III.4. Les laboratoires
Un laboratoire doit être construit par des murs, des
plafonds et des sols lisses, faciles à nettoyer, imperméables aux
liquides et résistants aux désinfectants utilisés dans le
laboratoire. Les revêtements de sol doivent être
antidérapants. Ensuite, pour garantir le bon déroulement du
travail, l'étendu du laboratoire doit être suffisamment spacieux
(OMS, 2005).
Dans le plan de toute nouvelle installation (OMS, 2005), il
faudra prévoir :
? Un système de ventilation mécanique assurant
un flux d'air dirigé vers l'intérieur sans recyclage.
? Une alimentation électrique doit être fiable et
de puissance suffisante; il faut prévoir un éclairage de secours
permettant de sortir en cas de nécessité.
? Une alimentation en gaz de ville doit être fiable et
suffisante. Il est impératif d'assurer le bon entretien de cette
installation
? Une installation des lavabos, si possible avec l'eau
courante, dans chaque salle du laboratoire, de préférence
près de la porte.
? Une installation de systèmes de protection physique
et de sécurité anti-incendie doit être envisagée.
Enfin, il faut prévoir la place et les moyens
matériels permettant de manipuler et d'entreposer sans danger les
solvants, les substances radioactives ainsi que les gaz comprimés et
liquéfiés.
III.4.1. Laboratoire de production des biofertilisants
à base de Rhizobium
Cette unité de production est formée par une
serre et plusieurs salles : une salle d'isolement des souches
bactériennes, une salle de multiplication de l'inoculum
bactérien, une salle de conditionnement, une salle de contrôle de
qualité et une salle de stockage des inoculums bactériens.
L'ensemble s'étend sur une superficie totale de 414.22 m2.
a. 18 | I N A T
Serre d'essai
La serre vise à maximiser la productivité des
cultures en améliorant la relation entre la croissance des plantes
hôtes et la biomasse des nodules rhizobiales. Les cultures sont
cultivées dans des pots pour éviter tout risque de contamination
(figure 2). Outre le développement des cultures, la serre assure la
vérification du potentiel du Rhizobium purifié dans la
formation des nodules sur une légumineuse hôte d'essai dans des
conditions contrôlées (Burton, 1985). Ces taches se
déroulent dans un espace de 61.88 m2.
Figure2 : Serre d'essai
b. Salle d'isolement des souches
bactériennes
Cette salle de superficie 46.56 m2 est
consacrée à l'isolement des nodules, qui sont extraits à
partir des racines fraîches des légumineuses cultivées sous
serre. Les racines sont nettoyées et coupées en 2-3 mm de chaque
côté des nodules. Ces derniers sont stérilisés
superficiellement pour être écrasés par la suite dans une
goutte d'eau stérile (Burton, 1985 ; Beck et al, 1993).
La production du milieu doit tenir compte des exigences des
rhizobiums en énergie, en azote, en certains sels minéraux et en
facteurs de croissance (Yokoyama et al., 2006). Ce cursus est pratiqué
dans des récipients de différentes tailles qui sont ensuite
passés à l'autoclave pour être stérilisés.
Cette stérilisation est également nécessaire pour tous les
équipements de cette chambre. La notion de stérilisation
s'étend pour atteindre l'air d'admission qui sera véhiculé
par un compresseur accompagné par des filtres stériles (Yokoyama
et al., 2006).
c. 19 | I N A T
Salle de multiplication de l'inoculum
bactérien
La salle de multiplication occupe une superficie de 54.46
m2. Pour que la croissance du rhizobium soit possible, une culture
démarreur doit être également préparée. Cette
culture est réalisée à partir de la suspension obtenue
lors de l'isolement. En effet, un ensemencement est pratiqué sur un
milieu composé à base de mannitol et d'extrait de levure (YEM).
Puis, l'ensemble est incubé à 28°C jusqu'à que la
croissance de rhizobium sera observée dans des incubateurs
appropriés. Pour la production à grande échelle,
l'inoculum de la culture démarreur est transféré à
un grand fermenteur et produit jusqu'à le niveau des cellules requises
soit atteint (Yokoyama et al., 2006).
Toutefois, la culture démarreur doit maintenir
certains critères :
- Pureté : absence de contaminations
- Densité des colonies - Stade de croissance
Un réfrigérateur est utilisé pour
préserver toutes les cultures mères utilisées pour la
production des biofertilisants. La culture mère est
régulièrement sous- cultivée et conservée au
réfrigérateur pour une utilisation à long terme (Agritech,
2014).
d. Salle de conditionnement
Au niveau de cette salle de superficie de 42.77 m2,
un mélange entre le support stérile avec la culture
bactérienne sera effectué dans un sac stérile de
polypropylène et thermoscellé (Yokoyama et al.,
2006).
Chaque sachet du support doit être
pré-stérilisé de façon aseptique puis
injecté avec la culture au moyen d'une seringue munie d'une aiguille
stérile. A ceci s'ajoute, une machine automatique de distribution
(seringue automatique) est utilisée afin d'augmenter le taux de
production. Une fois le mélange est préparé, le trou de
perforation sera immédiatement scellé avec une étiquette
autocollante pré imprimé. Les sacs sont ensuite malaxés
à la main ou par un agitateur jusqu'à ce que l'inoculum liquide
sera absorbé uniformément dans le transporteur (Yokoyama et
al., 2006).
Il reste à indiquer que si le matériau de
support contient des nutriments disponibles pour le développement des
bactéries (par exemple le sol minéral), l'injection de culture de
départ des cellules bactériennes avec de l'eau stérile
pour le réglage de l'humidité est suffisante.
e. 20 | I NAT
Salle de stockage
Après l'emballage, le produit obtenu doit être
placé dans une température de 4°C pour assurer son stockage
pour une longue durée. Pour la réussite de cette conservation,
l'humidité finale de l'inoculant doit être de 45 à 50%. Le
milieu de stockage occupe un espace de 61.88 m2.
f. Salle de contrôle de la
qualité
Cette chambre occupant une superficie de 47.94 m2
est dédiée à réaliser trois types de tests de
contrôle de qualité du produit : le test de culture Mère,
le test de Bouillon et le test de la tourbe (support)
Ces tests sont assurés par un certain nombre de
matériels tels que le microscope, le pH-mètre et le
spectrophotomètre (figure 3).
Les résultats ainsi obtenues sont introduites dans une
base de données. Par défaut, tous les documents concernant la
production de biofertilisants sont stockés de manière
centralisée sur le serveur web de l'unité, sauvegardés sur
un disque dur séparé sur le même ordinateur, et
mémoriser sur un autre ordinateur dans le laboratoire.
Figure3 : Salle de contrôle de la
qualité
21 | I NAT
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