2. Conditions du déroulement de l'enquête
et méthodologie
Notre enquête s'est déroulée du 03 au 24
octobre 2012 dans le périmètre du Grand-Lyon. Nous avons
été amenés à rencontrer nos interlocuteurs dans les
communes de Lyon intra muros, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin,
Vénissieux, Bron, Caluire-et-Cuire, Jonage, et Saint-Priest qui
concentrent l'essentiel des associations et la population immigrée de la
Communauté urbaine de Lyon et du Rhône.
2.1. Échantillonnage
Les associations dites de migrants étant nombreuses
dans le périmètre d'enquête, environ 300 et plus
d'après les estimations de l'annuaire des associations dans le
Rhône édité par le Département, nous avons eu
recours tour à tour aux bases de données des associations membres
d'organisations spécialisées et en lien avec la communauté
des migrants du Grand Lyon: COSIM, du RESACOOP, du CADR, mais aussi les
communes via les services de la vie associative dont ceux de Lyon,
Villeurbanne, Bron& Bases de données variées dont nous avons
extrait après un
69
traitement sur le tableur excel un échantillon
suffisamment représentatif des nationalités105 les
plus présentes dans le périmètre de l'enquête par la
démographie, le volume, la taille, l'ancienneté et les
réseaux d'affiliation des organisations associatives africaines actives
dans le Rhône.
En plus du Sénégal donc, population
subsaharienne la plus forte en nombre dans le département (selon une
estimation de la Préfecture), nous avons sélectionné
principalement les collectifs associatifs de Côte d'Ivoire, du
Bénin, du Togo, du Cameroun, du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa
(RDC), de République centrafricaine, du Burkina-Faso, des Comores, du
Mali, du Niger, du Ghana, de Madagascar.
2.3. Phase préparatoire de l'enquête
Une phase intense (plusieurs jours) d'e-mailing et de phoning
aux associations figurant dans les fichiers de ces collectifs a suivi. Nous
avons eu des retours qualitativement très positifs de responsables des
associations les plus en vue opérationnellement, médiatiquement
et « politiquement » dans le microcosme lyonnais. Ceux-ci se sont se
prêtés plaisamment et avec un intérêt soutenu au jeu
de nos interviews approfondies (entre 45 minutes et 1heure environ) sur les
thèmes principaux de notre enquête.
2.4. Déroulement de l'enquête
Les rencontres, pour un confort d'échanges, ont pu se
faire en des endroits choisis par les enquêtés eux-mêmes:
leur lieu de travail, les cafés (régulièrement),
restaurants, etc.
Avec l'autorisation des enquêtés, durant
l'ensemble des entrevues, l'entretien a pu être enregistré avec un
enregistreur numérique afin d'exploiter le maximum de données
qualitatives possibles, l'essentiel de notre enquête s'étant
centrée sur la compréhension des motivations, des logiques
d'action ou de non-action, les représentations personnelles et
collectives des uns sur eux-mêmes et sur les autres, sur l'environnement,
les solutions aux problèmes identifiés.
Ce sont donc au total une vingtaine d'entretiens qui ont
été réalisés trois semaines durant à l'aide
d'un guide d'entretien ouvert et semi-ouvert structuré autour de 4
thèmes indiqués plus bas. En plus des associations et des
collectifs d'associations, nous nous sommes entretenus
téléphoniquement avec des acteurs institutionnels en relation
avec le monde associatif au niveau départemental et les politiques
publiques de la ville et de l'intégration des populations
immigrées du département du Rhône.
À tout prendre, ce sont en tout une vingtaine
d'associations que nous avons rencontrées en vis-à-vis
entre le 03 et le 24 octobre 2012106
I A2P Nord-Sud-Sud (Actions Perspectives-Prospectives
Nord Sud-Sud)
I ABL (Association des Burkinabé de
Lyon)
I ABRA (Collectif des associations béninoises de
Rhône-Alpes)
I AFORMETROP (Association franco-togolaise
spécialisés dans la formation en médecine
tropicale)
105 Celles-ci sont principalement originaires des pays de
l'Afrique francophone et anglophone (Afrique centrale et des grands lacs et
Afrique de l'ouest, y compris le Ghana).
106 Bon à savoir, malgré de multiples relances
téléphoniques , nous n'avons pu, pour des raisons d'agendas
décalés, convenir d'une plage horaire de rencontre et d'entretien
avec les associations CTRA ( Collectif des Togolais de Rhône-Alpes),
FOJEP-D ( Forum des Jeunes entrepreneurs pour le développement - Congo),
le CACRA ( Collectif des associations camerounaises de Rhône-Alpes ),
l'Union des Comoriens de Vénissieux ( UCV), le SOPé ( Union des
Sénégalais du Rhône ), le CODAE ( collectif des
Guinéens dans le Rhône), ANAN-K (Collectif des Associations des
Nigériens de Rhône-Alpes). Mais pas de retour en revanche des
associations ghanéennes nombreuses à Villeurbanne, ni les
maliennes, ni les associations étudiantes dont les cordonnées
sont restées introuvables, notamment l'association des étudiants
camerounais de Lyon, membre du réseau CASA-Net en Suisse pourtant.
ü
70
AFRICA50 (Collectif des associations africaines et des
amis de l'Afrique du Grand Lyon)
ü AIPES (Association ivoirienne pour la promotion
de l'éducation et de la santé
ü ALPADEF
(France-Sénégal)
ü Association des femmes de Malé
(Comores)
ü Association Unité jeunesse africaine
(France-Togo)
ü CADR (Collectif des associations de
développement et solidarité internationale de
Rhône-Alpes)
ü COSIM (Collectif des organisations de
solidarité issues des migrations)
ü Djan Djé (Association française
intervenant au Mali)
ü Émergences Sud
(France-Cameroun)
ü FEDAM
(France-Haïti-Bénin)
ü Haut-Nkam Nshu-Shu (Ouest-Cameroun)
ü Mac Mael Agri Togo (Formation agricole et
promotion de l'agriculture et du maraîchage au Togo)
ü MIFERVAL (France)
ü Mutoto Africa (Centrafrique -- Congo
Kinshasa)
ü Passerelle NGAM (France -- Cameroun)
ü SAAE (Solidarité Akpoussou-Akébou
en Europe, France-Togo)
Nous avons assisté aux séances de travail de
certaines d'entre elles, effectué une revue documentaire large en lien
avec le sujet de l'enquête, et avons recueilli en des opinions,
représentations et croyances exprimées à titre officiel ou
officieux (en « on » et en « off ») par les membres actifs,
non-actifs(ou démissionnaires) et responsables associatifs
interviewés. Quelques migrants commerçants, propriétaire
de petites boutiques à Lyon nous ont également accordé
quelques minutes d'entretien non enregistré, discussion à
bâtons rompus.
Nous avons mené parallèlement une dizaine
d'entretiens téléphoniques avec des acteurs
institutionnels en lien avec la vie associative, l'insertion,
l'intégration des immigrés en France :
· L'Espace associatif du Rhône
· L'adjoint-au maire de Villeurbanne en charge de la
démocratie locale et la lutte contre les discriminations
· Le Centre Culturel Rcuménique Jean Lachaize
à Villeurbanne
· Le centre culturel de la vie associative de
Villeurbanne
· Le Resacoop
· L'Insee Rhône-Alpes
· Chef de projet PLI à la Mairie de Bron
· Une chargée de mission et formatrice à
l'ASSFAM, délégation du Rhône
· Le service Insertion à la communauté
urbaine de Lyon
Nous avons enfin visité et collecté des
informations utiles sur les Portails internet de :
· La Préfecture de région
(Rhône-Alpes)
· La Préfecture à l'égalité des
chances
· Mairies de Villeurbanne, Lyon, Vénissieux
(annuaire des associations)
· La Communauté Urbaine du Grand Lyon (Courly)
· Ministère de l'intérieur, de
l'Intégration, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales
(Rubrique DAIC)
· Haut-conseil à l'Intégration
· Insee Rhône-Alpes et Rhône
· Résacoop, CADR, Cosim, Forim, Africa 50, Alpadef,
Sopé, ABL, ABRA, ANAN, Passerelle Ngam, etc.
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