4.3.4. Fertilisation
D'après DOMINIQUE (2010), la fève, qui est une
légumineuse, est économe en azote, mais elle exige des apports
d'engrais riche en phosphore et potasse. Toutefois, un apport
modéré, de l'ordre 20 à 30 unité, peut être
nécessaire.
Comme dans le cas du pois, il n'y a pas de règle
scientifique concernant la fumure phospho-potassique. Celle-ci dépond
des précédents, des teneurs du sol et des exportations de la
culture (environ 30 kg pour l'acide phosphorique et 100 à 150 kg pour la
potasse) (MARCEL et al., 2002).
4.3.5. Entretien de la culture
Il est recommandé de biner et de butter lorsque la
plante de fève atteint 10 cm de hauteur, car cette opération
permet de maîtriser les mauvaises herbes, d'améliorer la structure
du sol et d'économiser l'eau (ANONYME, 2002).
Le binage est conseillé car comparé au hersage
il permet d'intervenir sur une période de temps nettement plus
importante, tandis que son efficacité est moins dépendante des
stades de développement des adventices. Le binage sera d'autant plus
préféré au hersage lorsque de nombreuses vivaces sont
présentes (ANONYME, 2009).
D'après PLACQUERT et GIRARD (1987), la fève
comme toute culture est très sensible à la concurrence des
mauvaises herbes aux différentes époques de sa croissance.
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Le désherbage mécanique en culture intervient en
complément des mesures préventives, en particulier des faux semis
réalisables avant implantation (ANONYME, 2009).
Selon MARCEL et al (2002), en cour de la
végétation, la lutte contre les dicotylédones est
aléatoire et relativement plus aisée contre graminée, pour
lesquelles il existe des désherbants spécifiques.
4.3.6. Récolte
La maturité des fèves est indiquée par le
brunissement et la chute des feuilles inférieures. La couleur des
gousses devient foncée au fur et à mesure qu'elles durcissent.
Les gousses de fève s'ouvrent et perdent les graines si on attend que la
culture arrive à la pleine maturité. La récolte manuelle
doit commencer dès que les deux gousses inférieures commencent
à noircir. A ce stade, la teneur en humidité des graines est
entre 35 et 45%, alors que la récolte mécanique doit se faire
lorsque la teneur en eau des graines est située entre 13 et 15%. Il sera
possible ensuite de faire descendre les 2-3 % excédentaires par simple
ventilation dès la mise en stockage (ANONYME 2, 2012).
D'après PLACQUERT et GIRARD (1987), La récolte
s`effectue après celle du blé pour la fève d'hiver et 15
à 20 jours plus tard (fin août) pour la fève de
printemps.
Selon DORE et FABRICE (2006), le produit récolté
peut être :
? La graine encore verte, dans le cas d'une consommation humaine
à partir de gousses fraîches récoltées.
? La graine sèche (graine exalbuminée contenue
dans la gousse), lorsque la fève est utilisée comme
complément protéique pour l'alimentation animale ou en
alimentation humaine.
? La plante entière, lorsque celle-ci est utilisée
comme fourrage.
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