2.2.6. Communication
téléphonique
Pour la communication téléphonique, les maisons
de communication Vodacom Congo, Orange RDC et Airtel (et Tigo RDC) arrosent le
milieu.
2.3. LA PERIODE DE DESESPOIR
OU DES TRAUMATISMES A KANIOLA
C'est la période de 2004-2008 se fiant à la
délimitation temporelle de ce mémoire. Elle a été
caractérisée par nombreux actes inhumains (tueries, viols,
incendies par des bandes armées, rebelles...)
2.3.1. Origine et
identification des traumatismes
Depuis le 25/08/1995, le Gouvernement zaïrois émet
une consigne pour expulser les refugiés rwandais et burundais sur le sol
zaïrois à partir de 1994. Ceci a créé un climat de
peur au sein de la population et pour les refugiés. « Au fil
des temps, la tension et les conflits ethniques qui avaient élu domicile
chez nos voisins, se sont transposés petit à petit au Kivu,
jusqu'à l'explosion d'octobre-novembre 1996. Comme un mal qui
répand la terreur, la guerre a fini par affecter tout le Zaïre
à l'époque », CDPCL (1996-1997). Le 17 mai 1997, ce fut
la prise de la capitale Kinshasa par l'AFDL. A partir de 1998, la RDC a connu
d'autres rebellions. Des bandes armées ont surgi dans plusieurs coins du
pays et particulièrement dans la province du Sud-Kivu. La
sécurité et la quiétude des populations congolaises en
général, et de celles du Sud-Kivu en particulier étaient
dès lors désaxées par ces bandes armées.
Pour ce qui concerne le groupement, les affrontements entre
les différentes bandes armées cantonnées dans le milieu
étaient notés au jour le jour. Ce sont les troupes du RDC, les
Maï-Maï et les combattants Hutus Rwandais. Plusieurs villages du
groupement de Kaniola en ont été jour après jour
visités. Des populations ont été forcées au
déplacement, des maisons ont été incendiées, des
femmes et filles ont été violées et emportées dans
la forêt. Les habitants furent torturés et massacrés.
2.3.2.
Révélations des méfaits auteur des traumatismes de
Kaniola
2.3.2.1. Incendies des maisons
Les abus commis par les bandes armées ont pris de
l'ampleur jusqu'à incendier des maisons voire des villages entiers.
Chaque année, le nombre des maisons incendiées ne faisait que
croître.
Tableau n°3 : maisons incendiées de
2000-2005
Année
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Nombre des maisons incendiées
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Auteur de l'incendie
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Observation
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2000
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Cinq (5)
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RCD, Maï-Maï, Interahamwe et Rasta
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2001
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Vingt et un (21)
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RCD, Maï-Maï, Interahamwe et Rasta
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2002
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Douze (12)
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RCD, Maï-Maï, Interahamwe et Rasta
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2003
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Cent onze (111)
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Interahamwe et Rasta
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Nous pouvons citer le cas du samedi 03/05/2003 où il y
a un semblant d'un affrontement entre ces deux groupes et l'un est
arrivé à incendier trois habitations de monsieur KALEMBU de Mbuba
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2004
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Cinq (5)
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Interahamwe
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Le mouvement semble baisser
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2005
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Trois (3)
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Interahamwe
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La fin du mouvement
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Source : Bureau groupement Kaniola
Il a été enregistré donc un nombre de
cent cinquante-sept (157) maisons incendiées par ces bandes
armées de 2000 à 2005. Ce n'est que depuis l'année 2006
jusqu'à 2008 où l'on a plus enregistré des cas d'incendie
des maisons. Comme conséquences néfastes de ces incendies, on a
noté les déplacements forcés des familles vers divers
endroits autres que Kaniola. Cela enregistre comme difficultés :
le manque de logis, de nourriture et de médicaments,
l'accroissement de la pauvreté et l'humiliation, etc.
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