4.3. Exigences agro-techniques
4.3.1. Place dans la rotation
Dans la rotation, la fève, légumineuse à
système radiculaire puissant, peut constituer une tête
d'assolement très intéressante (MARCEL et al., 2002). La
fève est considérée comme un relais azoté dans la
rotation. Elle constitue ainsi un excellent précédent pour les
céréales, notamment le blé dont les besoins azotés
sont importants (ANONYME, 2009).
D'après PLACQUERT et GIRARD (1987), il est
déconseillé de faire revenir la fève avant 4 à 5
ans sur la même parcelle, afin de limiter la pression des maladies
racinaires.
4.3.2. Préparation du sol
Selon PLACQUERT et GIRARD (1987), deux objectifs à
attendre :
1) Préparer un lit de semences régulier de 6
à 8 cm de profondeur, qui assure :
? Un peuplement proche de la valeur souhaitée.
? Une levée régulière permettant un
développement homogène jusqu'à la récolte.
? Une bonne efficacité des désherbants de
post-semis prélevée, notamment des
inhibiteurs de germination à base de trifluarine et de
pendiméthaline.
2) Laisser un sol frais et bien rappuyé en profondeur,
poreux et homogène, afin : ? De favoriser le fonctionnement des
rhizobiums fixateurs d'azote qui ont besoin de l'oxygène et de l'azote
contenus dans l'air.
? De favoriser la bonne installation du système
racinaire, ce qui, en créant un enracinement profond et efficace, permet
de limiter les risques de sécheresse en juin.
4.3.3. Semis
Selon MARCEL et al (2002), les semis précoces
sont recommandés. La fève d'hiver doit avoir atteint le stade 3-5
feuilles avant les froid ; la date optimale de semis se situe entre mi-octobre
- novembre parfois jusqu'au décembre, avec un semoir monograine.
Chapitre I Généralités sur la
plante hôte : la fève
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Chapitre I Généralités sur la
plante hôte : la fève
Un peuplement de 30 plantes au mètre carré,
à 40 ou 45 cm d'écartement, est recommandé. En raison de
leur grosseur, les graines de fève peuvent être enterrées
assez profondément (6 cm), ce qui par ailleurs les protège des
oiseaux et des herbicides.
Pour les variétés de printemps, le semis a lieu
en mi-février-mars pour limiter au maximum les risques de coups de
chaleur et de déficit hydrique pendant les phases floraison/nouaison et
de remplissage du grain. Après le début avril, la chute de
rendement peut être importante et difficilement
`'récupérable» même avec l'irrigation.
La fève de printemps ne ramifie pas : une graine donne
une tige. Il convient donc d'effectuer un semis dense de l'ordre de 50 à
60 plantes/m2, avec un écartement peut être
ramené à 25 ou 35 cm (PLACQUERT et GIRARD, 1987).
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