La mise en valeur du patrimoine osselien par l'art urbain : du projet artistique à sa réalisation( Télécharger le fichier original )par Sandy Autret Université de Rouen - Master droit du patrimoine et des activités culturelles 2015 |
Chapitre 4. Le compte-rendu financier et qualitatifLe compte rendu de l'action est important tant pour la ville que pour l'organisme ayant versé la subvention qui exige un bilan financier. Bien que le compte rendu doive être financier mais aussi qualitatif, nous verrons que la ville accorde plus d'importance à l'aspect qualitatif (section 1) alors que le financeur en accorde plus à l'aspect financier (section 2). Section 1. Le compte rendu pour la VilleLe compte rendu peut se faire en plusieurs étapes et de différentes manières (§1). Pour la commune, le compte rendu financier a plutôt un rôle comptable (§2). Mais un bilan financier négatif n'est pas une fatalité pour celle-ci. Ce qui lui importe plus, c'est le compte rendu qualitatif (§3) pour savoir si l'action a été bénéfique ou non. §1. La méthodeThéoriquement, il y a trois étapes pour évaluer un projet : une évaluation en aval, une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale. L'évaluation en aval consiste en la vérification de l'adéquation des objectifs par rapport aux besoins (sorte d'état des lieux décrivant la situation avant le lancement du projet). L'évaluation a mi-parcours permet de réorienter l'action (vérification si les besoins sont toujours présents, si tout se déroule comme prévu, si des améliorations sont nécessaires,...). Enfin l'évaluation finale se fait une fois l'action terminée pour observer les conséquences et impacts à court, moyen et long terme. Dans la pratique, il n'y a pas réellement d'évaluation à mi-parcours. Si des améliorations sont nécessaires ou si un imprévu survient, ceux-ci sont gérés au cas par cas. Cette évaluation peut être faite de trois manières : par les personnes impliquées dans l'action évaluée à savoir le service concerné, le directeur voire l'artiste (auto-évaluation), par un agent n'ayant pas été impliqué dans la mise en oeuvre du projet (évaluation interne) ou par un intervenant extérieur (évaluation externe). L'évaluation peut également être participative, c'est-à-dire que les bénéficiaires (la population) donnent également leur avis. Dans la pratique, l'évaluation se fait toujours en interne et par auto-évaluation. Le rôle de ce compte rendu est de tirer des leçons du projet pour réitérer ce qui a été réussi et éviter à l'avenir ce qui n'a pas fonctionné. Le rôle n'est pas de porter un jugement de valeur sur les personnes responsables de la mise en oeuvre du projet. De quelque manière que ce soit, le ou les évaluateur(s) doi(ven)t diriger leur analyse sur la comptabilité (les couts du projet) et sur les retombées positives ou négatives de l'oeuvre réalisée. Car « évaluer une politique, c'est apprécier son efficacité en comparant ses résultats aux objectifs assignés et aux moyens mis en oeuvre »107(*). * 107 Décret n°98-1048 du 18 novembre 1998 relatif à l'évaluation des politiques publiques. |
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