Les restructurations défensives
Dans ce chapitre nous considérerons les
restructurations au sens large du terme, c'est à dire que nous
traiterons et des restructurations financières et des restructurations
physiques (cessions d'actifs ...).
Lorsque la menace d'OPA s'est accentuée, le premier
moyen de défense des entreprises a consisté à augmenter
leur taux d'endettement, afin de financer le rachat de leurs propres actions
ou le versement de dividendes spéciaux. Le but étant de faire
remonter rapidement le cours boursier de l'entreprise. Ces rachats ont
été réalisés à grande échelle ;
au milieu des années 80 le montant total des programmes de rachats
d'actions avoisinait les 25 milliards de dollars par an ! En mars 1987
Général Motors annonça la plus importante recapitalisation
de l'histoire : le rachat de 20% de ses titres pour quelques cinq
milliards de dollars. Ces rachats d'actions financés par la dette ont eu
plusieurs conséquences que nous allons évoquer (augmentation
de la part du capital détenue par les managers, augmentation du turnover
managérial). Ce qui est remarquable c'est que ces restructurations
financières ont été associées à
d'importantes cessions d'actifs, qui n'auraient jamais pu être
entreprises sans la menace d'un rachat.
Dans une première section, nous étudierons les
principaux modèles qui font le lien entre le marché du
contrôle des entreprises et la structure du capital de ces
dernières, puis, nous verrons quelles ont été les
conséquences de ces restructurations financières.
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