1- Les
stratégies et la justification du projet
Le gouvernement camerounais a décidé de
travailler sur la conceptualisation d'un cadre national de politiques et
d'instruments en faveur du développement au niveau local.
a- Les objectifs
du projet
L'approche de développement proposé dans le
cadre du PADC vise les objectifs et résultats suivants :
i- L'objectif général
Il s'agit d'améliorer
durablement les conditions et les niveaux de vie des populations dans les zones
rurales les plus défavorisées.
ii- Les objectifs immédiats ou
spécifiques
Le PADC a pour objectifs immédiats : la prise en
charge de leur développement par les communautés villageoises et
les autres acteurs locaux, dans le respect des principes de participation, de
concertation et de solidarité. Il vise aussi à
l'amélioration de l'accès aux infrastructures sociales de base au
niveau des villages, de même qu'à l'augmentation des revenus des
populations ciblées.
iii- Les résultats
attendus:
A terme, le projet donnera les résultats qui suivent
:
- les capacités de planification, d'interaction, de
négociation et de gestion participatives au niveau des
communautés villageoises sont renforcées et favorisent en
particulier la participation des communautés rurales les plus
démunies ;
- des initiatives productives viables et durables sont mises
en oeuvre par des producteurs (associés ou non), en particulier des
producteurs provenant des groupes les plus démunis ;
- des micro-infrastructures de base sont identifiées,
maintenues ou construites et gérées par les
communautés ;
- les capacités organisationnelles publiques et
privées, et la coordination des efforts des différents
partenaires pour répondre à la demande des communautés
sont améliorées, en particulier, grâce à la mise en
place du PNDL.
b- La justification du
PADC
Le projet devrait jouer un rôle catalytique par la
création d'un environnement propice et par le renforcement des
capacités de tous les acteurs.
Le premier élément de la stratégie
concerne le développement de la démocratie
locale, en améliorant les espaces de concertation et
la capacité des groupes cibles à faire entendre leur voix au
moment des décisions publiques les concernant. Il s'agira de renforcer
les capacités, en premier chef, celles des communautés
villageoises de manière à ce qu'elles puissent mobiliser leurs
ressources internes, gérer leurs initiatives de développement, et
interagir et négocier avec les acteurs dans leur environnement lointain
(la région, la nation) et proche (les communes).
Le deuxième élément de la
stratégie est d'attaquer le coeur de la problématique de
pauvreté en travaillant sur les conditions de
génération de revenus (relevant du secteur
privé). Il s'agira de financer des appuis techniques aux
micro-entrepreneurs, tout en favorisant les liens entre les micro-entreprises
viables et les services de micro-finance (déjà appuyés
dans le cadre d'un autre projet FIDA).
Le troisième élément de la
stratégie sera de faire une séparation claire entre micro
infrastructures sociales et économiques (les biens publics au niveau des
villages) et les biens et services privés. Le financement de
ces biens publics se fera à travers le fonds de développement
communautaire. Ce fonds sera mis en place à travers les structures du
projet et géré par les communautés villageoises en
attendant qu'un mécanisme national durable de transfert de ressources
aux communautés soit conçu dans le cadre du PNDL.
Finalement, le projet travaillera au
développement des capacités des communes. Car,
le renforcement des capacités des communautés à prendre en
charge leur propre développement devrait amener les élus,
notamment les conseillers municipaux issus de ces villages, à contribuer
davantage au processus de démocratie locale en ouvrant des espaces de
concertation et de participation. De même, le projet soutiendra les
cadres des ministères, afin d'accompagner les réflexions en cours
sur le nouveau rôle de l'État et la notion de modernisation du
service public.
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