les belges ce sont
attelés aux missions de renseignement en instituant un service
chargé de la sûreté nationale du Congo belge et du
Ruanda-Urundi. En novembre 1957, le Roi des belges entreprit par un
décret la réforme de l'administration de la colonie en
définissant les missions de la sûreté qui se distinguaient
de celles des forces de police par son caractère exclusivement
préventif.
Il s'agissait de rechercher, d'interpeller et de diffuser a
titre préventif des renseignements politiques, économiques,
socioculturels intéressants la sécurité de l'Etat, de
collaborer avec le service les affaires indigènes, de la police, des
affaires politique, de la force publique et le service belge des
étrangers ; Et enfin surveiller les diffusions de la presse.
La sûreté devait veiller à la
sécurité du territoire. Cette mission impliquait la surveillance
des personnes, des l'état (mouvement subversifs, menées
révolutionnaires, détention illégales d'arme, actes de
sabotage...). On créa un bureau de liaison pour assurer la coordination
avec la force publique et l'administration de la sûreté.
En 1960, le 28 juin à minuit, le service de la
sûreté du Congo belge et du Rwanda -Urundi va devenir la
sûreté de la république. L'ensemble du personnel fut mis a
la disposition des autorité politiques nouvellement installées.
Plusieurs nouveaux ministres entreprirent les tentatives pour contrôler
la sûreté. Mais le premier ministre patrice Lumumba réclama
le rattachement de l'administration de la sûreté sous sa
direction. Cet organisme n'a pas pu maitriser ou prévenir les situations
qui ont prévalues quelques jours après l'indépendance en
l'occurrence la mutinerie de la force publique, la sécession katangaise,
etc. jusqu'au point même ou il perdit confiance du premier ministre.
Lors du règne de Mobutu après 1965, on essaya
d'organiser ce service. On a connu de changement de dénomination, et les
restructurations se faisaient services. D'ou une instabilité très
marquée. Ce service changea de nom plusieurs fois .Du centre national de
documentation (C.N.D) par l'O.L n°69/037 du 09/08/1969 au service national
d'intelligence (S.N.I.), ensuite il devient le centre national de recherche et
d'investigation (C.N.R.I) par l'O.L n°80/074 du 29/04/1980,par
après il sera scindé en deux l'agence nationale de documentation
(A.N.D),ancêtre de l'actuelle D.G.M .A l'issue de reformes politique
entreprise en 1990,on essaya d'humaniser ce service il devint service national
d'intelligence et de protection (S.N.I.P). Avant l'avènement du
régime de L .D Kabila, il acquit sont ancienne appellation de la
direction de la sûreté nationale (D.S.N) qui changeât par
l'actuelle Agence nationale de renseignement (A.N.R) en 1997. Les missions et
attribution de l'A.N.R feront l'objet du point suivant.
2.2.8.Attributions et missions.
L'A.N.R est un service technique de l'Etat qui dépend
de la présidence de la république. Elle a pour attribution
de :
- Recueillir, collecter, analyser et étudier et
diffuser toutes les informations d'ordre politique, économiques, social,
culturel, et les rendre en renseignement sur les questions touchent directement
ou indirectement à la sécurité intérieur et
extérieure de l'Etat ;
- Effectuer les missions de contre -espionnage et de lutter
contre la subversion ;
- Contre toutes les tentatives tendant à
déstabiliser les institutions du pays ;
- Conseiller le gouvernement sur les questions de
sécurité nationale ;
- Prévenir le gouvernement, les autorités
provinciales, les chefs d'entreprises, tout citoyen ou groupe de citoyens des
risques d'actes nuisibles ;
- Surveiller les frontières nationales.
La caractéristique principale de ses missions est la
prévention. Mais elle joue aussi un rôle répressif et un
rôle commutant. L'A.N.R possède ses structures propres, son
organisation et son fonctionnement qui sont déterminés.
2.2.9. Structure, organisation et
fonctionnement
En termes de structures, l'agence est chapeautée par un
administrateur général et ce dernier est assisté par un
administrateur général Adjoint. Elle est structurée en
trois départements qui sont dirigés par des administrateurs
principaux.
- Le département de la sécurité
intérieure.
Ce département est chargé de l'investigation, de
l'étude de l'information, du contre -espionnage, de l'identification et
des renseignements généraux. Il gère aussi le personnel de
toute l'administration.
- Le Département de la sécurité
extérieure
Dans ce département on s'occupe des Operations (service
d'action) de l'étude de l'information sur le plan extérieur .il
gère le service de communication.
- Le département d'appui.
Il s'occupe de l'académie c'est-à-dire, la
formation, les stages, les recyclages, etc. Il gère les dispensaires et
s'occupe de la logistique (stations) et des approvisionnements. Ses rapports
sont adressés directement au président de la république
par le canal du conseiller spécial en matière de
sécurité.
L'A.G peut répondre devant le parlement des actes et de
comportement de son personnel. Il peut, à tout moment être
appelé à comparaître devant la commission de la
défense et de sécurité ou devant toute autre commission ad
hoc pour apporter son témoignage sur les questions de
sécurité nationale.
L'A.N.R n'est pas un organe de répression au service du
gouvernement. De ce fait, elle est censée de recourir aux
autorités judiciaires dans la mesure où le dénouement
d'une enquête peut nécessiter une instruction judiciaire. Les
agents ayant au -moins les grades d'inspecteur Adjoint sont d'office des O.P.J
à compétence générale. Ils transmettent leurs
procès-verbaux à l'A.G qui les envoie immédiatement
à l'O.M.P près les juridictions civiles et militaires selon le
cas. L'A.N.R prépare son budget annuel qu'elle soumet au gouvernement
pour son fonctionnement.
Outre les services rattachés à l'administration
centrale, l'A.N.R est installée dans chaque province (chef-lieu) ou se
trouve un REDOC (Résident de Documentation) qui supervise toutes les
activités de l'agence. Elle est censée plonger ses tentacules
partout c'est-à-dire sur tous les niveaux de la vie nationale. Elle
s'intéresse aux incidents, aux moeurs, aux mouvements d'idée, aux
attitudes pouvant avoir des répercussions sur l'état d'esprit des
populations. L'A.N.R. occupe une place de choix et joue un rôle
primordial dans la politique étrangère.
2.2.10.Participation dans la politique
étrangère
L'A.N.R. ne doit pas de choisir la finalité de la
politique étrangère au travers des ses rapports. Mais il revient
à elle de présenter les options et les renseignements qui vont
servir aux choix de la décision. Nous le savons que le renseignement est
la clé de toutes décision nous dit le Comte De Marenches l'A.N.R
participent dans toutes les commissions mixtes qui réunissent les
experts du gouvernement au niveau des affaires estrangères. Au niveau
des représentations diplomatiques, les autorités y affectent des
agents qui s'occupent du renseignement et travaillent pour le compte du
département extérieur de l'agence.
Au sein de la centrale des affaire étrangères y
sont affectés également des officiers de renseignement dont
l'identité est parfois méconnue pour raison de
sécurité. Pour toutes les missions conduites par une
délégation pour le compte du ministère des affaires
étrangères, les agent se doivent de les accompgner.il en est de
même pour les ambassades stratégiques et les pays frontaliers,
l'A.N.R y place des agents pour la collecte du renseignement .pour tous les
agents de l'agence placés officiellement ou non au sein du
Ministère des affaires étrangères, leurs rapport sont
adressés directement à l'administration générale de
l'A.N.R pour appréciation.
Au cours de voyages ou déplacement officiels du
président de la république, l'agence les fait
précéder par une équipe d'avance qui se chargera
d'étudier tous les contours sécuritaires possibles. La
collaboration entre l'A.N.R. et le ministère des Affaires
estrangères s'avère nécessaire en ce sens qu'elle permet
de prévenir forcement toutes les actions déstabilisatrices
pouvant provenir de l'extérieur du pays.
En bref Berding affirme qu'un élément important
pour l'élaboration de la politique étrangère le domaine du
renseignement .Outre les informations recueillis grâce à des
moyens clandestins. Tous ces services de la communauté du renseignement
congolais sont coordonnés par le comité pour la
sécurité d'Etat.
2.3.Le comité pour la sécurité
d'Etat (C.N.E).
Le comité pour la sécurité la
d'état en sigle C.S.E tire ses origines des cendres de l'ex - conseil
national de sécurité (C.N.S). Ce service dépend
directement de la présidence de la République. Il est
dirigé par le conseiller du président en matière de
sécurité et en assure la coordination.
2.3.1. Historique
Le C.S.E. (ex. C.N.S) n'a pas encore atteint une vingtaine
d'années d'existence. Il s'est fait que les services commis à la
sécurité nationale ou un certain nombre de ministères
avant la décennie 80 ne démontraient pas jusqu'à ce temps
là des modèles de jeux d'équipe. Ainsi, il s'est
avéré impérieux d'organiser la sécurité dans
le pays créant un organisme capable de coordonner l'action de tous ces
services et ministères. C'était un organisme dense mais restreint
et dirigé par un homme de grande envergure qui puisse parle
d'égal à égal avec certains ministères ou certains
patrons service de sécurité.
En 1986, le président Mobutu par l'ordonnance- loi
n°86-306 du 24 novembre 1986 institua le conseil national de
sécurité (C.N.S). À la première loge, on retrouvera
les services de certains grands professeurs des universités tels que
Vincent Paul Lunda Bululu, Nguyadila, Malengama, Vunduawe Te Pemako, etc. Ce
sont eux qui vont gérer le pays ; qui vont faire et défaire
les institutions publiques pendant la décennie qui va suivre.
Cette organisation sera mise sous le giron du conseiller
spécial du président de la République en matière de
sécurité.
En 1992, une réorganisation de ce service fut
entreprise. L'ordonnance n°92-144 du 02 octobre viendra renforcer les
dispositions sur l'organisation et le fonctionnement de ce service du
conseiller spécial en matière de sécurité.
On a vu passer à la tête de ce service les hommes
comme Seti Yale, Monsieur Nimy Mayidika, Honore Ngbanda. A l'avènement
de feu L.D Kabila à la magistrature suprême, ce service conservera
sa dénomination du conseil National de sécurité. C'est en
1998 que fut institué le comité pour la sécurité
d'état, un organisme qui a ses mission propres et ses attributions bien
déterminées.
2.3.2. Attributions et missions
Le comité pour la sécurité d'état
est un organe technique placé sous l'autorité du président
de la république .C'est une cadre concertation, de coordination et de
coopération de tous les services ayant pour objet la
sécurité et le renseignement. Il a pour mission :
- D'élaborer, suivant l'instruction du président
de la république, la politique générale du pays en
matière de sécurité ;
- De délibérer sur tous les problèmes
intéressant la sécurité intérieur et
extérieure de l'Etat et de les proposer les mesures
adéquates ;
- De coordonner les activités de différents
services de sécurité et de renseignement d'un pays ;
- De coopérer avec les services de
sécurité des pays étranger ; en vue de la
défense des intérêts de la nation.
Ce service fonctionne d'une manière assez
exceptionnelle et il est hétéroclite.
2.3.3. Structure organisation et
fonctionnement
Le fonctionnement quotidien est assuré par le service
du conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de
sécurité qui en est l'administrateur-directeur
général. En sont membres :
- Le Président de la République ;
- Le ministre de la défense nationale,
démobilisation et anciens combattants ;
- Le ministre de l'intérieur, décentralisation
et affaires coutumières
- Ministre de la justice ;
- Les ministres des affaires étrangères
coopération internationale et francophonie ;
- L'Administrateur -Directeur général du C.S.E,
conseiller spécial du président en matière de
sécurité ;
- Le chef d'Etat-major des F.A.R.D.C ;
- Le chef d'état -major particulier (aide de camp) du
chef de l'Etat ;
- L'Administrateur général de l'A.N.R ;
- Le Commissaire Général de la police nationale
congolaise ;
- Le chef d'Etat -Major des renseignements
militaires ;
- Le Directeur Général de la D.GM.
Toutefois, le président de la république peut
inviter aux séances du C.S.E toute autre personne dont il juge la
présence nécessaire. Le service du conseiller spéciale en
en matière de sécurité assiste le président de la
république sur toutes les questions de sécurité
intérieure et extérieure. Le service du conseiller spécial
en matière de sécurité est structure de la manière
Suivante :
- L'Administrateur-Directeur général, conseiller
spécial de chef de l'Etat en matière de sécurité
coordonne et oriente sous l'autorité du président de la
république, les activités de l'ensemble des services de
sécurité et de renseignements.
- Les secrétaire général est
chargé d'assure le supervision des services administratifs du
C.S.E. ; de préparer les réunions du comité, d'acter
les délibérations et d'assurer la conservation des archives et de
la documentation du comité.
- L'Administrateur Directeur des Opérations assure le
suivi, sur le terrain, des activités et actions des services de
sécurité et de renseignements, en vue de prévenir tout
abus ou toute négligence ; collecte les renseignements et les
activités de sécurité concernant les mouvements
aériens, maritimes, fluviaux, lacustres, ferroviaires, routiers,
aéroportuaires et portuaires.
- L'Administrateur Directeur des études est charger de
mener des études pluridisciplinaires en rapport avec les questions de
sécurité de la nation, il supervise l'activité des
analystes et chercheurs du C.S.E.
L'A.D.G du C.S.E, conseiller spécial du chef de l'Etat
en matière de sécurité, prend ses actes par voie de
décision. C'est le président de la république qui
préside les réunions du C.S.E mais en cas d'absence ou
d'empêchement, celui-ci désigne son remplaçant parmi les
membres du C.S.E. les résolutions précises ne deviendront
exécutoires qu'après son approbation.
2.3.4. Participation dans la politique
extérieur
Le C.S.E, de par ses missions ou ses attributions, participe
activement dans l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique
extérieure. D'abord sur le plan sécuritaire, c'est lui qui
délibère sur tous les problèmes intéressant la
sécurité extérieure de l'Etat. A cet effet, il propose in
fine les mesures devant parer à toute éventualité.
Cet organisme est censé coopérer avec les
services de sécurité des puissances étrangères,
cela dans l'optique de défendre en tout état de cause des
intérêts supérieurs de la nation. Il étudie,
l'analyse, évalue et fait des recommandations sur les questions
relatives à la vie internationale au travers de ses experts (analystes
et chercheurs).
L'étude, la préparation et le suivi des dossiers
diplomatiques et des organisations internationales requièrent la
participation de service. Il participe aux négociations diplomatiques
et aux conférences internationales. La présence de ce service est
non - négligeable dans les réunions de commission mixtes. Il va
de soi dans la précédente section que nous puissions
appréhender le rapport existant entre les services de
sécurité et la politique étrangère.
Section 3. Rapport entre les services de
sécurité et la politique étrangère
Pour mener à bon escient sa politique
étrangère, toute nation qui se veut une puissance se devra
d'harmoniser ses relations avec les autres états. Cela existe que chaque
partie soit informée sur les activités de l'une ou de l'autre.
Ainsi, il n'est un secret pour personne que parmi les missions dévolues
aux représentations diplomatiques, il y a celle d'informer
officiellement l'Etat accréditaire sur tout ce qui se passe dans l'Etat
accréditant .Cela peut s'accomplir d'une manière officieuse
également .Ainsi on devra impliquer des outils spécialement
conçus et actionnés en vue de la recherche et la collecte de
l'information. Ce sont des services de renseignement.
D'abord, il est évident de signaler que la politique
extérieure implique plusieurs aspect interdépendant qui entrent
en ligne de compte .nous avons entre autres :
- la coopération économique ;
- la sécurité ;
- les échanges commerciaux ;
- la coopération militaire ;
- la collaboration bilatérale ou
multilatérale.
Il existe également des domaines qui occupe une place
non négligeable tel que l'éducation, la santé, le sport,
etc.
Bref, la politique extérieure nécessite la
conjugaison des efforts plurisectoriels. Dans cette section, nous allons
essayer d'appréhender dans un premier point l'implantation des agents a
l'extérieure, dans un troisième, dans le deuxième point de
la récolte et de renseignement aux décideurs politique et enfin
nous évoquerons une version nouvelle entre les services de
sécurité et la politique étrangère.
3.1. Implantation des agents a l'extérieur
Ici nous allons épingler deux types d'implantations
.Nous avons l'implantation officielle qui s'effectue d'une manière
régulière c'est - à-dire l'autre partie est
informée de toutes les démarches et l'implantation officieuse des
agents, celle-ci fait dans une clandestinité totale, on utilise le
cloisonnement.
3.1.1. Implantation officielle
Dans le cas d'espèce, il, existe une procédure
légale que l'on suit. Mais en passant nous devons signaler que l'agent
diplomatique censé officiellement informer son gouvernement de tout fait
susceptible d'intéresser celui-ci dans le pays ou il est
installé. Actuellement, un principe est d'application ce que
l'ambassadeur ou le chef de mission diplomatique contrôle et supervise la
collecte du renseignement à l'étranger. Il le transmet
directement à la centrale. Il possède toute une équipe
affectée dans un poste diplomatique pour arriver à
réaliser, concrétiser ou sinon matérialiser de
manière concrète leur mission.
L'attache militaire de quelque arme (aérienne,
terrestre ou navale) qu'il soit, se charge de facto du renseignement militaire.
En effet, selon son importance diplomatique comprend plusieurs agents à
savoir :
- L'ambassadeur (chef de mission) ;
- Le 1er conseiller d'ambassade
- Le 2eme conseiller d'ambassade ;
- Le 1er secrétaire d'ambassade ;
- Le 2eme secrétaire d'ambassade ;
- Le 1er attaché d'ambassade ;
- Le 2e attaché d'ambassade ;
- Les huissiers d'ambassade.
- Pour arriver à implanter les agents à
l'étranger, on est censé entreprendre
différentes démarches .Ces dernières sont entre
autres :
a) Le profil
Le candidat doit répondre à un minimum
d'exigence pouvant inspirer confiance entre autres :
- Le niveau d'instruction ;
- Une moralité requise ;
- Une expérience professionnelle ;
- Etre accepté par le pays
d'accréditation ;
- Ne pas être impliqué dans divers crimes.
b) La nomination :
L'ambassadeur est nommé par le décret du chef de
l'Etat, très souvent sur proposition du ministre des affaires
étrangères. Les autres diplomates sont nommés par
l'arrêté du ministre des affaires étrangères sur
proposition du secrétaire général aux affaires
étrangères pour les diplomates de carrière et après
avis du gouvernement pour les diplomates politiques.
c) L'affectation
Celle - ci est faite par le ministre des affaire
étrangère dans tous les cas, pour des raisons subsidiaires, c'est
lui, en principe, le patron de la politique étrangère.
d) Le travail
Les agents travaillent sur terrain en étroite
collaboration avec le gouvernement en place dans l'esprit des accords
bilatéraux établis entre les deux pays.
En effet, sur le plan administratif, les diplomates
dépendent du ministre des affaires étrangères du pays qui
est leur chef de tutelle. Par contre, sur le plan politique, l'ambassadeur qui
est le chef de mission diplomatique dépend du chef de l'Etat lequel, il
représente à l'étranger.
e) Le mandat :
Plus souvent, la durée de mandat des agents
diplomatiques de 5 ans au moins. Au regard des cas spécifiques, cette
durée peut être prolongée. Schématiquement
l'implantation officielle commence par la prise en compte de la candidature.
Ensuite vient l'étude du dossier au niveau de la centrale qui à
sont tour va requérir l'appréciation du pays
d'accréditation .si le candidat est accepté, le pays
accréditaire adresse un accord de principe. Il s'ensuit ainsi la
nomination par le gouvernement qui va installer son candidat et sera le
collaborateur.
Pour ceux qui sont affectés comme agent de
renseignement en terme claire, espions, membres du service diplomatique, ils
occupent diverses fonctions officielles au sein même de l'ambassade
(ex :premier ou deuxième secrétaire d'ambassade,
vice-consul, membre de délégation d'une organisation
internationale...). Ils n'ont pas besoin, comme les agents opérationnels
de réseaux clandestins, de se camoufler sous une couverture, il
est rare que le service de contre-espionnage du pays où ils sont
accrédités ne découvre leurs activité
non-diplomatiques, mais il n'intervient qu'en cas d'abus par trop flagrant ou
par représailles. Le pire que risquent ces diplomates (espions), fort
de leurs immunités, est d'être déclaré personae non
grata et expulsés, ils n'ont pas besoin de prendre beaucoup de
précaution par rapport avec les agents.
3.2.2. Implantation officieuse
Les services de sécurité ou renseignement
s'organisent en accord le Ministère des affaires
étrangères de récupération ou recruter certains
agent vu de leurs qualité et de leur compétence pour constituer
un réseau de renseignements.
Les agents de S.R. sont placés dans les ambassades
à vocation stratégique ou sécuritaire et surtout dans tout
les pays frontaliers. Mais ceux-ci font leurs rapports directement à
l'administration générale de l'A.N.R. ou l'E.M.R.M.
Ces agents travaillent dans une totale clandestinité
pour raison de sécurité. Ils s'abritent derrière
« une couverture »respectable pour ne pas donner prise
à des soupçons mais cela ne l'empêche pas de se consacrer
à leurs véritables activités qui sont clandestines.
A l'étranger, les S.R implantent des réseaux
secrets à la tête desquels ils nomment un agent résident,
un maitre espion, qui répond de lui-même et de ses
subordonnés devant le quartier general.ils doivent pouvoir s'approcher
suffisamment d'un endroit ou d'une personne donnée pour prendre
connaissance des faits importants sans éveiller des soupçons. Ce
renseignement ou ce résultat doit être ensuite achemine à
bon port.
Plusieurs importantes et plus précieuses est
« une pénétration »,c'est -à- dire
l'exploit réalisé par l'agent qui s'introduit dans les
sphères dirigeantes d'une puissance étrangère qui a ses
entrées dans les services de l'administration .De tels agents sont
« placés » pour obtenir pendant longtemps des
renseignement ,tout ;en demeurant à couvert.
Quand le service ne peut introduire sont agent dans les
milieux officiels, il faut qu'il recrute quelqu'un qui s'y trouve
déjà, ou qui peut y avoir accès du fait de sa profession.
De toute évidence, l'utilisation des services d'un homme en place est
plus payante, plus pratique et plus sûre que celle d'un agent de
l'extérieur qu'on « plante ».
Lorsque l'agent affecté rejoint sont poste, il a besoin
faire fonctionner normalement son réseau, des collaborateurs :
manipulateurs, détective, source, informateur, etc.
Tous ces organes de recherche travaillent conjointement pour
la récolte et l'étude des informations.
3.2. Récolte et étude des
informations
3.2.1. Récolte des
informations :
Sur terrain, les agents diplomates et ceux qui opèrent
dans le clandestinité travaillent en étroite collaboration avec
les Département de sécurité extérieure de l'A.N.R
et de l'E.M.R.M. qui les coordonnent da ns leurs missions de la récolte
des informations.
Assurément, on peut
considérer qu'il existe deux manières de pratiquer la
récolte du renseignement .l'une, respectable, l'autre ne l'est
guère, chaque service à l'étranger a deux organismes,
chacun illustrant l'une des façons de renseigner.
L'espion respectable fait partie du corps diplomatique et vit
à l'ambassade, l'autre fait partie d'un réseau secret. Tous deux
sont, d'ailleurs d'importance égale. Donc ce sont deux circuits, formels
et informels. La première est alimentée par les agents
appartenant ayant un rôle bien précis, tandis que le second est
alimenté par des agents secret, non apparent, qui peuvent parfois ne pas
être de la structure, mais d'élément infecté pour
puiser l'information.
Toute fois, les agents à l'étranger ne
manqueraient pas de se gêner et pourraient rater des occasions s'ils
n'étaient pas dirigés par leur quartier général.
En outre, le hic pour celui-ci est d'essayer de fournir une
réponse adéquate à la double question primordiale de
savoir comment un agent de renseignements résidant à
l'étranger, peut il juger la valeur du renseignement
convoité ; comment éviter une dépense de temps,
d'argent et de vies humaines dans une chasse aux renseignements alors que
l'information a été déjà obtenue ? Seule une
direction centrale peut résoudre ce genre de problèmes.
C'est ainsi qu'a la tête de ce réseaux à
l'étranger, on ne place pas n'importe qui .Mais des exécutants
spécialisés autrement appelés officiers traitant ou
opérationnel officier ou manipulateurs. Cela nécessite de sa part
un degré de spécialisation professionnelle mais certaines
qualités psychologiques. Le réseau est composé outre
d'un manipulateur, des détectives dont le travail est plus enclin aux
opérations d'enquête ou parfois d'action sur le terrain ; les
sources qui des moyens humains ou matériels et enfin des
informateurs.
La moisson doit se faire dans tous les domaines qui
intéressent la vie nationale. Nicolas Poliansky nous démontre les
cas des agent de l'ex- U.R.S.S. implantés en ex-Yougoslavie :
« les agents du K.G.B (actuellement F.S.B) étaient
spécialement intéressés par n'importe quelle information
« juteux » Témoignant de l'instabilité
politique dans les pays : frictions pays voisins, Bulgarie, Autriche ,
Albanie ; frictions entre les républiques, activités des
« forces nationaliste « en Croatie et au KOSOVO ;
activités des différents groupes de « dissident
», arrestations ,agitations parmi les jeunes et les
étudiants, difficultés cachées dans
l'économie : grèves, grosses rapines, fermeture
d'entreprises non rentables, destitution de directeurs, etc. Divergences
au comité central des ligues de communiste des Républiques,
luttes pour le pouvoir, activités anti-gouvernementales de l'Eglise
».
En bref, la récolte des informations est non seulement
le travail des agents de sécurité officiels mais aussi de ceux
qui exercent dans la clandestinité. La recherche de l'information
à l'extérieure est l'affaire de tous car chacun est censé
in former la hiérarchie tout fait susceptible d'intéresser la vie
de la nation.
La sécurité est la vie de la nation, rien ne
peut lui être comparable, surtout en matière d'organisation et
d'harmonisation des actions tendant, d'une part , à sauvegarder
l'intégrité territoriale et d'autre part, à
protéger la sécurité de la population et de leurs biens
sur tous les plans. L'information après avoir été
récoltée doit être étudiée avant sa
diffusion.
3.2.2. Etude des informations (ou des
renseignements)
Toutes les informations recherchées ou
récoltées sont l'objet d'une étude. Il y a d'abord
l'impulsion par une organisation de recherche qui a comme rôle de
dresser le programme en établissant un plan qui doit être
exécuté par des ordres, instructions et demandes.
Ensuite vient la recherche proprement dite, processus au
cours duquel les organes de recherche et les sources d'information, jouent un
rôle moteur. Intervient par après l'étude des informations
.Dans cette phase, on procède à l'enregistrement des
informations, au classement, à l'évaluation, à
l'interprétation, à l'appréciation, etc.
3.2.2.1 L'enseignement
Il se fait dans un journal de renseignement soit dans une
farde de travail. Dans un journal de renseignement, ont registre par ordre
suivant :
- Les messages téléphoniques ou
verbaux ;
- Les résumés des messages écrits avec
référence permettant de les retrouver après leur
classement le renseignement.
- Les rapports reçus ou envoyés ; - et les
événements survenus quand ils intéressent le
renseignement. Tandis que les fardes sont des instruments de travail permettant
plus facilement une rédaction ou une appréciation, rapide du
rapport périodique.
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