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L'impact des événements politiques, économiques, sociaux et du terrorisme sur la volatilité boursière: cas du marché financier tunisien

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par Atef Ben Allita
faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis - mastère de recherche en finance 2015
  

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Section 2 : L'effet de terrorisme sur la volatilité boursière

Une attaque terroriste implique une hausse importante de l'incertitude, et par la suite, le secteur financier sera affecté et induit un risque plus élevé. En effet, le terrorisme engendre à la fois une grande volatilité et également, une augmentation des primes de risques. Ainsi, les investisseurs ont une tendance à restructurer leurs portefeuilles et à se débarrasser des actions à hauts risques, dans le but de devenir de plus en plus en sécurité.

2.1) Impact du terrorisme sur les marchés financiers

Les institutions financières analysent régulièrement la réaction du marché boursier et se penchent dans leur analyse à des types d'événements bien déterminés (politiques, économiques, sociaux, environnementaux ou démographiques). Mais, après les attentats de 11 septembre 2001 aux Etats Unis, les recherches académiques se dirigent vers l'étude de l'impact du terrorisme sur les marchés boursiers.

Abodie et Gardeazobal (2003) ont analysé l'impact d'ETA6sur les prix des actions des entreprises qui existent au pays Basque. Dans leurs études, ils ont comparé l'évolution d'un portefeuille à caractère hypothécaire qui contient 14 actions du pays basque, par rapport à un autre portefeuille qui contient 59 actions du reste de Espagne sur la période 1998-1999. Si le terrorisme basque a été considéré comme un facteur négatif sur l'économie de cette région, l'annonce de la trêve a eu une influence positive sur les actions des entreprises basques. Alors que la fin de la même trêve a une influence négative. Leurs résultats montrent que la performance des actions basques est meilleure que les autres actions durant la période de cesser le feu. Les auteurs ont estimé les coefficients des variables muettes qui mesurent respectivement l'incidence des 22 jours où les mauvaises nouvelles ont survenu et les 66 sessions pour les bonnes nouvelles. Pour les entreprises basques, les résultats montrent une augmentation statistiquement significative et un impact négatif dans le premier cas et un autre positif dans le deuxième. Pour les entreprises du reste de l'Espagne, les deux cas ne sont pas statistiquement significatifs et l'impact est très réduit.

Par ailleurs, Chen et Siems (2004) ont examiné la réaction du marché boursier à 14 attaques terroristes et militaires de 1915 jusqu'au 11 septembre 2001. Les auteurs ont montré que les attentats terroristes et militaires exercent une influence significative sur les actions et génèrent des effets immédiats importants sur les marchés boursiers dans le monde.

6organisation armée basque indépendantiste d'inspiration marxiste

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Néanmoins, l'effet des ces événements ont été à court terme, ainsi que, les nouveaux résultats montrent que les marchés boursiers absorbe les chocs terroristes ce qui entraine une réajustement rapide de prix des cours boursiers.

Eldor et Melnick (2004) ont étudié la réaction du marché boursier et du marché de change israéliens face aux attaques terroristes de 1990 à 2003. Ils ont remarqué des effets importants sur le développement économique en Israël. En utilisant l'indice Standard &Poor's 500, ils ont signalé qu'en cas d'absence d'attentats terroristes en Israël entre 2000 et 2003, l'indice de Tel Aviv 100 a augmenté de 30% par rapport à Standard &poor's 500. Les auteurs ont déduit que l'impact d'une attaque terroriste ne se compose pas seulement par son ampleur mais également par son intensité.

Drakos (2004), Carter et Simkins (2004) et Choudhry (2005) ont examiné dans quelle mesure les attaques du 11 septembre 2001 ont modifié le risque en utilisant le Beta comme instrument de mesure. Ils ont calculé la volatilité boursière pour les indices généraux et sectoriels correspond à chaque action. Précisément, en fonction de différence de taille, de la situation géographique et du secteur, ils ont comparé le Beta dans la période avant et après les attentats de 11/09 qui contient 20 entreprises américaines. Leurs résultats ont révélé que l'impact varie en fonction des caractéristiques de chaque entreprise. En effet, 15 entreprises ont des Betas qui augmentent après les attentats même si les changements ont été marginaux dans la majorité des cas. Ils ont détecté aussi que la volatilité de l'action augmente pour les dix entreprises. En revanche, Drakos (2004) a mis l'accent sur un seul secteur et a analysé l'altération de Beta de 13 compagnies aériennes aux Etats Unis et aux autres du monde dans la phase qui suit le 11 septembre. D'après cette phase, les cours des actions ont diminué de 30 % en moyenne pour les entreprises non américaines. Tandis que, les cours des actions ont diminué en moyenne de 53% pour les entreprises américaines. Les auteurs concluent que le risque lié aux actions des compagnies aériennes a augmenté suite à cette attaque. En effet, le beta a enregistré une augmentation marquante pour les neufs entreprises de treize entreprises étudié, d'ou la différence est statistiquement significative étant donné que le risque se repartit entre le risque systématique et le risque spécifique.

Les travaux de Carter et Simkins (2004) s'intéressent à la réaction des investisseurs en termes de rationalité face aux prix des actions et non seulement à l'impact du 11 septembre sur les prix. Il convient de signaler qu'ils ont détecté une réaction clairement négative malgré qu'il y a une différence en terme d'intensité pour les diverses compagnies aériennes. Ces derniers ont été moins affectés puisque elles possèdent des réserves de capitaux relativement élevées. Ce

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qu'on peut retenir comme idée principale d'après Carter et Simkins que la rationalité des investisseurs ont été différente.

Concernant les assassinats politiques et leurs répercussions, Zussman,A et Zussman, N (2006) ont étudié les données de marché des actions afin d'évaluer la perception des assassinats bien déterminé comme mesure anti-terroriste appliqué par le gouvernement israélien , ils ont exploité des données de Tel Aviv 25 et durant une période de 136 jours de négociation où la mesure anti-terroriste a été appliquée les forces israéliennes. Leurs travaux ont étayé que l'indice réagit d'une manière très différente. En fait, on remarque un effet négatif sur le marché boursier face aux tentatives d'assassinats des politiciens et un effet positif face aux assassinats des chefs militaires (à l'exception de ceux de mouvement « Fatah »).

Arin, Ceferri et Spagnolo (2008) a révélé des résultats très pertinents à propos l'incidence des événements terroristes sur les marches boursiers. Ces auteurs ont utilisé comme échantillon les données de six différents pays (Indonésie, Israël, Espagne,Thaïlande, Turquie, Royaume-Uni) en tenant compte de la volatilité et non seulement les marchés boursiers. Leurs recherches ont abouti comme résultat que l'impact de ce genre des événements est significativement plus important dans les marchés émergents.

De leur part, Baumert (2009) a examiné l'événement terroriste de 11 mars 2004 0 Madrid et leurs effets sur le marché. L'étude a vérifié que la taille de l'attaque (en termes de nombre de décès et de blessés) et également les auteurs présumés de ETA contre Al Qaida ont été les deux principales raisons qui affectent significativement le marché. En revanche, les investisseurs ont une tendance d'agir par des comportements rationnels, malgré, leurs réactions excessives sur le marché. Baumert a déduit que sauf les actions en relation direct avec cette attaque terroriste qui ont subi des pertes très lourdes.

Brouen et Derwall (2010) ont identifié les réactions des marchés boursiers contre les événements terroristes. Il convient d'interpréter que l'impact ces événements et leurs effets sur les marchés boursiers est légèrement négative, sans tenir compte de l'attaque de 11 septembre 2001 qui a montré des conséquences néfastes et à long terme. Ces deux ont ajouté que les catastrophes naturelles, tels que les tremblements de terre ont une influence plus grande sur le marché boursier.

Les travaux de Nikkenen et Vahamaa (2010) se concentrent sur la réaction et la comparaison de l'indice FTSE 100 après les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats Unis et du 11 mars 2004 à Madrid et du 7 juillet 2005 à Londres. Donc, leurs recherches ont montré que ces

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attaques transforment les attentes des investisseurs vers le bas et également l'augmentation de l'incertitude vis a vis les marchés boursiers.

2.2) Revue de littérature empirique

Dans cette partie on va présenter les études empiriques antérieures, et par la suite, les événements terroristes les plus marquants dans le monde sont :

? l'attaque de 11 septembre 2001 aux Etats Unis

? l'attaque de 11 mars 2004 à Madrid ? l'attaque de 7 juillet 2005 à Londres ? l'attaque de 15 avril 2013 à Boston

2.2.1) La réaction des marchés boursiers à l'attentat de Boston, de Londres, de Madrid et des Etats Unies

Nous essayons dans ce qui suit de décrireces attentats et leurs effets sur les principaux marchés financiers internationaux.

2.2.1.1) Une étude comparative entre les attentats 11/09 ,11/03 ,07/07, 15/04

Ces attaques terroristes ont généré des coûts économiques élevés. L'impact économique direct du 11 septembre aux Etats unis a été estimé à 47000 millions de dollars (soit 0.46 % du P11B). Concernant les attentats de 11 Mars à Madrid, les coûts économiques ont été estimésà 211584762€ (soit 0.03% du PIB). Par ailleurs, l'attaque de 07 juillet à Londres a couté approximativement 44207254 £ (soit 0.02% du P11B).

Après le 11/09, L'indice Dow Jones a connu une perte maximale de -14.3% et ce nécessite 44 session (dont cinq ont été fermées) pour atteindre les niveaux de 10 septembre. L'indice de Madrid 11BEX a enregistré une perte maximale -7.15% et 20 séances pour la récupération. En revanche, l'impact des attentats de Londres a duré une seule séance (-1.35%). Concernant le bombardement de Boston, la perte quotidienne de l'indice de dow Jones a été le pire depuis le 7/11/2012.

En effet , Dans le but de faire une comparaison sur les variations «anormales» des cotations boursières après une attaque terroriste , par rapport à la «normale», Chen et Siems (2004) ont considéré la moyenne des trente jours avant l'événement, conformément aux fonctions suivantes :

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At,1 = Rt,1 - 1 (1)

I = (2)

Avec,

R : désigne la variation en pourcentage observé à la fin de la journée et en tenant compte de la valeur à la clôture de la journée précédente (t-1),

A : désigne la variation anormale subie par l'indice de la bourse comme une conséquence de l'attaque en se basant à la variation moyenne de R, calculée selon la deuxième fonction. Tableau 1: L'impact des majeures attaques terroristes sur les principaux marchés boursiers

Indice

Attentat de New
York

Attentat de
Madrid

Attentat de
Londres

Attentat de
Boston

 

(11/09)

(11/03)

(07/07)

(15/04)

 

-6.44***

-3.46***

-1.85***

 

DAX30

(4.51)

(3.66)

(3.05)

-0.39***

(2.18)

 

3.01***

-2.2***

-1.36***

-0.61***

FTSE100

(3.11)

(3.69)

(3.15)

(4.50)

 

4.45***

-2.18***

-1.91***

-0.82***

IBEX35

(3.44)

(3.08)

(3.71)

(2.92)

 

-7.39***

-2.97***

-1.39***

-0.67***

CAC40

(7.37)

(4.12)

(2.48)

(3.45)

 

-7.79***

-2.22***

-0.62

-0.61***

MIB30

(6.76)

(4.21)

(0.95)

(2.28)

DOWJONES

7.13***

-1.67***

0.31

-0.86***

 

(7.10)

(3.07)

(0.61)

(3.06)

NIKKEI225

-6.63***

-1.19*

-0.12

-0,41***

 

(3.64)

(1.36)

(0.51)

(3.06)

* = Statistiquement significatif au niveau de 10 % ** = Statistiquement significatif au niveau de 5 % *** = Statistiquement significatif au niveau de 1 %

Source : Baumert, Buesa et Lynch (2013)7

Dans le tableau (1), les résultats révèlent que la réaction des marchés suite à chaque attaque a baissé de façon continue et que tous les coefficients sont statistiquement significatifs sauf ceux de l'attentat de Londres l'indice Dow Jones, Mib30, Nikkei225 ne sont pas significatifs.

7The impact of terrorism on stock markets: the boston bombingexperience in comparison with previous terrorist events p. 12

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On remarque que l'indice Dow Jones a réagi d'une façon plus significative aux attentats de Boston qu'aux attentats de Londres. Par ailleurs, on note la non corrélation des marchés américains aux attentats terroristes de Londres. En revanche, on remarque une corrélation de tous les indices boursiers aux attentats de 11 septembre. En outre, il convient d'observer que la réaction des principaux indices boursiers est différente selon les attaques terroristes.

Concernant les attentas de Boston, on note que tous les indices internationaux sont statistiquement significatifs. D'ou l'impact négatif sur tous les marchés boursiers tels que DAX 30 (-0.39%), FTSE 100 (-0.61), IBEX 35 (-0.82), CAC 40 (-0.67), MIB 30 (-0.61), Dow Jones (-0.81), NIKKEI (0.41). Selon Browen et Derwall (2010), les attentats de Boston ont une influence négative sur tous les marchés boursiers ce qui reflète la sensibilité et l'importance de cette attaque. Néanmoins, on constate que les effets négatifs sont moins importants par rapport aux attaques précédentes.

Figure 7: L'impact négatif des attaques terroristes majeures sur les marchés boursiers

Source : Baumert, Buesa et Lynch (2013)8

La figure (7) décrit l'impactdes quarte majeurs attaques terroristes sur les marchés financiers. Ce dernier semble diminuer d'intensité et d'ampleur.

Ainsi, notre deuxième hypothèse est comme suit :

H2 : les événements terroristes ont une incidence sur la volatilité boursière.

8The Impactof Terrorismon StockMarkets: The Boston BombingExperiencein ComparisonWithPreviousTerrorist Events P. 13

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Section 3 : L'effet des événements économiques et financiers sur la volatilité boursière

Dans cette section, on va décrire les différents événements économiques et leurs implications sur la volatilité boursière. En effet, on va mettre en place l'historique des principales crises financières, du taux de change ainsi que de la notation souveraine et leur répercussion sur la volatilité boursière.

3.1) Les crises financières

Au cours de ces 30 dernières années, les crises financières et économiques sont devenues de plus en plus fréquentes et d'une plus grande ampleur. Eichengreen (2003) a recensé 139 crises financières dont 95 ont éclaté dans les pays émergents et 44 dans les pays développés entre 1973 et 1997. En effet, on ne peut pas dépasser ces crises sans connaitre leurs causes ainsi que leurs implications sur les marchés boursiers, et pour cela, des recherches et des travaux ont été menés pour mieux comprendre les effets de ces crises.

Nous allons dans un premier temps, évoquer l'historique des principales crises financières et leurs impacts sur la volatilité boursière. Dans un second temps, nous allons identifier les crises actuelles et également ses impacts.

3.1.1) Historiques des principales crises financières

L'histoire récente regorge des crises financières qui ont eu une incidence régionale et même internationale, pour cela on va citer les trois crises les plus marquantes.

La crise de Wall Street (1987): elle s'est caractérisée par une augmentation des taux d'intérêts à long terme qui finira par une catastrophe. Le 19/10/1987 (Black Day) où l'indice Dow Jones de la bourse de New York sous la pression de cette augmentation a perdu 22.6%.

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Figure 8: L'évolution de l'indice Dow Jones sur la période allant de 19/07/1987 à 19/01/1987

Source : The New York Time

La figure (8) montre la chute brutale de l'indice Dow Jones qui représente la seconde baisse jamais enregistrée auparavant. En effet, on peut identifier l'origine krach de Wall Street en trois causes :

Les fluctuations importantes et brutales de dollars au milieu des années 1980 dans le système de change flottant.

L'immunisation des portefeuilles qui semble intensive dans le but de réduire le risque.

L'amplification et les chutes brutales des cours suite aux systèmes informatisés d'achats et de ventes d'actions qui semblent relativement récente à l'époque. Selon Barro et al(1989), la cause principale de la dépréciation était la stagflation des prix, ce qui a engendré une chute brutale des cours boursiers.

Krash russe (1998) : la crise financière en Russie s'est transformée en une crise économique en 1998. Cette crise est avant tout monétaire et se concrétise par la dévaluation brutale du rouble qui a perdu 60% et également un défaut sur la dette russe, notamment sur les titres négociables à court terme émis par l'Etat russe.

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Figure 9 : L'évolution de l'indice RTS sur la période de 1995 à 2012

Source : Bourse Russee

La figure (9) montre que le rouble a perdu 17,13 % le 27 août 1998, ce qui justifie la gravité de la crise russe. Ceci, est du à la mauvaise gestion de l'administration publique en Russie (30% des entreprises russe attendaient le règlement de l'Etat), l'insuffisance des recettes de l'Etat puisque les impôts ne sont plus versés par les salariés, l'augmentation notable de l'inflation qui atteint 84 %...

Crise asiatique (1997) : A partir de juillet 1997, la crise économique asiatique a touché les pays de l'Asie du Sud-est, et par la suite un effet domino a touché également d'autres pays émergents (Russie, Argentine, Brésil), mais à moindre incidence.

En effet, la crise est initiée par la chute brutale du baht thaïlandais (en trois semaines, la monnaie a diminué de plus de 45% par rapport au dollar) qui s'est propagé à très grande vitesse, et par conséquent, a causé l'effondrement des bourses asiatiques. Les causes sous jacente de cette crise ont été le surinvestissement, le déficit de la balance financière, un niveau de dette extérieure très élevé et également la possession d'un afflux massif de capitaux étrangers des bourses asiatiques...

Chowdhry et Goyal (2000) ont révélé que la crise asiatique en 1997 n'a pas été dans les prévisions financières et que les valeurs monétaires chutent dans plusieurs pays en même temps. Ces principaux pays sont (l'Indonésie, la Malaisie, le Philippines, La Coré de sud et la Thaïlande). En revanche, Khalid et Kawai (2003) ont examiné trois variables sur les marchés

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financiers (taux de change, les prix de marché des actions et taux d'intérêt) dans le but d'identifier l'origine et l'effet de contagion au cours de la crise asiatique de 1997. Ces deux auteurs ont exploité un échantillon de neuf pays d'Asie, dont le Japon. Ils ont analysé les interactions entre les différents marchés et pays de la région asiatique en utilisant la causalité de Granger. Leurs résultats ne confirment pas l'existence d'effet de contagion

Selon Krugman (1998), cette crise s'explique en partie par l'éclatement d'une bulle spéculative causée par l'excès de confiance. Etant donné que les investisseurs avaient beaucoup d'espoir en certains pays de cette région, il y a eu un boom de prêts en dollars américains qui est venu pour financer la croissance. L'auteur a justifié que cette crise se caractérise par la chute du secteur bancaire suite à un effondrement des marchés boursiers et de l'immobilier. Il a montré également que le secteur bancaire dépend des prix à court terme qui ont été adressés à financer la spéculation dans ces deux marchés.

3.1.2) Les crises principales actuelles

On présentera la crise des subprimes et la crise de la zone euro.

La crise des subprimes : elle a été déclenchée en octobre 2007. Le parcours de la volatilité excessive sur les marchés des capitaux se définit par des hausses et des baisses importantes. A la fin de l'année 2007, on a remarqué une hausse de la volatilité sur les marchés boursiers, la volatilité a été l'un des facteurs qui a entrainé la crise de Subprime. En effet, la crise des prêts hypothécaires à risque élève (les ménages ne parviennent pas à rembourser leurs crédits) a entrainé la chute de la croissance économique et ainsi tous les marches du crédit ont été affectés. Cette crise a touché les principales banques aux Etats unis, en Europe et à moindre degré au Canada. Sur les neuf premiers mois de l'année, les principaux indices boursiers (CAC40, NIKEE, DAX) ont perdu plus de 30 %. Le risque devient de plus en plus élevé. En effet, les actions des banques américaines ont chuté 37.5% le 29 février 2008.

Cette crise a généré des conséquences néfastes à l'échelle internationale, les investisseurs se sont débarrassés de leurs actions à risque élevé et surtout les actions immobiliers et par conséquent, la chute des marchés immobiliers ont conduit l'économie mondiale dans une panique.

Certains travaux de recherche ont analysé les impacts de cette crise des subprimes. D'après l'ouvrage de Chavigne et Filoche (2007), les grands investisseurs qui ont détenu des grands et même moyen parts des actions des fonds engagés dans le crédit immobilier ont vendu leurs

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actions et par conséquent, les cours se sont effondrés. Ils ont vendu aussi, une partie des actions des grands groupes bancaires et par la suite, ces actions ont diminué d'une façon rapide. Pour compenser leurs pertes dans ces secteurs, ces grands investisseurs ont vendu même ses actions aux autres compartiments du marché financier. Ces ventes ont entrainé une baisse générale des cours boursiers ce qui a entrainé un effet de panique.

D'un autre côté, Kenourgias (2014) ont étudié l'incidence de la crise des supbrimes (2007) sur les marchés européens et américains. A partir d'un modèle GJR-GARCH multivarié et en utilisant un échantillon qui contient les indices internationaux, ils ont constaté la propagation et la persistance de la volatilité sur les marchés américains et européens pendant la crise mondiale, ils ont montré l'augmentation étonnante du l'aversion de risque pendant la crise.

De plus, selon les publications du fonds monétaire international (FMI), le secteur bancaire des pays asiatique a été affecté par la crise financière 2008. Ces pertes en grande partie sont destinées au Japon (24 milliards de dollars l'équivalent de 4% du totale de la perte mondiale).

La crise de la zone EUR (2010) : Depuis l'année 2010, les événements financiers successifs affectent les économies de 17 Etats membres de l'union européenne et nous font apparaitre la crise de la dette dans la zone euro. La crise de la dette grecque a été considérée comme le premier événement. En effet, les taux d'intérêts de la dette grecque ont trop augmenté privant petit à petit Athènes de l'accès aux marchés. Le 07/05/2010, la zone Euro et le FMI ont accordé un prêt d'urgence de 110 milliards d'euros à la Grèce aux situations des paniques sur les marchés et par la suite, ils ont créé le mécanisme européen de stabilité doté de 450 milliard d'euro. Le sommet franco-allemand de Deauville du 19 octobre a mis l'accent sur la restructuration des dettes publiques des Etats de la zone Euro. Après dix jours, le conseil européen a renforcé cette proposition malgré l'opposition virulente du président de la banque centrale européenne. D'ou la panique se propage et a touché l'Irlande, qui a fait appel à l'aide européenne en novembre 2010.

Plusieurs études ont examiné la crise de la zone euro notamment de la Grèce. Gamez -Piug et Riverob (2014) ont avancé que la volatilité accrue des rendements des obligations européennes a été le résultat d'un effet de contagion causé par la crise en Grèce. Cette hypothèse a été émise parce que la Grèce a été le premier pays qui a réclamé le soutien financier de l'union européenne et le fond monétaire internationale en 2010. En outre, le déséquilibre macro-économique a été la principale préoccupation de la communauté financière internationale en raison d'une possible contagion à d'autres pays européens. Dans

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ce sens, Caceres et al (2010) en utilisant un GARCH (1.1) spécification, ils ont examiné trois effets différents l'aversion au risque, les fondamentaux économiques et la contagion. Ils ont soutenu que l'effet contagion de 2009 est le principal facteur de mouvement de spreads souverains dans la zone euro. Ils ont constaté également que cet effet s'est propagé dans toute l'union européenne.

Mink et Dehann (2012) ont révélé que le prix de la dette souveraine du Portugal, de l'Irlande et l'Espagne a été affecté par la situation économique de la Grèce. Cependant, ils n'ont pas trouvé des effets sur les valeurs bancaires.

En revanche, Phillipas et Siriopoulos (2013) ont utilisé un modèle de changement de régime ainsi que la variation de temps. Leurs résultats ont montré l'inexistence d'un effet global de contagion de la crise de la dette grecque a d'autres pays. Par ailleurs, Samitas et Tasakalos (2013) ont montré l'absence d'effet de contagion suite à une étude des marchés boursiers de la Grèce et sept autres pays européens.

3.2) Impact du taux de change sur la volatilité boursière

Les fluctuations de taux de change peuvent générer des implications très importantes sur les marchés boursiers et même sur les économies des pays.

Selon Mun (2007) qui a procédé a une investigation au cours de la période 1990 à 2003, durant laquelle la volatilité et les corrélations des marchés des actions ont été influencés par les fluctuations du taux de change. Il a remarqué que le taux de change élevé augmente la volatilité du marché boursier local, mais il diminue la volatilité des marchés boursiers américains. Les fluctuations élevées des taux de change réduisent la corrélation entre les marchés des Etats unis et les marchés boursiers locaux.

En utilisant un modèle GARCH multivarié, Zaho (2010) a analysé la relation dynamique entre le taux de change réel et le prix des actions chinois. Il a montré qu'il n'y a aucune relation d'équilibre stable à long terme entre les deux marchés financiers. En effet, cette étude a montré l'existence d'une causalité bidirectionnelle entre la volatilité sur les deux marchés en utilisant une base de copule approche.

Dans le même contexte, Yang et Doong (2004) ont utilisé un modèle GARCH multivarié pour détecter les asymétries dans le mécanisme de transmission de volatilité entre les prix d'achats d'actions et les taux de change pour les pays G7 sur la période de 1979-1999. Leurs résultats

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obtenus ont montré que les variations de taux de change ont eu un impact direct sur l'évolution future des prix d'achat d'actions.

Par ailleurs, Aloui (2007) a utilisé la nature de la moyenne , les mécanismes de volatilité et de la causalité de transmission entre les marchés boursiers et les marchés de change aux Etats unis pour certains grands marchés européens pendant la période pré et post euro . En exploitant un modèle GARCH multivarié, l'auteur a remarqué que les mouvements des prix des actions ont été affectés par la dynamique des taux de change pour les deux périodes pré et post euro. Cependant, les marchés boursiers ont été moins influencés par les mouvements des taux de change pour les deux périodes.

Phylaktis et Ravazzolo (2005) ont examiné le dynamisme à long terme et à court terme entre les prix des actions et les taux de change, en exploitant le test de cointégration et le test de causalité de granger multi varié pour de nombreux pays du bassin du pacifique. Leurs résultats ont montré une corrélation positive entre les prix des actions et les marchés de change.

Ning (2010) a étudié la structure de dépendance entre le marché des actions et le marché de change des pays de G5 (USA, Royaume unis, Germany, Japon, France) pour la période pré et post euro. Il a constaté une dépendance significative et positive entre les mouvements du marché de change à l'étranger et le marché boursier dans chaque pays pour les deux sous-périodes.

Diamandis et Drakos (2011) ont analysé les liens dynamiques entre le taux de change et les cours boursiers pour les pays de l'Amérique latine. Leurs résultats empiriques obtenus ont révélé l'existence d'une relation significative à long terme entre les marchés boursiers locaux et le marché de changes alors que la stabilité de la relation a été affectée par les crises financières et monétaires telle que la crise des supbrimes 2007-2009 et la crise du peso mexicain (1994).

Par ailleurs, Kutty (2010) a appliqué un modèle VAR pour étudier la relation entre le marché des actions et le taux de change en Mexique au cours de la période janvier 1989 et décembre 2006. Il a montré que les prix des actions ont causé le taux de change à court terme. Cependant, l'absence d'une relation significative entre ces deux marchés à long terme.

Aydemir et Demirhan (2009) ont réussi a obtenir une relation de causalité bidirectionnelle entre le taux de change et les indices boursiers du marché turc. En revanche, You and Nieh

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(2009) ont trouvé des preuves d'équilibre a long terme et des relations causales et asymétriques entre le taux de change et les prix des d'achat des actions au Taiwan et au Japon.

3.3) Impact de la notation souveraine sur la volatilité boursière

Les agences de notations sont des fournisseurs d'information. En effet, les informations peuvent être à la fois bonnes ou mauvaises, et par la suite, ces changements engendrent à une dépréciation ou à une appréciation informationnelle, ce qui affecte la volatilité boursière.

Plusieurs travaux ont étudié l'impact des changements souverains sur la volatilité boursière. Afonso (2011) a détecté durant la période 1995 à 2010 des effets significatifs importants de la note souveraine pour les marchés obligataires de 24 pays européens.

Par ailleurs, Afonso, Gomes et Tammouti (2013) ont examiné la réaction des marchés obligataires et des actions de pays européens suite aux changements des annonces d'après les trois grandes agences de Notation (Standard and Poor's, Moody et Fitch). Ainsi, en utilisant le modèle EGRACH pour les volatilités paramétriques, ils ont montré que les mises à jour n'ont pas d'effets significatifs sur la volatilité. Cependant, le déclassement de la note augmente la volatilité des marchés des actions et des obligations.

Arezki et al (2011) ont mis l'accent sur l'effet de contagion de la note souveraine des nouvelles sur les spreads de CDS9 et les indices boursiers pour certains pays européens durant 3 ans (de 2007 à 2010). Ils ont constaté que la dégradation de notation entraine des chutes importantes. Cependant, la note souveraine autrichienne reste stable. Ils ont observé un mouvement très fort de spread de CDS et de l'indice de marché boursier. Ceci, est du aux révisions à la baisse des pays baltes, principalement causé par l'exposition des banques autrichiennes.

Dans le même sens, Ang et Longstaff (2011) ont indiqué que le risque systématique souverain a une influence plus importante que les agrégats macro-économiques sur les marchés financiers. Indépendamment des facteurs communs, de nombreux chercheurs ont tenu compte la propagation de la volatilité des obligations souveraines pendant les périodes de turbulence comme l'impact de contagion.

De Santis (2012) a utilisé les notes decrédit de S & P, Moody et Fitch. Il a indiqué que l'évaluation des obligations de souveraine grecque a entrainé des fortes hausses des

9credit default swaps et en français couvertures de défaillance

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rendements souverains en Irlande et au Portugal. Mais, elles sont de moindre degré en l'Italie, l'Espagne et la France.

Dans le même contexte, Loeffer (2004 et 2005) a révélé que les utilisateurs de la notation valorisent à la fois la stabilité et la précision des notes souveraines. En effet, les caisses de retraites sont soumises à des restrictions d'investissements et par conséquent, un changement de notation peut engendrer une modification des transactions, ce qui entraine à des coûts très élevés.

D'après cette troisième section, il convient de construire notre troisième hypothèse :

H3 : les événements économiques ont une incidence sur la volatilité boursière.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld