Si on ne dispose pas de chiffres précis du nombre
d'associations issues des migrations sub-sahariennes dans le Rhône, il
est possible de se faire une idée de celles qui en sont les plus
représentatives en consultant les bases de données d'associations
disponibles sur les sites internet des quelques rares réseaux
associatifs de migrants de notre zone d'enquête. Aussi nous sommes nous
procurés une liste non-exhaustive des OSIM membres du COSIM
Rhône-Alpes, du Collectif Africa 50 et du CADR mais
aussi en consultant les annuaires des associations édités par les
collectivités territoriales: Mairie de Bron, Mairie de Villeurbanne,
Hôtel de ville de Lyon et Mairie de Vénissieux pour ne citer que
ces pôles d'informations. En les croisant, nous avons pu obtenir les
coordonnées des responsables administratifs desdites OSIM.
La définition de la taille de notre échantillon
d'enquêtés a été fonction de plusieurs facteurs, des
impondérables avec lesquels il a fallu composer: tout d'abord la
disponibilité des acteurs (coordonnées, temps) et du consentement
à se laisser interviewer. Nous nous étions engagés au
départ à assurer selon la méthode des quotas une
représentativité parfaite de toutes les nationalités
sub-sahariennes présentes sur le territoire rhodanien dans notre
échantillon d'associations. Nous avions alors établi une liste
précise de groupes associatifs de toutes origines à contacter, en
nous appuyant sur notre base de données extraite du site du COSIM
Rhône-Alpes. Nombre de ces associations sont restées injoignables.
Après avoir défini une stratégie de prise de contact tout
d'abord par la constitution d'une base de données des associations
rhodaniennes de migrants identifiées par les réseaux et les
mairies du périmètre de l'enquête, nous avons
opéré en deux temps : e-mailing selon les adresses
électroniques disponibles et les appels téléphoniques.
Même si au final nous avons arraché quelques rendez-vous
extrêmement intéressants par la qualité des échanges
qui en ont suivi, le taux de retour de nos contacts a été
plutôt faible: manque de temps de nombre de membres d'associations, peu
de coordonnées à jour ( e-mails et numéros de
téléphone erronés ), méfiance de certains acteurs
vis-à-vis de notre démarche d'enquête, malgré toutes
les précisions et précautions prises et les garanties
données au travers de nos courriels et contacts
téléphoniques. Au-delà de ces impondérables,
l'enquête s'est déroulée essentiellement auprès des
acteurs associatifs (responsables, membres actifs ou démissionnaires),
des acteurs sociaux et institutionnels en relation avec les associations de
migrants (ONG de solidarité internationale et de développement,
réseaux des collectivités territoriales en charge de la
coopération décentralisée...). Ce sont, dans le
détail :
- Associations communautaires de solidarité (associations
villageoises-rurales, régionales)
- Associations culturelles
- Association militante (santé)
- Associations féminines (transnationales, communautaires
ou culturelles)
- Associations techniques d'appui aux projets et demande de
financement des migrants
- Associations nationales (généralement des
collectifs d'associations régionales ou culturelles)
- Fédérations régionales et nationales
d'OSIM (du type COSIM, FORIM, FAFRAD, CADR, RESACOOP...)