Section 2ème : LA CONSOMMATION
La consommation9 peut être définie, en
des termes simples, comme l'opération économique consistant
à acquérir des biens destinés à être
détruits immédiatement ou progressivement à travers leur
utilisation.
La théorie du consommateur est la modélisation
économique du comportement d'un agent économique en tant que
consommateur de biens et de services.
L'étude du comportement du consommateur se fait en deux
étapes.
9 Jean LONGATE et Pascal VANHOVE (2001), ibid.,
p115
Page | 9
- Il faut tout d'abord décrire les
préférences des individus, c'est-à-dire comment ils
préfèrent tel bien plutôt que tel autre.
- Ensuite, le consommateur, ayant des ressources
limitées, va rechercher la maximisation de l'utilité sous
contrainte budgétaire.
La combinaison des préférences et des
contraintes de budget détermine les choix de consommation, et plus
précisément quelle combinaison de biens les agents
économiques choisiront afin de maximiser leur utilité.
La théorie néoclassique dépeint le
consommateur selon les traits d'un homo-oeconomicus caractérisé,
notamment, par sa rationalité.
On parlera ainsi de consommation finale pour désigner
les acquisitions visant à satisfaire directement les besoins d'un
ménage. La consommation finale est à distinguer de la
consommation intermédiaire des entreprises qui, elle, concerne les biens
acquis et voués à disparaître dans le processus de
production. La consommation finale peut bien évidemment prendre
différentes formes selon la nature des biens et des services
achetés.
La consommation est dite immédiate lorsqu'elle
satisfait directement les besoins humains. De là, une série de
constatations ont été formulé par Engel, théorie
couramment connue sous le vocable de la loi d?Engel qui
stipule que :
- le pourcentage du revenu consacré à la
nourriture diminue au fur et à mesure que le revenu croît ;
- la part du revenu consacré à l'habillement et
à l'habitation est proportionnellement la même quel que soit le
niveau de revenu ;
- le pourcentage consacré aux `'dépenses
diverses» est d'autant plus haut que les revenus sont plus
élevés.
Ce qu'on va tenter de vérifier dans le cas de la
commune de Karisimbi, c'est bien le comportement de l'épargne face
à l'accroissance de la taille des ménages. Et nous l'avons dit,
toute consommation de revenu de ménages vise nécessairement la
satisfaction des besoins humains. Voyons comment est établit l'ordre des
besoins humains, selon MASLOW10, hiérarchisés dans la
pyramide ci-après :
10 Abraham MASLOW, cité par S. KISANGANI
Endanda, L'ABC du management (2007), Goma, Ed. Perspectives africaines,
p....
Page | 10
a) Les besoins physiologiques (manger, boire, dormir,
libération sexuelle ...)
b) Les besoins de sécurité (protection contre
les forces physiques et psychologiques...)
c) Les besoins sociaux (être accepté par les
autres...)
d) Les besoins d'estime de soi (besoin di moi, besoin
d'être reconnu et respecté, d'être accepté et
apprécié...)
e) Les besoins d'autoréalisation (accomplissement
personnel, créativité, ...)
Plus synthétiquement, les dépenses de
consommation du revenu des ménages peuvent porter sur
l'alimentation, les dépenses d'habillement, les frais liés au
logement, eau et électricité ainsi que les
dépenses de transport. Si l'on considère que
l'épargne est une autre façon de consommer son revenu (ce que ne
partagent pas nombreux économistes), elle devra figurer sur la liste.
|