8.3.2 Des mesures de régulation des captures non
généralisées
Les utilisateurs de sennes affiliés à la
Fédération des Jeunes Pêcheurs de Guet-Ndar ont
tenté de suivre l'expérience des anciens en s'engageant vers l'an
2000 à réguler les captures de sardinelles. Ainsi ils ont pris
des mesures visant à limiter le nombre de sorties. Ils se sont
accordés à interdire deux sorties d'affilé en mer.
Autrement dit, tout pêcheur qui débarque a l'obligation d'observer
une journée de repos avant de se remettre en mer. Les mesures prises par
ces pêcheurs prévoient également la limitation des
captures. Ici le poids des prises autorisées par sortie ne doit pas
dépasser 6 tonnes. Pour garantir le respect de cette
réglementation, l'Association a recruté des contrôleurs
chargés de surveiller les
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débarquements. En plus, chaque pirogue qui
débarque paie une taxe de 2000 F cfa. L'argent est destiné
à alimenter la caisse de l'Association et à
rémunérer les contrôleurs.
Selon les pêcheurs, ces mesures permettent de limiter
les rejets et d'augmenter les prix de vente. Toutefois ce système
initié par les jeunes pêcheurs a connu le même sort que
celui traditionnellement appliqué. Il a été
abandonné en 2004 suite à l'augmentation du nombre de
récalcitrants qui commettent des infractions mais refusent de se
soumettre aux sanctions prévues.
8.3.3 Un programme de récifs artificiel pour
recréer les habitats
Cinq récifs artificiels devant servir de lieux
d'habitation aux espèces de poissons dits nobles, sont installés
sur les côtes maritimes de Saint-Louis. Il s'agit d'implanter,
progressivement, d'ici à la fin de l'année 2007, 10
régimes de récifs artificiels pour récupérer sur
toute la côte sénégalaise des poissons démersaux
menacés de disparition. Ce programme d'immersion de récifs
artificiels est une composante du plan stratégique national
initié par le Ministère de l'Économie Maritime (MEM). Les
récifs sont constitués d'épaves de bateaux. D'après
les technicien du SRPM, c'est une initiative relativement coûteuse du
fait que l'implantation d'un seul récif artificiel coûte
jusqu'à 100 millions de francs Cfa.
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