5.2 PISTES D'AMÉLIORATION
Ce diagnostic montre que les contraintes auxquelles les
agriculteurs de la commune font face sont liées surtout aux
problèmes de fertilité et aux difficultés
d'intensification et de diversification des activités agricoles afin de
couvrir les besoins vivriers et garantir les revenus tirés des
activités de rente.
Potentiellement, les surfaces destinées au
maraîchage sont limitées. Tout élargissement des jardins
maraîchers se fera au détriment des cultures vivrières de
soforo (maïs, arachide). Le maraîchage est très exigeant en
main d'oeuvre et limite l'accroissement des superficies. La faiblesse des
ressources en eau au niveau des jardins (tarissement des puits en saison
sèche) constitue un facteur de plus qui limite les productions
maraîchères. Cependant, la proximité de Bamako fortement
demandeur en produits agricoles constitue un marché porteur mais les
producteurs n'ont pas le contrôle des prix imposés
généralement par les revendeuses. Les produits sont
écoulés à bas prix. Il pourrait donc être
intéressant de réfléchir aux possibilités d'aider
les agriculteurs à améliorer la commercialisation de leurs
produits. Cette étude ne prétend pas donner une solution aux
contraintes liées à l'écoulement des produits, mais une
étude plus poussée sur les filières de commercialisation
mériterait d'être menée.
La reproduction de la fertilité des sols passe par une
meilleure intégration agriculture / élevage.. Pour
améliorer la fertilité des sols des exploitations du type 1 et 3
qui ne disposent pas de terres de bas-fond, l'augmentation du cheptel petits
ruminants et l'embouche bovine ou ovine pourraient être une solution. Ces
exploitations disposent cependant de peu de moyens financiers et n'ont pas
accès au crédit. Il serait donc intéressant de mettre en
place des lignes de crédit adaptées pour ces exploitations en
plaçant les chefs d'exploitations (gestionnaire des animaux) comme les
interlocuteurs privilégiés dans la relation avec les organismes
de crédits.
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Le crédit serait particulièrement
bénéfique aux exploitations du type 1 dont le recours à
des sources complémentaires de revenus monétaires semble
conditionner la viabilité. Pour ce faire il serait intéressant
d'appuyer les femmes en leur octroyant du crédit qui leur permettent de
développer des activités génératrices de
revenus(petit commerce par exemple). Cela lance le débat sur une
intervention ciblée au profit des femmes qui participent de
manière active à l'achat des vivres notamment au sein des
exploitations les plus vulnérables. En effet, elles jouent un rôle
important dans le maintien de ces dernières. Ce sont elles qui
généralement se débrouillent au sein des ménages
pour assurer les repas quotidiens en cas d'épuisement du grenier
collectif.
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