3 Autres examens complémentaires :
3.1 Epreuves fonctionnelles respiratoires ( EFR ) :
Elles sont un élément essentiel pour
apprécier la gravité ou l'évolution de la maladie et
décider de l'indication ou de l'adaptation du traitement. Elles sont
souvent mais inconstament normales aux stade 0 et 1. On peut observer une
baisse de la DLCO.,un syndrome restrictif, un syndrome obstructif.
On note également des désordres atteignant les
gaz du sang :hypoxémie avec normo, hyper ou hypocapnie.
3.2 Endoscopie bronchique :
C'est un examen essentiel car elle permet :
- La visualisation d'éventuelles lésions
bronchiques( sarcoïdes assez rares ).
- La réalisation de biopsies ( bronchiques ou
transbronchiques ) à la recherche de granulomes.
- La réalisation de lavage bronchoaléolaire qui met
en évidence une alvéolite à nette prédominance
lymphocytaire avec augmentation du rapport CD4 / CD8 supérieur à
3.5 ; mais l'augmentation du rapport CD4 / CD8 est inconstante. Une
lymphocytose alvéolaire est mise en évidence dans 80% des cas,
une alvéolite à lymphocytes CD8 peut même être
observée (rarement) ; de même on peut observer une
polynucléose à neutrophiles au stade tardif de la maladie.
Le LBA a certainement une valeur d'orientation diagnostique.
De nombreuses maladies entraînent une lymphocytose alvéolaire, y
compris à lymphocyte CD4. La valeur du LBA en présence des
présentations atypiques ou limitées à des signes extra
thoraciques reste entièrement à démontrer. La
présence d'une lymphocytose alvéolaire se voit en cas de maladie
active. Son absence ne permet pas de déduire le contraire et en aucun
cas la lymphocytose alvéolaire n'est liée à la
gravité de la maladie ; elle n'a donc aucune valeur pronostique. Le LBA
n'a qu'une place réduite dans la décision
thérapeutique.
3.3 Scintigraphie au gallium 67 :
Elle peut aider au diagnostic ( association d'une fixation
oculaire, parotidienne et pulmonaire très évocatrice de
sarcoïdose ) et au suivi évolutif par la détection des
foyers évolutifs résiduels.
3.4 Bilan sanguin :
Seules les élévations de l'enzyme de conversion
de l'angiotensine(ECA), les perturbations du bilan phosphocalcique (
hypercalcémie ) ont une orientation diagnostique. Ces tests sont surtout
utiles lors de la surveillance des sujets
8
traités. Le parenchyme pulmonaire est avec le rein et
la circulation mésentérique un des sites les plus importants de
la sécrétion de l'enzyme de conversion de l'angiotensine I et
angiotensine II.
L'activité de l'ECA a été
découverte pour la première fois par SKEGGS en 1956.
En 1975, LIBERMAN en étudiant le taux de l'ECA au cours
de différentes maladies, a rapporté une élévation
significative dans la plupart des sarcoïdoses actives ( chez 15 des 17
patients présentant une sarcoïdose active ).L'ECA n'est
élevée que dans 60% des cas sarcoïdoses .
L'élévation du taux de l'ECA n'est pas spécifique de la
sarcoïdose. On peut le trouver élevé lors des affections
granulomateuses ou non, à expression intra ou extra thoracique : Maladie
de GAUCHER, tuberculose, pneumoconiose, pneumopathies d'hypersensibilité
ou médicamenteuses, lèpre, maladie de CROHN, cirrhose
hépatique ( en particulier cirrhose biliaire primitive ), lymphome de
LENNERT, diabète, maladie de BASEDOW, bérylliose.
STUDDY a estimé à 90% la valeur
prédictive positive d'une élévation du taux de l'ECA et
à 60% la valeur prédictive négative d'un dosage normal en
présence d'une situation clinique compatible.
Le taux de l'ECA n'a aucune valeur pronostique, il suit
fidèlement l'évolution spontanée ou sous traitement de la
maladie. Son dosage est particulièrement utile pour contrôler
l'efficacité du traitement d'attaque puis de décroissance pour
les corticoïdes.
Le bilan hépatocellulaire est anormal dans 20% des cas.
Il existe une hypergammaglobulinémie polyclonale dans 50% des cas ; une
hypogammaglobulinémie exclut ( sauf exception ) le diagnostic de
sarcoïdose.
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