c) Un pôle qui profiterait au
quartier selon les salariés
En contre partie du fait que les salariés trouvent que
le quartier n'est pas assez dynamique, il semblerait que, selon eux, le
Pôle Belle-de-Mai a pourtant favorisé ce dynamisme et ils se
disent même plutôt satisfaits, dans l'ensemble, de travailler
à la Belle-de-Mai. Comme nous le montre le graphique ci-dessous,
travailler à la Belle-de-Mai est agréable pour 75% des
salariés.
Graphique 22 : taux de salariés qui
pensent que travailler à la Belle-de-Mai est
agréable/désagréable
Pour conforter ce constat, près des deux tiers des
salariés pensent que travailler à la
Belle-de-Mai est valorisant professionnellement.
Graphique 23 : Taux de salariés qui
pensent que travailler à la Belle-de-Mai est valorisant d'un point de
vue personnel/professionnel.
Par contre, seulement la moitié d'entre eux pensent que
c'est valorisant personnellement. Il faut sans doute faire le lien entre ce
constat mitigé et le fait que le quartier n'a, selon les
salariés, pas assez d'équipements ; qu'il y a de
l'insécurité et de la précarité ; qu'il n'est
pas attirant. Il semble néanmoins évident de signaler que
malgré ces différents constats, les salariés
considèrent pour moitié que travailler dans le quartier est une
bonne chose. Et d'ailleurs, ils pensent aussi que le pôle a
été une bonne chose pour le quartier.
Comme nous le constatons avec le graphique ci-contre, qui
représente le ressenti des salariés sur l'impact du pôle
sur le quartier, c'est 67,9% d'entre eux qui pensent que cela a eu un impact
positif.
Graphique 24 : ressenti des salariés quant
à l'impact du pôle sur la Belle-de-Mai
De plus, seulement 1,6% d'entre eux pensent que cela a eu un
impact négatif. Nous avons également demandé aux
salariés ayant un avis neutre ou positif sur quel plan le pôle
avait eu un impact. Nous avons ainsi obtenu les réponses
suivantes :
Graphique 25 : types d'impacts du Pôle
Belle-de-Mai sur le quartier énoncé par les salariés
Pour 76,8% d'entre eux, le pôle a eu un impact culturel
sur le quartier. C'est sans doute la réponse la plus convenable et la
plus plausible. Le Pôle Belle-de-Mai étant un lieu qui
réunit industries culturelles et industries créatives, il a
forcement permis au quartier d'élargir son offre dans ce secteur. Pour
les trois autres raisons, il semblerait que ce soit plus difficile à
comprendre. On a environ 44% des salariés qui considèrent que
cela a eu un impact social et urbain et 35% qui pensent que cela a eu un impact
économique. Il semblerait donc que les entreprises et les
salariés n'ont pas la même vision des choses. D'un coté on
a les entreprises, qui pensent que le pôle n'a pas profité au
quartier, que la précarité y persiste voir qu'elle y a
été renforcée, que le pôle n'a pas permis de
redynamiser l'économie et que la vie sociale est toujours aussi
difficile. Et de l'autre, on a les salariés, qui pensent que le
pôle a permis de créer une certaine richesse au sein du quartier
par la ressource culturelle.
Finalement, si l'on croise tous ces éléments,
que se soit la consommation, le logement, les considérations des
salariés en matière d'équipements, d'impact du pôle,
les avis sont plutôt mitigés. On a d'un coté ceux qui
consomment parce qu'ils sont a proximité du quartier ou parce qu'il
considèrent qu'il est attractif et de l'autre ceux qui ne consomment pas
par préférence ou parce que l'offre n'est pas assez attractive.
On a aussi ceux qui pensent que travailler à la Belle-de-Mai est
valorisant et ceux qui pensent le contraire. Ceux qui considèrent que le
quartier de la Belle-de-Mai ne dispose pas d'assez d'équipements et donc
n'est pas assez attractif et ceux qui considèrent que l'offre y est
plutôt intéressante. Enfin, il y a ceux qui pensent que le
pôle a eu un bon impact sur le quartier et d'autres qui sont plus
réservés. Tout semble donc être une question d'encastrement
personnel : chacun pratique le quartier d'une manière
différente et c'est aussi ça qui fait l'ancrage territorial. Si
les individus étaient trop encastrés, alors cela impacterait sans
doute le développement de leur entreprise. Et au contraire, s'ils ne
sont pas assez encastrés, alors la distinction entre l'entreprise et le
quartier serait récurrente et le développement de lien serait
impossible. Nous nous sommes donc demandé quelles pourraient être
les perspectives pour la Belle-de-Mai et en quoi le quartier pourrait,
aujourd'hui, se développer.
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