2- Les activités
économiques
a- Les activités agricoles
En tant que zone rurale, l'activité agricole est la
principale activité dans les villages étudiés. Ainsi, les
activités économiques sont, pour la plupart, basées sur le
commerce des produits agricoles. Néanmoins, l'on y retrouve aussi
d'autres domaines, tels que la chasse, l'élevage, et la pêche. Ces
activités sont menées, soit individuellement ; soit par des
groupes de personnes réunis en GIC ou associations.
L'agriculture d'exportation fournit l'essentiel des
ressources financières des paysans. La principale activité reste
ici la cacao-culture qui occupe les hommes. Elle s'est relativement
développée par rapport au secteur vivrier, grâce à
l'appui constant de l'Etat. Ainsi, observe-t-on une certaine croissance
régulière dans la production. Ceci a des effets directs sur la
production nationale de cacao sur le plan mondial. Cette amélioration ne
va pas de pair avec l'état des exploitations, qui sont frappées
par le vieillissement des plantations, l'appauvrissement des sols doublé
de l'usage de méthodes extensives et de la désertification
progressive.
Les secteurs vivrier et maraîcher sont les moins
développés. Malgré, leur fonction capitale dans
l'économie de la région et leur forte concentration de ressources
humaines, ils sont entièrement contrôlés par les femmes,
utilisant des techniques et des moyens rudimentaires. L'agriculture demeure
traditionnelle et de subsistance. La productivité reste faible
même si par ailleurs, cette région demeure l'une des principales
pourvoyeuses de la ville de Yaoundé en vivres. Ceci se justifie par le
fait que les productions doivent satisfaire simultanément les besoins de
consommation et de marché. Toutefois, les principales cultures
restent :
- les plantes à tubercules : manioc, macabo,
banane-plantain, banane douce, igname ;
- les plantes céréalières :
maïs, haricot, arachide ;
- les cultures maraîchères : légume,
tomate, oignon, piment.
Ces activités de subsistance procurent des faibles
revenus, car seuls les surplus sont vendus sur le marché. Les techniques
culturales restent archaïques et l'outillage est rudimentaire. Les femmes
sont bien intégrées dans le secteur agricole, dans la mesure
où elles ont la responsabilité de la production vivrière
et maraîchère, en plus de toutes les tâches
ménagères.
Les saisons agricoles varient tout au long de l'année,
nous avons :
- les cultures vivrières annuelles à cycle court
(arachides, maïs, légumes) : ici, les semis et les
récoltes se font deux fois l'an, du 15 mars au 15 juillet d'une
part ; et du 15 juillet à la fin décembre voire début
janvier d'autre part. Les cycles de ces cultures ne dépassant pas 4
à 5 mois ;
- les cultures vivrières annuelles à cycle long
(manioc, igname, macabo) : les semis et les récoltes se font une
fois l'an, par exemple semis le 15 Mai et les récoltes après 7
mois voire plusieurs années mais au bout d'un an la récolte est
prête ;
- les cultures vivrières pluriannuelles
(banane-plantain), ce sont les cultures qui vont sur plusieurs
années ; on ne peut pas les planter cette année et les
récolter cette même année. Au moins deux ans après
(bisannuelles).
Selon les saisons, les cultures vivrières à
cycle court sont les plus pratiquées du fait de leur courte durée
et s'en suivent les cultures vivrières annuelles.
Ce système de culture étant très peu
diversifié, les populations sont obligées de compléter
leurs besoins alimentaires par des achats dans les marchés.
Les activités d'élevage sont faiblement
développées. Dans l'ensemble, on note des fermes avicoles, un
petit élevage domestique de chèvres, de porcs et de moutons
presque tourné vers l'autoconsommation.
Les activités de pêche sont négligeables
et restent pratiquées par quelques femmes pendant la saison sèche
pour des besoins domestiques. Pareils pour les produits de la chasse qui se
trouvent en très faible quantité.
Ces secteurs souffrent de la mauvaise organisation, du manque
d'encadrement technique. En plus, il n'existe pas d'infrastructures de
coordination et de gestion.
La production des fruits n'est pas issue des champs potagers.
Par contre, les arbres fruitiers sont parsemés dans les champs
polyculturaux. D'où une commercialisation ponctuelle et
irrégulière. On retrouve parmi ces fruits : l'ananas, la
papaye, la canne à sucre, les goyaves, le citron, les oranges.
b- Les échanges et les activités
commerciales
Les produits des activités vivrières et
maraîchères approvisionnent les marchés périodiques
de Mebomo, d'Elig Mfomo, d'Elig Ambassa et d'Ebougsi et ceux
réguliers de Monatelé, d'Okola, d'Obala et même des
Arrondissements de Yaoundé 7ème (Nkolbisson) et de
Yaoundé 2ème (Mokolo).
L'approvisionnement en produits n'est pas du tout facile. Le
manque d'entretien des routes cause un préjudice énorme aux
populations.
Le commerce des produits manufacturés est exercé
en permanence par des commerçants locaux et périodiquement par
des marchands ambulants.
Il n'existe pas des industries de transformation,
malgré les révélations établies par des
études, selon lesquelles le village Mebomo serait riche en minerais de
fer. Cette zone est d'ailleurs l'objet d'une étude de l'ONUDI, dans
l'optique d'y réaliser une briqueterie.
II- Le Projet d'Appui au Développement Communautaire
(PADC)
A-
La conception et la stratégie d'intervention
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