I-2 L'olivier en Tunisie
Le patrimoine oléicole tunisien compte près de
57 millions de pieds d'oliviers couvrants l'ensemble de territoire sur environ
1,620,000 hectares (30% des arbres terrestres) avec une dominance du
gouvernorat de Sfax (COI, 2000). De plus, 15 millions d'oliviers couvrants
800,000 ha sont plantés à une densité de 17 arbres/ha.
Cette plantation est cultivée sous des conditions climatiques
semi-arides et arides et dans des sols très pauvres (Braham, 1997).
I-3 Botanique de l'olivier
L'olivier (Olea) fait partie de la famille des
oléacées, tout comme le frêne, le jasmin, le troène,
le lilas et le forsythia, qui sont quelques uns des 25 genres composant cette
famille.
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Synthèse Bibliographique
Le genre Olea est lui même composé d'une
trentaine d'espèces qui sont répandues sur les cinq continents,
mais l'Olea Europea est l'espèce la plus
représentée et se trouve partout dans le bassin de la
Méditerranée.
Si l'olivier, dans des conditions de culture normales, est
généralement improductif de sa 1ère à sa
12ème année, il commence à produire de sa
12éme à sa 50ème année et il
est dans la plénitude de sa capacité de production de sa
50ème à sa 150ème année, un
âge après lequel il ne rend normalement plus même si
certains oliviers peuvent atteindre 300 à 400 ans. La mise en fruits
initiale peut cependant se produire plus tôt, vers la
5ème année, si les conditions de culture sont
particulièrement favorables parce que l'olivier fait l'objet de soins
intensifs (irrigation, fumure, taille).
Le tronc de l'olivier est gris noir, strié et souvent
noueux et crevassé : il est tout à fait caractéristique de
cet arbre qui a souvent un aspect particulièrement torturé
lorsque l'olivier est ancien. Son bois est recherché pour sa
résistance et pour la finesse de son grain et maints ustensiles en sont
faits: saladiers, coupelles diverses, plateaux à fromage, tire-bouchons,
manches de couteaux, etc.
Les feuilles de l'arbre sont, elles aussi,
particulièrement caractéristiques : vert foncé sur le
dessus et vert argenté sur la face inférieure, elles se
renouvellent tous les trois ans.
L'arbre peut atteindre 3 à 5 mètres de hauteur
et même, lorsqu'il est laissé à l'état sauvage, 12
mètres et plus, avec une circonférence de 10 à 12
mètres. Certains auteurs (Loussert et Brousse, 1978) font même
état d'arbres, vus en Afrique du Nord, qui atteignent des hauteurs de 15
à 20 mètres avec un diamètre de 1,5 à 2
mètres car livrés à eux même dans des conditions
naturelles où l'homme n'intervient pas pour contrôler leur taille.
Sauf à être taillé dans ce but et à être
entretenu, l'olivier, livré à lui même, ne donne
normalement de fruits qu'une année sur deux; il produit, en moyenne, de
15 à 50 kilos d'olives et, comme il faut de 5 à 6 kilos d'olives
pour fabriquer un litre d'huile, chaque arbre permet, normalement, d'obtenir de
3 à 10 litres d'huile d'olives, selon les variétés.
Aujourd'hui, même si les soins apportés à sa culture
permettent une récolte chaque année, les rendements demeurent
irréguliers et les volumes de production très variables d'une
année à l'autre, comme le prouvent les statistiques.
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