La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national( Télécharger le fichier original )par Adolphe IRAGI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2011 |
§2. Les forces intruses2.1. Le RwandaPendant toute la guerre, le Rwanda a profité directement de l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a laissé entendre qu'entre fin 1999 et fin 2000, l'armée rwandaise avait à elle seule encaissé des revenues d'au moins 20 millions de dollars par mois30(*) Ainsi donc, les premières interventions du Rwanda notamment la création en juillet 1998 à Kigali du RCD, avait pour objectif essentiel la sécurité ; mais il ne faudrait pas pour autant que des préoccupations d'ordre sécuritaire servent de prétexte pour maintenir une présence militaire importante, qui facilite par ailleurs la poursuite de l'exploitation des ressources congolaises. 2.2. L'OugandaL'Ouganda peut également faire légitimement valoir que des menaces contre sa sécurité aient déclenché son intervention militaire en RDC. Ce faisant, le gouvernement Ougandais a mis en place un protocole signé en avril 1998 entre la RDC et l'Ouganda, aux termes duquel deux bataillons de chaque pays étaient autorisés à traverser la frontière pour poursuivre des autres d'actes terroristes. C'est ainsi que les sociétés Trinity et Victoria vont continuer à exploiter activement le diamant, l'Or, le café et le bois. Ayant la maîtrise totale des zones placées sous leur juridiction, le général KAZINI et d'autres ont utilisé de leur pouvoir, comme ils l'auraient fait n'importe où ailleurs, pour mettre en place le dispositif propre à promouvoir leurs intérêts commerciaux. 2.3. Le BurundiLe groupe d'experts n'a trouvé aucune preuve liant directement la présence du Burundi en RDC à l'exploitation des ressources de ce pays. Bien que l'armée Burundaise se trouvait en RDC à proximité d'un centre traditionnel d'échange et de transit des minerais, sa présence a continué d'avoir pour objectif d'arrêter les attaques lancées par les groupes rebelles, en particulier les FDD qui sont basés dans le Sud Kivu et au Katanga. Dans sa réponse au rapport du groupe d'experts, le gouvernement burundais a constaté que le Burundi avait exporté des minéraux qu'il ne produisait pas, en se référant spécifiquement aux exportations de diamants qui coïncidaient avec l'occupation en 1998 de la partie orientale de la RDC. En outre, le ministre de l'énergie et des mines et des représentants du secteur minier du Burundi ont fournit au groupe d'experts des informations étayant les affirmations du Burundi selon les quelles il y a des gisements d'or, de coltan, et de cassitérite dans le Nord et le Nord-Est du pays. Par contre, des représentants du secteur privé et du gouvernement ont également souligné que le Burundi ne produisait ni cuivre ni diamant à ce stade31(*). * 30 Global WITNESS, Op.Cit, P.13 * 31 Missionnaire d'Afrique, Op. Cit, pp155-156. |
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