I.5. LE COMPORTEMENT DES ELEVEURS
La pratique traditionnelle de l'élevage dans le
groupement de Lurhala est caractérisée comme dans toutes les
sociétés indigènes et traditionnelles de la
République Démocratique du Congo, par le manque d'aptitude
pastorale chez les éleveurs. Les détenteurs indigènes du
bétail sont plus propriétaires qu'éleveurs. De nature
fataliste, imprévoyante et contemplative, le bétail en leur
possession est considéré par eux comme un cadeau de Dieu.
La possession d'un troupeau des vaches place l'éleveur
dans un cadre socialement élevé lui ouvrent presque tous les
horizons et lui permettant de vivre sans autres occupations que
l'élevage. Cet élevage intervient dans presque tous les domaines
socio-économiques: commerce, la dot, les cérémonies,
funèbres mais toute fois la non maitrise des techniques d'élevage
par l'éleveur représente un facteur important de freinage du
développement et constitue une des causes de faible productivité
des troupeaux.
I.6. MODE D'ELEVAGA PRATIQUE DANS LE GROUPEMENT DE
LURHALA
Dans le groupement de Lurhala, les éleveurs pratiquent
l'élevage extensif qui consiste à conduire les troupeaux sur des
pâturages naturels et qui a comme conséquence la
dégradation du sol, l'érosion,... les perturbations climatiques
observées depuis quelques années, entrainant un ensemble de
phénomènes secondaires tels que: la concentration énorme
des vaches autours des points d'eaux, des graves carences
énergétiques, azotées et minérales, une
morbidité importante favorisée par la même
concentration.
Ces animaux se fatiguent beaucoup à raison des
distances considérables qu'ils sont quotidiennement à parcourir
tant pour s'alimenter que pour s'abreuver. Et les autres éleveurs font
tout simplement la transhumance pendant la saison sèche. Les
éleveurs ne donnent rien comme aliment supplémentaire
protéique, énergétique aux animaux sauf quelques un qui
leurs donnent le sel du cuisine et les écorces de manioc pendant la
saison sèche.
Ces bétail vivent sans abris donc passent la nuit
à la belle étoile disposée aux vols dans un enclos
entouré d'épines et de fils barbelées trop serrées
les un contre les autres, difficile même se coucher. Pendant la saison de
pluie les exceptas se mélangent à la boue et favorisent le
développement des mouches et parasites qui sont à la base de
diverses maladies qui attaquent les vaches.
![](Impact-de-l-elevage-des-vaches-sur-la-situation-socio-economique-de-la-population-du-groupement-de13.png)
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