CHAPITRE II : LA REPRESENTATION DE LA VIEILLESSE
DANS LA COMMUNAUTE
MUSULMANE
La représentation sociale est une
construction sociale qui peut servir à la fois plusieurs
fonctions : elle peut servir la fonction sociale, physiologique et morale
(Lahlou, 1998).
En effet, dans le domaine du vieillissement, l'approche par la
représentation permet d'appréhender la façon dont les
personnes âgées (individus) conçoivent la valeur de la
vieillesse en lien avec la société et aussi conçoivent les
liens entre la vieillesse et l'âge, les répercussions de la
vieillesse sur l'individu.
De plus, les représentations possèdent des
règles d'organisation et de fonctionnement qui orientent les
modèles d'actions et les processus de décision, les
pensées, l'imaginaire, qui servent à communiquer avec autrui des
savoirs et savoir-faire, à présélectionner les
comportements les plus adaptés au niveau individuel et collectif (pour
soi et pour les autres) (Lahlou, 2002).
Comment ce phénomène est perçu par les
musulmans ?
Dans la communauté islamique, l'âge chronologique
est l'expression et l'objet de plusieurs perceptions. Il est l'expression de
l'expérience, du savoir, de la sagesse, de la repentance, de la
soumission, de la conscientisation, de l'éducation, mais aussi
l'expression de la décrépitude du corps.
Ces perceptions constituent les différentes
manières de penser et concevoir le phénomène de la
vieillesse et du vieillissement.
En effet, la vieillesse est construite, d'une part,
socialement en tant que valeur, laquelle valeur privilégie
l'âge ; et d'autre part, comme un moment de repentance et de
détérioration de nos facultés physiques, psychiques,
mentales, etc.
II-1-La valeur de la vieillesse
Tout d'abord, la vieillesse est un état ou une
étape de l'existence qui connaît plusieurs variabilités du
fait de sa valeur et de ses critères.
Mais, quel sens donne t-on au concept de vieillesse ?
Quel est son contenu et ses caractéristiques ?
Cela nous permettra de définir la valeur de la vieillesse à
proprement dit.
Tableau VII : Répartition des
enquêtés selon le sens de la vieillesse
Le sens de la vieillesse
|
VA
|
VR
|
Don de Dieu
|
120
|
43,64 %
|
Usure de l'organisme
|
60
|
21,82 %
|
Savoir, expérience
|
60
|
21,82 %
|
Temps d'adoration
|
35
|
12,72 %
|
Total
|
275
|
100 %
|
Source : Les données de notre enquête de
2009 sur le concept de vieillesse
Le sens que revêt ce concept varie selon les
expériences vécues par les personnes âgées :
Une frange importante des enquêtés, soit 65,44 %,
estiment que: c'est un don de Dieu entraînant l'usure de l'organisme.
Selon les enquêtés, atteindre l'âge de la vieillesse est
synonyme de don de la part de la divinité. Elle est une émanation
de l'être transcendant et suprême. En effet, la
longévité est une pure création divine. Toutefois, la
longévité présente une autre facette qui est liée
à l'aspect biologique, physique entraînant, une santé
chancelante et un affaiblissement des facultés physiques.
L'autre frange des enquêtés, soit 34,56 %, estime
que: c'est le savoir, l'expérience, le temps d'adoration. Plus les
enquêtés vieillissent, plus ils acquièrent de
l'expérience et le savoir.
En effet, le concept de vieillesse a un sens
polysémique légitimant le sens que chaque acteur lui donne. Dans
ce contexte certains indicateurs en élucident au mieux sa
compréhension. Ces indicateurs définissent en
réalité le concept de vieillesse, tant au niveau social que du
niveau religieux. C'est le moment où l'individu voit l'affaiblissement
de certaines de ses facultés et où le sens de l'existence
humaine ne le stimule plus. Ce fait lui permet de se projeter dans le futur en
devenant de plus en plus spirituel.
En effet, le spirituel dans lequel, il se projette semble lui
apporter satisfaction de vie. C'est, d'ailleurs, un facteur qui lui permet de
renforcer sa qualité de vie. En somme, le sens que les
enquêtés donnent à la vieillesse, nous introduit dans le
contenu de la valeur de la vieillesse qui nous donne une appréhension ou
une légitimation de la valeur de la vieillesse. Elle détermine
l'image et le rôle des enquêtés dans la communauté
islamique et dans la société.
La valeur de la vieillesse est une construction sociale,
c'est-à-dire la conception, la manière de penser qu'on a de la
vieillesse.
En effet, La culture islamique valorise la vieillesse et
partant les vieilles personnes. La communauté musulmane a
positivé la vieillesse où l'individu qui vieillit cumule
qualités et expériences. Il est alors assimilé à
une bibliothèque (Amadou Hampaté Ba, 1962). En effet, être
sage, c'est faire fi des passions, c'est la réflexion profonde, c'est la
maîtrise de soi. (Touré Abou, 1984, p.7). La
différenciation s'opère selon le critère d'âge qui
instaure une supériorité des aînés sur les cadets.
C'est la preuve même que la vieillesse est encore auréolée
de qualités qui forcent le respect. (Touré Abou, 1984, p.6).
Dans cette communauté où triomphe le mode de vie
calqué sur le coran(livre saint de l'islam) et la sounna (tradition) du
prophète Mohamed, le savoir est l'apanage des plus anciens, les plus
expérimentées. Cette suprématie face au savoir
confère aux vieux un rôle éducatif fondamental.
(Grattié L, 1988, p12). Une place honorable leur est
réservée au sein de la mosquée, les personnes
âgées sont représentées comme des sages pour
régler les litiges de la communauté. Elles font par essence objet
de respect, car la communauté vénère le droit d'ainesse.
(Assy, Apo, op.cit, p.3).
Aussi, En islam, la vieillesse est-elle liée à
l'état ou à la situation matrimoniale de l'individu. Ce qui sous
tend, par ailleurs que si un individu venait à être marié,
il entre dans la catégorie des personnes âgées. Le statut
matrimonial détermine la vieillesse. Selon l'imam Sadigou de
Songon : « il suffit d'être parent d'un individu
pour être âgé ». Cela ne signifie pas que
l'âge bouleverse le statut et rôle des individus au sein de la
cellule familial. C'est une image que la société se fait d'un
individu qui a déjà une progéniture. En effet, le statut
de père ou de mère est confirmé, s'il y a présence
de progéniture. Dans cette logique, la détermination sociale du
statut de vieillesse dépend de la progéniture. L'acquisition d'un
statut conjugal met fin en général à l'étape de la
jeunesse. En Afrique, une personne est considérée comme jeune
aussi longtemps qu'elle n'a pas accédé au pouvoir de
décision concernant sa vie et celles des autres. (Vidal,J.M.1994
p.102).
Cet état responsabilise l'individu dans la
société tout en lui donnant une marque de confiance et de
garantie en comparaison à un autre sans famille.
En outre, la vieillesse est liée à la
disposition de l'esprit. Selon cette approche, la vieillesse n'est ni l'apanage
d'accroissement de connaissances, ni l'avancée en âge, encore
moins la présence de progéniture. En effet, pour L'Imam Sadigou
: « Même si un enfant est âgé d'au
moins 10 ans et qui a des aptitudes, des capacités à guider,
à orienter, à conseiller autrui, cet individu est
considéré comme un enfant « vieillard »,
malgré son âge biologique, social et
chronologique ».
Sous ce rapport, le terme vieillesse est relatif et n'est pas
exclusif à une catégorie de personne. En conséquence,
l'âge dépend des années écoulées, mais aussi
du rapport qu'un individu entretient avec la société. De
façon corrélative, la maîtrise de la parole peut, à
un niveau psychosocial, extraire un jeune à sa classe d'âge pour
l'inscrire dans une catégorie d'âge supérieur. Comme le
souligne Vidal (1994), il y a aussi la détermination interclasses et
intra-classe d'âge, de même que le rapport à une
éventuelle initiation, à un ordre générationnel. La
catégorisation de l'âge est relative aux contextes culturels et
sociaux et aux formes d'interprétation. En effet, la notion de
vieillesse se définit davantage en Afrique à partir du statut
social. (Bahi.B, p.102).
En outre, l'une des valeurs de la vieillesse, est l'obligation
morale que la progéniture doit vis-à-vis de ses parents
âgés.
Ils ont toujours leur place dans la famille, dans la
société, car ils sont détenteurs du savoir-faire et du
savoir être. Ils sont le gardien du patrimoine culturel des valeurs
ancestrales, donc un repère sur le plan culturel et historique, moral,
spirituel de la culture et de la civilisation. Connaissant les us et coutumes
de la tribu, ils ont, de ce fait, un rôle juridique, religieux ou
médico-magique. (Grattié Leocadie, 1988, p.12-13).
La vieillesse façonnent un rapport de
sociabilité entre les personnes âgées, la divinité
et la société, qui source de repentance, de soumission, de
renaissance, d'éducation et de conscientisation.
En effet, la repentance est un acte de regret par rapport
aux fautes commises. En effet, pendant leur jeune âge, les personnes
âgées ont dû poser des actes ignobles, obscènes, de
désobéissance vis-à-vis du divin.
Cette repentance nécessite un surcroît de
comportements exemplaires modelés sur les lois divines et celles de sa
société ou son milieu environnemental. Dans ce contexte, elles
deviennent des modèles pour les progénitures, les
générations présentes et futures, les familles et partant
toute la société. Cette repentance est une renaissance en la
divinité. Ce qui signifie que l'individu devient l'ami de tout le
monde et a l'amour de tous.
Les actes qu'elles posent sont des actes recherchant les
bénédictions et l'agrément du divin, toute chose qui peut
leur permettre l'accès facile ou l'entrée au paradis. Dans cette
logique, elles sont assidues aux heures de prières et on note une
tendance haussière dans les pratiques surérogatoires des
rituels.
Cette manière de faire et de penser est une projection
des personnes âgées dans le paradis, un univers plus
agréable dans leur représentation que la vie terrestre. A un
âge avancé, l'existence sur terre ne les stimule plus.
La valeur de la vieillesse devient un moment propice de
repentance, de soumission, de renaissance et d'un retour définitif
à la divinité.
Elles sont, par moment, des érudits qui enseignent le
coran et connaissent les secrets de la vie religieuse et sociale. Elles sont
la courroie de transmission entre les générations, des
témoins privilégiés. Pendant cet âge, et selon
l'imam Cissé Djiguiba : «Elles deviennent comme un arbre
fruitier, un arbre sous lequel, on trouve abri, sérénité
et réconfort moral et spirituel. ». Ces propos
sont corroborés dans Le Courrier comme
suit : « Au Mali, un arbre a toujours
symbolisé la vieillesse : ses racines longues et diffuses assurent
sa stabilité et ses branches touffues offrent une ombre protectrice
contre la rigueur du soleil. » (Le Courrier, 1999, n°176,
p.40).
Le fait social étant complexe et non linéaire,
le phénomène du vieillissement affecte les enquêtés
différemment dans le District d'Abidjan. Le tableau suivant nous situe
sur la qualité de la vieillesse des enquêtés.
Tableau N°VIII : Répartition des
enquêtés selon la qualité de la vieillesse
Vieillesse réussie
Vieillesse douloureuse
|
VA
|
VR
|
Oui
|
125
|
45,45 %
|
Non
|
150
|
54,55 %
|
Total
|
275
|
100 %
|
Source : les données de notre enquête de
2009 sur la qualité de la vieillesse
Au cours de notre enquête, 45,45 % des
enquêtés ont réussi leur vieillesse.
En revanche, 54,54 % des enquêtés, ne l'ont pas
réussi.
L'on constate que, plus les enquêtés organisent
mieux leur vie, plus ils vivent en toute sécurité leurs vieux
jours.
Moins les vieux jours sont préparés, moins les
enquêtés vivent la dernière étape de leur vie dans
la douleur, les difficultés. C'est une représentation
négative et stéréotypée de l'âge
avancée. (Lefrançois, op.cit, p.197).
Il ressort de ce constat que ceux qui ont réussi leur
vieillesse, ont dans leur milieu environnemental ou sociétal,
organisé leur vie. Par ailleurs toute organisation relève de la
planification. Cette planification est d'ordre social, à savoir
l'épargne, la scolarisation des progénitures, c'est-à-dire
l'éducation de leur progéniture. Cette éducation passe par
l'école, l'apprentissage, la formation professionnelle qui garantira un
avenir aux enfants et aux enquêtés.
Avec l'âge avancé, les progénitures
auront l'obligation de venir en aide si possible aux parents
âgés. Ce droit de regard constituera un tremplin aux
enquêtés pour subvenir à leurs besoins primaires, à
savoir se nourrir, se soigner, être loger, être dans un
environnement paisible. Cette planification fortifie notre vie à la
retraite, faite de vivacité, de quiétude. Cela leur permettra de
mener leur foi, sans douleur, une foi qui ne soit pas privée de raison.
Dans ce contexte, les enquêtés profitent des acquis de la
longévité, à savoir les acquis sanitaires, sociales,
spirituelles, psychologiques qui ont une incidence sur le vieillissement.
Les autres enquêtés, soit, 54,54 % connaissent
une longévité douloureuse qui a des répercussions sur leur
qualité de vie.
En effet, plus, les conditions de vie sont pénibles,
plus la vieillesse se complexifie aux âges avancés.
Les enquêtés sont dans une situation difficile,
parce qu'ils souffrent de différents maux de la société,
comme la perte du sens de la vie, la perte de rôle social (ils sont
touchés par un certains nombre de désavantages d'ordre
matériels, liés au développement économique qui
contribue indirectement à une perte de leur indépendance). Ce qui
fait que la vieillesse est insupportable dans la pauvreté. Les
personnes âgées sont aujourd'hui victimes de marginalisation et de
stéréotypes divers (taxées de sorcières) et
même recasées sous les rampes d'escaliers d'immeubles publics
abandonnées. Elles sont en compétition pour leur survie. (Henri
Yambené, Honoré.M, 2005, p.2).
Une vieillesse douloureuse est une étape ou l'individu
se trouve dans une situation difficile, de pénibilité, qui
empêche de résister aux inconséquences de notre faiblesse
d'esprit. Elle est alors une vieillesse privée de raison. (Vincent
Ravane, 2003).
Sans une organisation, une éducation rigoureuse, le
phénomène du vieillissement et de la longévité sera
contrarié par la perte de foi, l'échec de la progéniture,
l'isolement de la famille, traduite par une vieillesse douloureuse.
Cette période est marquée par la
dépendance, la fréquence des infections qui caractérisent
les personnes âgées. Cette vieillesse douloureuse est liée
au non préparation de la vieillesse advenant comme une surprise.
(Guillemard, 1977 a, 23-30). Dans cette douloureuse situation, elles ne se
voient pas être objet de désir. (Messy J. 1992).
Des querelles, un environnement hostile aux membres de la
famille, peuvent entraîner la méchanceté et la dislocation
de la famille qui ont un impact sur la longévité et le
vieillissement.
Cependant, les enquêtés connaissent certaines
difficultés comme l'isolement social qui est qualifié
d'âgisme (Bytheways, 1995), la perte d'autonomie, donc pauvres,
handicapés et socialement dévalués du fait de leur perte
de rôle social. (Henrard, 1993, 3 :68-83) qui dénature la
valeur de la vieillesse et lui donne un sens négationniste qui a un
impact sur le vieillissement et la longévité. En
conséquence, la vieillesse douloureuse est liée au contexte
socioculturel, favorisé par l'éducation et l'urbanisation qui
ont déstructuré l'image et le rôle des
enquêtés dans la société. Par ailleurs, le pouvoir
gérontologique se voit démystifié et même
agressé, car ils ont perdu leur rôle de pilier de la famille.
(Nana Apt, op.cit p.3).
La valeur de la vieillesse conduira à la
délimitation de l'âge.
Comment les musulmans construisent socialement ou
délimitent l'âge de la vieillesse en islam ?
II-1-2 Âge comme critère de vieillesse
En islam, la vieillesse est l'âge ultime de l'être
humain qui succède à l'âge mûr. De façon
générale ou religieuse, les musulmans situent l'âge de la
vieillesse à 63 ans pour ceux qui se réfère à la
durée de vie du prophète Muhammad. Par conséquent, nous ne
pouvons parler de l'âge de la vieillesse qu'à 63 ans. Alors,
l'âge de la vieillesse pour cette communauté est compris entre 60
ans et 70 ans. En revanche, celles qui sont en dessous ne sont encore
âgées. Mais au plan civil, en se conformant à la norme
sociale, les enquêtés situent le début de l'âge de
la vieillesse à partir de 60 ans. En effet, les enquêtés
inscrivent le vieillissement dans la nature biologique du vivant et crée
un « troisième âge » marqué par une
situation sociale qui le distingue très nettement de l'enfance et de
l'âge adulte.
L'âge de la vieillesse dans la représentation
islamique est lié, non seulement au temps c'est-à-dire à
l'âge chronologique et biologique; mais aussi, entraîne au cours de
son écoulement, une fragilisation physique et une diminution des
capacités.
Le vieillissement est, par conséquent, un processus
inévitable et naturel de la vie humaine. Il est
généralement caractérisé par une baisse des
fonctions physiques et un acheminement graduel vers une diminution des
capacités de l'organisme.
Ce fait nous permet de situer les stades ou
découpages de l'âge de la vieillesse de cette
communauté.
La construction sociale de l'âge en islam est alors
marquée par une catégorisation au niveau des
âges :
Un premier âge qui part de 30 à 40 ans
dénommé début de la maturité spirituelle, donc une
période de l'accomplissement de la jeunesse.
Un deuxième âge qui commence de 40 à 55
ans voir 60 ans, c'est la période de la maturité spirituelle et
physique.
Un troisième âge qui part de 60 ans à 75
ans, est la période de la maturité intellectuelle.
Un quatrième âge qui commence de 80 ans et plus,
est en fait le début véritable de la vieillesse. Cette
période est souvent accompagnée de problème de
santé et de dépendance. Selon cette différenciation, la
vieillesse est généralement perçue par nos
enquêtés, dans la 6e décennie de la vie,
c'est-à-dire à 60 ans. En effet, c'est à cette
période de la vie que la conscience d'un vieillissement est plus
aiguë. A partir de cet âge, on devient un allié de la
divinité, parce qu'on a acquis plusieurs expériences de la vie
tant au niveau social, culturel, spirituel, religieux, intellectuel. A 80 ans
et plus, dans la représentation islamique, les gaffes commises par les
personnes âgées, au cours de leur vie, sont
pardonnées.
L'âge dans la représentation islamique est
lié au temps qui s'écoule. Dans cette perspective, l'islam, dans
sa représentation, interprète selon un découpage du cycle
de vie en stades ou en phases qui se succèdent en fonction des
changements qui jalonnent le cours de la vie. (B.Puijalon, 2000). La vieillesse
est alors une construction historique et culturelle. ( M.Halwachs, 1935).
Cette représentation de l'âge est aussi
définit par l'Organisation Mondiale de la Santé (2002), le
vieillissement est un processus inévitable et naturel de la vie humaine.
En effet, l'entrée dans la « vieillesse » est en
général fixée, pour des raisons conventionnelles, à
60 ans.
L'Organisation Mondiale de la Santé donne une
appréhension sociodémographique de l'âge des personnes
âgées du 3e âge.
Ce tableau ci-dessous montre l'âge des
enquêtés
Tableau N°IX : Répartition des
enquêtés selon l'âge des enquêtés
Age
|
VA
|
VR
|
60-64
|
77
|
28 %
|
65-69
|
70
|
25,46%
|
70-74
|
60
|
21,82%
|
75-79
|
31
|
11,27%
|
80-84
|
14
|
5,09%
|
85-89
|
10
|
3,64 %
|
90-94
|
8
|
2,90 %
|
95-99 et plus
|
5
|
1,82%
|
Total
|
275
|
100%
|
Source : les données de notre
enquête de 2009 sur l'âge des enquêtés
|