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Diagnostic agraire en zone périurbaine de Bamako: cas de la commune rurale de Safo

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par Serigne Abdou Aziz Sy NDIAYE
Centre national d'études agronomiques des régions chaudes Montpellier - Diplôme d'agronomie tropicale du CNEARC 2006
  

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CONCLUSION

La contrainte du milieu naturel semble être le facteur qui conditionne l'évolution du système agraire de la commune de Safo Jadis, la mise en valeur agricole s'est fait essentiellement sur le glacis et l'abattis brûlis est alors le principal mode de gestion de la fertilité. Le système a évolué au cours de l'histoire, avec une baisse de la pluviométrie, accompagnée de périodes de sécheresse. L'accroissement démographique et la pression foncière ont entraîné par la suite une dégradation de la fertilité des sols (réduction des jachères, surexploitation des plaines), une baisse des productions céréalières et un déficit vivrier chronique qui touche une grande majorité d'exploitations.

S'interroge t-on aussi sur le niveau de viabilité à cause du cheptel peu nombreux de la dynamique actuelle basée sur le passage de la culture itinérante sur abattis-brûlis à la culture continue. En effet seul les exploitations peul peuvent produire le fumier nécessaire à la fertilisation de leurs champs.

Cette situation remet en cause la viabilité des systèmes de production où la diversification est limitée. En effet cette diversification est fortement conditionnée par l'accès aux bas-fonds constituant un facteur important de différenciation socio-économique des systèmes de production. Il permet de diversifier les activités agricoles (maraîchage, arboriculture fruitière), d'avoir des revenus réguliers, de compenser le déficit céréalier et éventuellement de capitaliser. Les cultures commerciales n'ont cessé de prendre de l'importance depuis les années 70 avec une gestion de plus en plus individuelle des jardins maraîchers. En effet, les revenus tirés de ces derniers sont plutôt individuels (ménage, femme âgée) et non collectifs. La tendance est à l'investissement de plus en plus intensif en travail dans les jardins et l'essentiel de la fumure organique y est transférée.

Dans cette zone il existe deux types de villages aux caractéristiques contrastées : les villages situés sur la plaine où l'essentiel des revenus monétaires est tiré du maraîchage dans les jardins de case et les villages qui possèdent des bas-fonds et tirent leurs revenus monétaires sur l'arboriculture fruitière (banane et papaye) et sur le maraîchage (cas de Sériwala).Le maraîchage pratiqué dans toutes les systèmes de production à l'exception de celui des peuls conduit à de nouveaux flux de trésorerie qui ont toute leur importance dans la gestion de la soudure..

Aujourd'hui, la réserve foncière communautaire est épuisée et les chefs coutumiers n'ont plus de terre à distribuer. Les SAU se rétrécissent et il n'y a plus de possibilité pour les exploitations d'accroître leurs superficies alors que la démographie et les besoins ne cessent de croître. Ce phénomène est aggravé par le morcellement et la vente des parcelles agricoles (très fréquents dans les villages limitrophes de Bamako (Falayan, Safo, Sériwala). Les terres de cette zone périurbaines sont très convoitées par les habitants de Bamako incitant les exploitations vulnérables à vendre leur terre. Ce phénomène même s'il permet à celui qui a vendu sa parcelle de disposer de revenus immédiats concourt à la réduction des surfaces agricoles et présente des risques pour l'agriculteur qui cède son principal facteur de production (la terre).

La solution aux contraintes dont les populations de la Commune sont confrontées passe par une amélioration des conditions d'exploitation des terres pour combler le déficit vivrier. L'appui aux populations par octroi de crédits pour développer des activités d'élevage afin de

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leur permettre de produire d'avantage de fumier pour fertiliser les terres, accroître la production céréalière et le revenu agricole semble être une alternative appropriée.

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