V- PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
La réduction du fossé numérique fait
parti des priorités de l'Organisation des Nations Unies (ONU). En effet,
la question a été largement évoquée lors du Sommet
Mondial sur la Société de l'Information (SMSI) tenu à
Genève du 10 au 12 décembre 2003. De même, la
déclaration du millénaire22 s'intéresse
également à cette problématique, laquelle fait suite au
rapport alarmiste du PNUD23 qui présentait les écarts
existant entre les riches et les pauvres. En outre, Dominique
Mwézé, citant un autre rapport du PNUD, laissait observer que
19 Expression employée par Jean Claude Bruneau
pour désigner le Cameroun.
20 Voir Les Economies de l'Afrique Centrale 2012.
Les défis énergétiques en Afrique Centrale,
Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA)/ BSR/ AC,
Yaoundé, 2012, page 43.
21Rallet Alain et Rochelandet Fabrice, citant Long
Scott dans son article « La fracture numérique : une faille sans
fondement ? » Réseaux..., page 6.
22 Il s'agit précisément de la
déclaration du millénaire du 13 septembre 2000, résolution
55/2.
23 Le 12 juillet 1999, le Programme des Nations Unies
pour le Développement Humain (PNUD) publie un rapport sur le
développement humain
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« les pays et les entreprises qui ne seront pas
branchés sur les réseaux de la télécommunication
moderne ne pourront pas s'intégrer dans la nouvelle économie
mondiale(...) C'est par les mêmes télécommunications qu'ils
comprendront le monde et généreront des transformations sur le
plan socio-économique24.».
Une telle argumentation traduit à suffisance tout
l'intérêt pour les pays en développement d'intégrer
les TIC pour réduire considérablement la fracture
numérique et par ricochet, atteindre les OMD au travers de leur
usage.
Les pays d'Afrique centrale en général et le
Cameroun en particulier, ne restent pas insensibles à cette
problématique. Depuis la fin des années 90 et le début des
années 2000, la question fait l'objet de grands débats dans les
sphères académiques et au niveau des hautes instances politiques.
Ainsi, des mesures sont prises tant pour l'élaboration des cadres
règlementaires, que par la création d'instances d'accompagnement
de cette mouvance mondiale.
VI- QUESTIONS DE RECHERCHE
Au regard des enjeux de développement
énoncés plus haut, le désir des Etats d'Afrique Centrale
et du Cameroun en particulier de réduire la fracture numérique a
poussé ces pays à prendre un certain nombre de mesures. C'est le
lieu pour nous de vérifier si les instruments mis en place contribuent
effectivement à la réduction du fossé numérique. La
question principale sera posée en ces termes :
l'évolution du processus de réduction du fossé
numérique au Cameroun est-elle satisfaisante ?
Les questions secondaires seront formulées ainsi qu'il
suit :
1) Les politiques mises en oeuvre sont-elles efficaces ?
2) Les stratégies mises en place pour réduire la
fracture numérique sont-elles adéquates ?
24 Dominique Mwezé Chirhulwire, citant le
rapport du PNUD de 2000 sur la Coopération Sud, numéro 1, page 20
dans son article intitulé « Le NEPAD et sa politique relative
aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
». Article publié dans le Bulletin de l'Académie
Nationale des Sciences du Développement, Kinshasa, Volume 5, 2004, page
8.
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