J-4 Culture de l'olivier
Il existe au moins 50 variétés d'olivier dont
les fruits sont de formes, de tailles et de goûts différents ;
mais Olea Europa est la variété la plus répondue
et se trouve partout dans le bassin méditerranéen (Rayan et
Robards, 1998). L'olivier est une Oléacée à feuillage
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Synthèse Bibliographique
persistant qui exige une luminosité poussé
durant toute l'année. La période de vie de cet arbre peut
atteindre 400 ans, grâce à sa capacité naturelle de
régénération par des rejets racinaires. Il commence
à produire des olives à partir de sa 12ème
année. Après cet âge, le rendement de l'olivier
décroît progressivement jusqu'à s'annuler vers la fin de sa
vie. Son fruit est une drupe ovoïde à mésocarpe charnu,
à noyau relativement gros et dur et dont le péricarpe passe du
vert tendre au violet plus aux moins noirâtre à maturité
complète (Bianco et Ucella, 2000). Par l'ampleur de ces racines, une
surface vernissée de ces feuilles et une pause estivale dans son cycle
végétatif, l'olivier peut s'adapter aux sécheresses
estivales. En revanche, l'olivier a des besoins en eau modestes. Une
pluviométrie de 500 à 700 mm par an est suffisante et il peut
même être cultivé dans de régions arides.
Néanmoins, l'olivier craint des ambiances humides et l'excès de
l'eau. L'olivier tolère les sols pauvres, légers et bien
égouttés ; par contre, il déteste les sols lourds. La
résistance de l'olivier au froid est relativement faible. Les jeunes
oliviers de moins de 5 ans supporte mal des températures
inférieures à -8°C. Les arbres adultes souffrent à
partir de -12 °C (Fernandez-Diaz, 1983). Les oliviers tunisiens se sont
adaptés à l'irrégularité des précipitations
et à leurs mauvaises répartitions. Ils puissent en profondeur le
peu d'eau disponible grâce à un système racinaires
très puissant, et ils doivent pouvoir exploiter une grande surface de
terre. D'où la nécessité de pratiquer une faible
densité de plantation. En Tunisie, deux principales
variétés d'olives à huile sont cultivées : la
variété «Chetoui» au Nord et la variété
«Chemlali» au centre et au Sud. D'autres variétés sont
aussi cultivées à savoir : Oueslati, Zalmati et Zarazi (Nefzaoui,
1991).
I-5 Intérêt économique en Tunisie
Le secteur oléicole Tunisien occupe une place majeure,
tant au plan écologique, agricole qu'au plan socio-économique.
Ainsi, l'oléiculture jouit une place stratégique dans
l'agriculture. La production d'olives à huile est tributaire des
conditions climatiques et reste une culture traditionnelle. L'activité
compte près de 1 440 huileries et occupe 250 000 oléiculteurs. La
production est répartie entre le Sud (54 %), le Centre (29 %) et le Nord
(17 %) alors que les huileries sont essentiellement implantées au Centre
(46 %) et au Sud (40 %). La capacité totale de trituration est
constituée de système classique (42 %), de super presse (27 %) et
de chaîne continue (31 %). Actuellement, dans les conditions climatiques
et culturales optimales, la production d'olive à huile peut atteindre,
voir dépasser un million de tonne. L'olivaison demeure une source
importante de travail, d'où son poids social : les journées de
travail comptabilisées par an en Tunisie, s'élèvent
à 25 ou 30 millions (Nefzaoui, 1991). Ce secteur procure aussi 37 % des
recettes des produits agricoles et agroalimentaires
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Synthèse Bibliographique
exportés et ses revenus représentent 4 à
5 % des recettes de toutes les exportations tunisiennes (Msallem et
al., 2000).
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